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Réf.
2023/EFESP/9812

Type d'offre
Experts

Type de contrat
Contrat de prestation de services

Domaines d'expertises
Formation professionnelle, Insertion, Emploi ; Systèmes de santé

Sous-thématique
Personnel de santé ; Services de santé publique

Date limite de candidature
04/09/2023 12:03

Durée de la mission
Court terme

Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel

Durée
40 à 50 H/J

Description de la mission

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

  1. Appuyer l’élaboration d’une stratégie de mise en œuvre d’une offre de formation régionale en santé publique (PHASE I), à travers notamment les activités suivantes :
  • Faire un état des lieux de l’offre de formation en santé publique au sein de la CEMAC, et plus spécifiquement des Masters en Santé publique (ou parcours de Santé Publique 1ère année) ;
  • Comparer les référentiels de compétence et de formation existants : le contenu des enseignements (contenu des cours de façon macro), les publics et compétences visés, les dispositifs qualité et d’accréditation, le profil des enseignants, les dispositifs d’évaluation, l’insertion professionnelle post formation, les calendriers (dans l’hypothèse de mobilités), etc., afin de déterminer les points communs et les divergences ;
  • Analyser la faisabilité de développer une offre de formation coordonnée et harmonisée dans les six pays (intégrant hypothèses et risques) ;
  • Définir une méthodologie pour le développement de référentiels métiers, compétences et de formation communs au sein de la CEMAC
  • Valider la stratégie de mise en œuvre avec les parties-prenantes.
  1. Appuyer la mise en œuvre de la stratégie définie (PHASE II). Il s’agira notamment de :
  • Appuyer – sur le plan méthodologique – l’organisation de plusieurs rencontres avec les partie-prenantes au projet, à savoir :
  • Un atelier de travail collaboratif entre les représentants des établissements de formation en santé publique de la sous-région de la CEMAC, afin de concevoir les référentiels métiers, compétences et formation ;
  • Un atelier de restitution et de validation des référentiels auprès des personnes décisionnaires de la CEMAC (directeurs généraux, représentants des ministères de tutelles des États, etc.). Un travail à distance sera ensuite effectué par l’équipe d’experts pour finaliser ces référentiels.

Ces activités sont indicatives et devront faire l’objet d’une proposition par l’équipe d’experts à l’issue de la phase de cadrage. Le périmètre de l’étude et la méthodologie de mise en œuvre seront ainsi précisés conjointement avec l’équipe d’experts lors de la phase de cadrage.

Description du projet ou contexte

Présentation de la CEMAC et du CIESPAC

La CEMAC

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a fait le choix d’une réponse coordonnée régionale face aux défis sanitaires qui touchent l’ensemble des pays de la zone. À cette fin, elle a intégré à sa tutelle l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC) en 2002 qui est devenue une agence d’exécution de la CEMAC pour les questions de santé publique en 2013.

Par ailleurs, pour répondre aux besoins de formation en santé publique, les ministres de la CEMAC ont décidé la création du Centre inter-états d’enseignement supérieur en santé publique d’Afrique centrale (CIESPAC) en 1981. La volonté affichée de la CEMAC de faire du CIESPAC un centre d’excellence pour la santé publique et la recherche en santé témoigne d’ailleurs de l’importance accordée à cette question. Ainsi, la conférence des Chefs d’État de la CEMAC a décidé le 24 mars 2019 de l’autonomisation du CIESPAC, érigé en institution spécialisée de formation (ISF) de la CEMAC.

Le CIESPAC

Désormais institution spécialisée de la CEMAC en matière de formation en santé publique, le CIESPAC est basée à Brazzaville en République du Congo. Il a été créé en 1981 par une résolution du Comité ministériel inter-états et a démarré ses activités en 1988 pour les suspendre en 1997, en raison des troubles sociopolitiques survenus au Congo. Les activités du CIESPAC ont progressivement repris depuis 2008, après la réhabilitation partielle de ses bâtiments. A noter que, de 1988 à 1997, l’administration et les enseignements du CIESPAC ont été appuyés par la coopération française.

Les missions du CIESPAC sont d'organiser :

  • des formations de haut niveau de niveau master/doctorat et des formations de renforcement des compétences techniques et managériales des acteurs de santé publique d’Afrique centrale ;
  • des recherches sur les problèmes prioritaires de santé, susceptibles de contribuer à l’amélioration de la situation sanitaire de l’Afrique centrale.

