Réf.
2023/COCADLMDL/8844
Type d'offre
Experts
Type de contrat
CDDU
Secteurs d'activité
Climat et territoires ; Développement durable
Date limite de candidature
18/02/2023 23:59
Contrat
Salarié
Durée
jusqu'à 2 ans
Département Coopération Bilaterale et Mobilisation de l'Expertise - CBME > Pôle relations experts (REX)
Mis en ligne le : 18/01/2023
Descriptif de la mission :
L'objectif principal de l’assistance technique, qui sera placée auprès du Cabinet du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo à Brazzaville, est d’accompagner le ministère dans l’exercice de ses missions de conception, de planification et d’exécution de la politique nationale dans les domaines de la préservation de l’environnement et de la gestion durable des ressources naturelles ; ainsi que de contribuer à la meilleure articulation des différentes initiatives en faveur du développement durable, directement mise en œuvre par le ministère ou dans lesquelles le ministère contribue en tant que tutelle ou partie prenante.
Principales tâches et résultats attendues :
Sous la supervision générale de la Ministre, l’expert technique appuiera le MEDDBC dans la conception et le développement de ses activités liées à la préservation de l’environnement, au climat et à la promotion du développement durable.
L’Expert technique assurera les taches suivantes :
Descriptif du projet :
Le Bassin du Congo est une région prioritaire d’intervention pour la sauvegarde de la biodiversité mondiale et l’un des principaux puits de carbone forestiers. La préservation des tourbières qui s’étendent entre le Congo et la RDC, est aussi devenue un enjeu critique dans la lutte contre le changement climatique, à l’échelon mondial.
Les choix politiques du Congo en matière de stratégies de développement sont déterminants pour l’avenir des écosystèmes naturels, et notamment forestiers, du Congo et de la sous-région. Le Congo exerce par ailleurs une position d’influence forte au sein de la Commission Climat du Bassin du Congo et de la Commission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC).
Avec une moyenne d’émissions annuelles de GES de 3,0 tCO2eq par personne, le Congo se positionne très en deçà du niveau observé dans les pays d’Afrique subsaharienne (4,96 tCO2eq/hab, World Bank, 2018) et de la moyenne mondiale (7,54 tCO2eq/hab, World Bank, 2018). Depuis 2002, les émissions de GES absolues du pays ont progressivement augmenté pour atteindre un pic d’un peu plus de 31 MtCO2eq en 2016. Le secteur UTCATF[1] est le secteur le plus émetteur. Il est responsable de plus de la moitié des émissions totales du pays en 2012[2].
Malgré ces statistiques relativement faibles en termes d’émission, le Congo ne sera pas à l’abri de bouleversements climatiques. Il risque d’être soumis à une augmentation significative de ses températures moyennes et une hausse des vagues de chaleur (indépendamment du scénario considéré). De même, si le volume des précipitations moyennes ne devrait pas varier significativement, leur distribution pourrait fortement changer : les épisodes de sècheresse suivis de fortes précipitations devraient être plus fréquents.
L’intérêt croissant cette dernière décennie pour les méthodes d’atténuation des effets des changements climatiques a poussé les scientifiques à s’intéresser aux tourbières congolaises et le stock de carbone qu’elles représentent. Selon les chercheurs de l’université de Leeds, actifs au travers du projet Congo Peat dédié à la production de données scientifiques relatives aux tourbières et aux méthodes de gestion, la tourbe de la Cuvette centrale congolaise renfermerait 30,6 milliards de tonnes, soit autant que toute la forêt du bassin du Congo.
En matière de transition énergétique, le Congo manque encore de cadre structuré et formalisé. Le pays a récemment mis en place son Plan de Développement 2022-2026, ou encore la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) 2016-2025, mais il n’existe à ce jour pas de plans sectoriels déclinants des objectifs quantitatifs en termes d’énergies renouvelables ou d’efficacité énergétique. La loi d’orientation sur le développement durable, du 16 aout 2022, définit le cadre institutionnel ainsi que les obligations des parties pour la mise en œuvre du développement durable au Congo.
Les objectifs relatifs au climat sont avant tout portés dans la CDN du pays qui a été signée en septembre 2015. Le Congo a finalisé la phase de consolidation et de validation nationale de sa nouvelle Contribution déterminée au niveau Nationale (CDN), qui a été soumise en juillet 2021 au Secrétariat de la Convention Cadre des Nations-Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), après adoption par le Conseil des ministres. Son plan d’actions a été élaboré et finalisé en octobre 2022 dans le cadre de la Facilité Adapt’Action dont une deuxième phase est en cours de définition.
Les principaux axes stratégiques pris en compte pour actualiser la CDN initiale de 2015 et rehausser les ambitions du pays, portent sur le renforcement de la volonté politique et de l’adhésion des parties prenantes nationales et des partenaires au développement ; l’intégration de nouveaux secteurs et/ou gaz à effet de serre ; l’évaluation des coûts et des possibilités d’investissement des actions prioritaires retenues dans les domaines du climat et du développement durable.
Sur la question délicate des tourbières, la République du Congo s’est engagée au travers de la déclaration de Brazzaville signée en mars 2018, à mettre en place et finaliser les plans d’affectation des terres qui favorisent la conservation et la préservation des tourbières, préviennent leur drainage et leur assèchement afin de limiter le relâchement du précieux carbone qu’elles contiennent.
Sur le plan bilatéral, la France et le Congo ont signé, en 2019, un protocole de coopération et une feuille de route pour une coopération renforcée dans le secteur forêt-environnement et plusieurs programmes et projets, dont certains financés par l’Agence française de développement (Programme d’utilisation durable des terres, Facilité Adapt’Action), sont en cours ou en phase de lancement dans ce large domaine.
Le nouvel ETI contribuerait à la cohérence et à la mise en synergie de politiques de développement durable dans la République du Congo et dans la sous-région, au renforcement des soutiens aux initiatives internationales portées par la France dans le secteur environnement-climat et à la promotion de l’expertise française.
Descriptif de la structure d’accueil :
L’Expert technique international sera positionné à Brazzaville auprès du Cabinet du Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, et sera dans une relation fonctionnelle avec la Primature du Congo, ainsi que les autres départements ministériels et parties prenantes concernés (secteur privé, société civile, etc.).
Qualifications :
Diplôme minimum de master ou d’ingénieur en environnement, développement durable, aménagement du territoire, ou domaine équivalent.
Anglais et Français courant (parlé et écrit)
Expérience professionnelle :
Moyens matériels et humains mis à la disposition de l’expert(e)
Documents à fournir :
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.