Concernant la formation, le CIESPAC a pour objectif de répondre à une demande des États de la CEMAC en formation initiale et formation continue à destination des professionnels en poste. Le CIESPAC dispose d’un corps de professeurs permanents et s’appuie également sur un pool d’enseignants vacataires provenant des universités/ écoles de la sous-région, d’infrastructures d’enseignement, ainsi que d’un centre d’hébergement.

Le projet d’appui au CIESPAC

L’objectif général du projet est de renforcer les compétences des professionnels de santé publique aux postes de direction et responsabilités pour améliorer la performance et la qualité des établissements et services de santé, ainsi que l’efficacité des politiques et des programmes de santé régionaux et nationaux.

Le projet se propose de renforcer les capacités du CIESPAC et de l’accompagner dans le développement d’une offre de formation régionale sur la base de trois composantes :

  1. Le renforcement des capacités institutionnelles à travers notamment l’accompagnement au lancement et à l’opérationnalisation du plan stratégique d’établissement (PSE) ;
  2. Le renforcement technique en termes d’ingénierie pédagogique et de formation, sur le plan qualitatif (pertinence et qualité des formations) et quantitatif (accessibilité et déploiement de l’offre) ;
  3. Le renforcement des capacités d’accueil des étudiants par la mise à niveau des équipements et infrastructures permettant d’offrir les conditions nécessaires au déroulement des formations.

L’harmonisation des formations en santé publique dans la zone CEMAC

Au sein de l’espace CEMAC, seuls deux pays proposent des formations de niveau master en santé publique : le Cameroun (universités publiques et privées) et le Congo Brazzaville. Ces formations possèdent chacune leurs spécificités.

Le CIESPAC, de par son mandat régional, se positionne en tant qu’assembleur et créateur de liens entre les établissements de formation de la zone CEMAC.

Profil souhaité

Composition de l’équipe d’experts

Cette mission sera menée par une équipe d'experts dont les profils devront couvrir l’ensemble des compétences requises suivantes :

1. Expert.e en Formation en santé publique

Qualifications et compétences

  • Titulaire d’un diplôme dans les domaines suivants (ou équivalent) : ingénierie des formations en santé publique (type EHESP), santé publique internationale, management des ressources humaines, etc.
  • Maîtrise de la démarche et des outils de l’ingénierie de formation

 Expérience professionnelle

  • Expérience significative dans la mise en œuvre de projets d’appui à des institutions de formation en santé publique et dans le suivi de la performance académique des écoles de santé publique ;
  • Expérience dans la conduite de réforme pédagogique : réformes curriculaires, en particulier l’universitarisation des formations paramédicales, processus d’accréditation des établissements de formation, recherche en pédagogie médicale, etc.
  • Excellentes connaissances en matière d’ingénierie de la formation en santé publique.
  • Expérience significative en matière d’évaluation de tous les aspects de la planification, du financement, de la formation, de réglementation et de la gestion des ressources humaines pour la santé ;
  • Expérience dans le renforcement des capacités institutionnelles à la mise en œuvre de stratégies nationales relatives à la santé et aux ressources humaines ;
  • Expérience de l'appui technique en gestion des RHS dans les pays en développement.

2. Expert.e en santé publique

Qualifications et compétences

  • Titulaire d’un diplôme de niveau Master en santé publique ou tout autre profil en adéquation avec les missions à réaliser ;
  • Nécessité de connaissances basiques de l’environnement propre à l’enseignement supérieur et du système LMD

Expérience professionnelle

  • Expérience d’au moins 10 ans en gestion de projet de coopération internationale et/ou d’assistance technique dans le domaine de la santé ;
  • Capacité à construire des relations de confiance avec les partenaires nationaux et internationaux ;
  • Maîtrise des techniques, outils et méthodes d'analyse ;
  • Expérience significative en animation de réflexions participatives, outils et techniques de travaux participatifs ;
  • Une expérience en enseignement supérieur serait un atout.

Tous les experts devront justifier les qualifications et aptitudes suivantes :

  • Expérience significative à l’international, plus spécifiquement en Afrique sub‐saharienne ;
  • Bonne maîtrise des mécanismes de coopération, de l’aide publique au développement, des acteurs de la coopération internationale ;
  • Excellente connaissance des problématiques organisationnelles des institutions publiques en santé, spécifiquement en Afrique sub‐saharienne ;
  • Excellente maitrise de l’animation de groupes dans des contextes culturels divers ;
  • Très bonne maîtrise des outils bureautiques, notamment Excel et Word ;
  • Très bonnes capacités de communication écrites et orales (rédaction de rapports techniques, stratégiques ou d’activités liés à l’exécution d’un projet, rédaction de note ou d’articles d’information), à formuler des positions et à les défendre
  • Excellente capacité d’analyse et de synthèse, rédactionnelle et de présentation
  • Excellentes capacités de coordination et de travail d'équipe
  • Sens de la diplomatie et de la négociation, très bon relationnel ;
  • Autonomie et capacité d’organisation des tâches sous contrainte temporelle.

Informations complémentaires

MÉTHODOLOGIE

  • Des points focaux ont été identifiés dans chaque pays de la CEMAC parmi les représentants des universités des pays de la zone (doyens des Facultés de Médecine/Sciences de la Santé, Responsables de parcours Master en Santé Publique). Ces points focaux sont notamment en charge d’accompagner le processus d’harmonisation des référentiels de formation en santé publique. Leur rôle et responsabilités seront précisés dans des TDR au démarrage de l’étude ;
  • La mission exige de fait une implication forte et une participation active de personnes ressources au sein de la zone CEMAC. Elle devra être conduite dans une démarche participative et collaborative, impliquant toutes les parties concernées afin d’encourager l’appropriation des résultats de celle-ci ;
  • Les propositions s’inscriront dans une recherche et analyse de synergies/ complémentarités possibles avec les autres projets/ programmes mis en œuvre au niveau national et régional/ sous-régional.

COORDINATION DE LA MISSION

  • Expertise France sera en charge de coordonner le travail de l’équipe d’experts et animera les séances de synthèse et ateliers de briefing/ débriefing ;
  • L'équipe d’experts travaillera en lien direct avec le Chef de projet PRO6PAC, basé à Brazzaville, et en étroite collaboration avec les personnes ressources du CIESPAC ;
  • L'équipe d’experts sera en contact régulier avec l'équipe projet au siège à Paris, et notamment la Chargée de projet du département santé d’Expertise France ;
  • Un comité de suivi et de pilotage de la mission – constitué de membres de l’équipe Expertise France, de représentants du CIESPAC et de l’équipe d’experts – se réunira aux « moments clés » de l’étude pour approuver la note de cadrage, examiner les différents livrables, formuler des observations, arbitrer les propositions formulées, etc. ;
  • Expertise France sera chargée de l’organisation logistique des ateliers ;
  • Une coordination étroite avec les équipes d’Expertise France devra impérativement être mise en place dès la préparation des missions et jusqu’à leur finalisation. En outre, des échanges réguliers sont à prévoir sur l’état d’avancement de la mission et éventuellement les difficultés rencontrées.

PHASAGE DE LA MISSION

PHASE I - Appui à l’élaboration d’une stratégie de mise en œuvre d’une offre de formation régionale en santé publique

Phase de cadrage

  • Réunion de cadrage avec le comité de suivi et de pilotage de la mission afin de préciser les attentes, vérifier la bonne compréhension du cahier des charges, recueillir les orientations, ajuster les objectifs de la mission au besoin et s’accorder sur un calendrier à court terme, etc.
  • Collecte et de revue documentaire: identifier les informations existantes et manquantes, d’orienter les réflexions à mener en plus des pistes déjà identifiées et d’enrichir la méthodologie de l’étude ;
  • Entretiens préliminaires à distance avec les partie-prenantes

Phase de collecte et d’analyse des données (à distance et sur le terrain)

  • Entretiens et sessions de travail avec un large panel d’acteurs (non exhaustif) :
    • Les représentants de la CEMAC, et notamment le Directeur de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de la formation professionnelle ;
    • Les points focaux (cf. supra) ;
    • Les personnes ayant un pouvoir de décision ou un mandat pour faire évoluer les programmes de formation (équipes de direction des établissements/ instituts de formation en santé publique, ministères de la santé et de l’enseignement supérieur, etc.) ;
    • Les acteurs de la coopération régionale/ sous-régionale ;
    • Les acteurs nationaux et partenaires internationaux au développement ;
    • Si pertinent, les représentants de programmes nationaux/ régionaux et d’établissement de formation en santé publique, etc.
  • Exploitation et analyse des informations collectées : comparaison des référentiels, étude de la faisabilité, développement d’une stratégie de mise en œuvre, etc.

Phase de production des livrables et de restitution de la phase I (à distance)

  • Travail à distance pour finaliser les livrables provisoires ;
  • À la réception d’une première version provisoire des livrables, le comité de suivi et de pilotage aura 10 jours ouvrés pour proposer ses retours sur les livrables provisoires ;
  • Une version révisée des livrables de la phase I devra être envoyée au plus tard 5 jours ouvrés après la réception des retours.

A l’issue de cette première phase, un atelier de restitution sera organisé en visioconférence en présence des parties-prenantes au projet afin de valider la méthodologie de mise en œuvre proposée et de planifier la phase suivante. Cet atelier de restitution de la phase I sera l’occasion de s’accorder sur la méthodologie et le calendrier de mise en œuvre de la phase II de la mission de l’équipe d’experts.

PHASE II - Appui à la mise en œuvre de la stratégie définie

Phase de préparation des ateliers de travail collaboratif

  • Appui au développement des TDR des ateliers, communication en amont aux participants, définition de la méthodologie d’animation (participative/ collaborative, activités ludiques), développement des supports visuels, etc.

Phase de mission terrain

  • Co-animation avec le CIESPAC des ateliers de travail avec les parties-prenantes

Phase de production des livrables finaux

  • À l’issue de la phase II, un travail à distance sera réalisé pour finaliser les livrables.
  • À la réception d’une première version provisoire des livrables, le Comité de suivi et de pilotage aura 10 jours ouvrés pour proposer ses retours sur les livrables provisoires ;
  • Une version révisée/ finale des livrables de la mission devra être envoyée au plus tard 5 jours ouvrés après la réception des retours.
  • Au terme de la mission, un atelier de restitution sera organisé auprès de toutes les parties-prenantes au projet. L’équipe d’experts préparera les supports visuels pour engager les discussions (présentation PPT), en lien avec l’équipe d’EF.

LIVRABLES

Une note de cadrage basée sur des entretiens préliminaires et sur une première analyse de la documentation disponible. Celle-ci sera commentée et validée par le comité de suivi et de pilotage et servira de guide méthodologique tout au long de la mission. Elle comprendra notamment :

  • La méthodologie proposée par l’équipe d’experts (modalités de recueil et d’exploitation des informations, etc.) ;
  • La liste des personnes ressources à rencontrer lors de la mission sur le terrain ;
  • Un calendrier prévisionnel détaillé de la phase I

Un rapport provisoire et ses annexes à l'issue de la PHASE I, qui présentera notamment le périmètre de la phase II, la méthodologie proposée par l’équipe d’experts (contenu et participants aux ateliers, méthodologie d’animation des ateliers, etc.) et un calendrier prévisionnel détaillé de la phase II.

Le rapport final (et ses annexes) peut s’articuler autour du plan indicatif suivant :

  • Un rappel des objectifs et résultats attendus de la mission ;
  • Une présentation du contexte de la mission ;
  • Une synthèse des analyses et recommandations détaillées dans les livrables qui constituent les annexes du rapport final;
  • Une présentation de la méthodologie adoptée (collecte et analyse des données), les modalités générales de déroulement de la mission et les difficultés éventuelles rencontrées ;
  • Une analyse des risques et hypothèses liés à la mise en œuvre de la feuille de route ;
  • Des conclusions, leçons tirées et recommandations générales ;
  • Les annexes : livrables, calendrier de la mission, liste et contacts des personnes rencontrées, outils employés pour la collecte de données, documents collectés, les compte-rendu des entretiens et ateliers réalisés avec les parties-prenantes, etc.

Les livrables doivent être rendus en langue française, en version numérique (sous format Word), et devront inclure un résumé analytique et des figures de synthèse des éléments d’analyse principaux et recommandations (sous forme de tableaux, graphiques, autres figures…).

Des échanges auront lieu tout au long de la mission afin de préciser la structure, le contenu et le format des livrables.

PLANNING ET BUDGET

  • Le volume effectif des prestations est estimé entre 40 et 60 jours-expert.e au total, comprenant les deux phases de la mission;
  • La mission pourra être étalée entre octobre 2023 et février 2024.

ORGANISATION DE LA MISSION

Location : à distance (lieu de résidence de l'expert) ; déplacements à Brazzaville et Yaoundé

Les candidats remettent un dossier complet comprenant les pièces suivantes :

  • Une proposition technique détaillant la méthodologie envisagée, une analyse des risques, un chronogramme prévisionnel, les expériences/ références récentes de travaux similaires, etc. ;
  • Un CV
  • Une proposition financière, incluant uniquement les coûts liés aux honoraires de l’expertise pour la mise en œuvre de la mission. Les frais de missions (voyage, perdiem, etc.) ne doivent être inclus dans cette enveloppe (pris en charge directement par Expertise France).

Critères de sélection des candidatures

Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :

  • Formation/compétences/expériences du candidat
  • Formation/diplômes du candidat en lien avec la mission d’expertise
  • Compétences du candidat en lien avec la mission d’expertise
  • Expériences du candidat en lien avec la mission d’expertise

Date limite de candidature : 04/09/2023 12:03

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