Réf.
2022/ETCP/8434
Type d'offre
Experts
Type de contrat
Contrat de prestation de services
Secteurs d'activité
Santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) ; Systèmes de santé ; Suivi et évaluation
Date limite de candidature
14/11/2022 23:59
Durée de la mission
Court terme
Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel
Durée
7 semaines
Département Santé - DEPSAN > Pôle Renforcement des systèmes de santé
Mis en ligne le : 11/10/2022
L’objectif est de réaliser une double étude évaluation et capitalisation qui sera conjointe aux 2 projets (puisque ces 2 projets étaient mis en œuvre conjointement avec une forte intégration puisque basés sur des thématiques identiques). Cependant la/e consultant.e et/ou bureau de consultation devront élaborer 4 livrables distincts correspondant à l’évaluation finale MPACOS et TISSER respectivement, et à la capitalisation MPACOS et TISSER également.
1 - L’évaluation finale
1.1 Objectifs de l’évaluation et questions évaluatives
Expertise France souhaite commanditer une évaluation finale des projets MPACOS et TISSER ayant trois objectifs principaux :
Les questions évaluatives à formuler par le/la consultant.e dans sa proposition technique et financière devront permettre de répondre à ces trois objectifs en prenant en compte les cadres logiques des deux projets.
Toutefois les quelques questions proposées ci-dessous aideront à guider la réflexion de façon transversale :
1.2 Les contributeurs
Plusieurs personnes internes et externes à l’Agence seront associées au processus d’évaluation et seront consultées pour contribuer et alimenter le processus :
1.3. Méthodologie
Une méthodologie basée sur une approche participative et inclusive guidera les réflexions. Elle sera axée sur :
Phasage du projet de l’évaluation
Phase de cadrage
Phase de collecte et analyse documentaire
Phase d’analyse et de finalisation des rapports
Après la validation du rapport final, Expertise France se réserve le droit de demander au/ à la consultant.e de présenter son rapport à l’occasion d’un atelier de restitution organisée à Paris avec les acteurs concernés.
1.4. Pilotage et animation
Consultance externe
Le projet de l’évaluation finale sera confié à une consultance externe. L’équipe de consultance externe (cabinet ou indépendants) peut être constituée d’une ou plusieurs personnes : les membres et leurs profils, rôles et responsabilités seront détaillés dans la proposition technique soumise lors de l’appel d’offre.
En charge d’orienter le processus de l’évaluation finale, ses rôles et responsabilités seront de proposer une note de cadrage et une méthodologie, d’effectuer l’évaluation conformément au cahier des charges, de prendre en compte les retours du comité de pilotage et de produire les livrables demandés.
Pour ce faire, le/la consultant.e travaillera étroitement avec les membres du comité de pilotage et de suivi (voir ci-dessous). L’accompagnement par le/la consultant.e se fera sur l’ensemble de la période, tant à Paris que sur le terrain.
Comité de pilotage et de suivi
Les membres du comité de pilotage et de suivi seront en charge d’animer le processus de l’évaluation finale et de valoriser les résultats et les productions. Ce comité sera composé de :
Au siège :
Sur le terrain :
Leurs rôles et responsabilités seront de :
1.5. Chronogramme
La mission de l’évaluation finale pourra être étalée entre novembre et décembre 2022. Après la phase d’appropriation et de préparation, une mission sur le terrain sera organisée.
Le volume effectif des prestations de l’expert est estimé à 3 semaines dont 10 jours au Tchad (Provinces du Moyen Chari et Ouaddaï, N’Djamena), répartis comme suit :
Les rapports finaux seront produits dans un délai maximum de 10 jours après réception des commentaires finaux d’Expertise France.
1.6. Livrables attendus
Deux rapports sont attendus à l’issue du processus d’évaluation, pour chacun des projets:
Le rapport de l’évaluation, en format Word, pour chacun des projets, doit inclure les parties suivantes :
Le rapport de l’évaluation finale intégrera dans ses annexes : TdRs, liste des personnes rencontrées, calendrier, liste de la documentation exploitée et des outils utilisés dans le cadre de la mission (questionnaires, guides d’entretiens, guides d’observation, etc.) ainsi que tout autre document participant à la compréhension du rapport.
Une synthèse, pour chacun des projets, qui reprend les principales parties du rapport, ainsi qu’un Power Point de restitution seront produits. Ces deux documents devront obéir aux indications de la charte éditoriale d’Expertise France dont une copie sera transmise au/à la consultant.e.
2 - CAPITALISATION
2.1. Justification
A quelques mois de la fin du projet (31 décembre 2022), Expertise France et ses partenaires de mise en œuvre souhaitent capitaliser sur l’expérience de ces deux projets et valoriser les savoirs et le mode opératoire progressivement développés depuis le début des interventions en 2019. L’idée étant de mettre en commun les réalisations[2] de chaque partenaire (outils, méthodologies), de documenter les savoirs acquis, de tirer des enseignements sur la pertinence de notre mode opératoire (dans le cadre de la démarche de renforcement des capacités) et de notre logique d’intervention - y compris le rôle de chacun des acteurs - dans le contexte spécifique du Tchad et d’apprécier les effets des formations et des autres interventions visant à améliorer l’offre et la demande sur l’évolution des pratiques et des comportements. Ainsi d’autres pourront se l’approprier, l’utiliser et l’adapter, ou éviter de reproduire les mêmes erreurs.
La présente étude proposera sur la base d’une démarche méthodologique rigoureuse, les livrables de capitalisation sur un certain nombre de thématiques pré-identifiées et à identifier pour chacun des deux projets.
2.2 Objectifs
L’objectif général de cette capitalisation est de tirer des enseignements issus de l’expérience des acteurs et de les partager pour en faire des sources d’inspiration pour les projets en cours et futurs, au Tchad ou dans d’autres contextes.
Plus spécifiquement, il s’agira de :
De manière plus indirecte, ce travail permettra également de :
2.3. Contributeurs
Plusieurs personnes internes et externes à l’Agence seront associées au processus de capitalisation et seront consultées pour contribuer et alimenter le processus :
2.4 Public Cible
Les productions de cette capitalisation sont destinées à être largement partagées :
En première intention :
En seconde intention :
2.5. Les sujets de capitalisation : à quelles questions d’apprentissage souhaite-t-on répondre ?
Plusieurs activités ont été menées dans le cadre des deux projets dans les provinces du Ouaddaï et du Moyen Chari afin d’améliorer la santé du couple mère-enfant. Ces activités sont entre autres : le renforcement de capacité des prestataires de soins, des relais et agents communautaires et leaders religieux, l’amélioration du plateau technique et du cadre de travail, le compagnonnage Nord/Sud par les partenaires français du MFPF et d’ASF, le compagnonnage sur site par les sages-femmes PUI, la mise en place des associations villageoises d’épargne et de crédit dans la zone CARE, la mise en place de l’école des maris dans les deux zones d’intervention, la collaboration entre le MFPF et l’ASTBEF dans le cadre de l’amélioration des pratiques en termes d’accueil, d’écoute et d’information des usagers sur les services de santé de la reproduction, etc.
Dans le cadre de la présente capitalisation, il est important de noter les réalisations listées ci-dessous, car elles ont été particulièrement appréciées sur le terrain par les usagers des formations sanitaires, les populations locales, les responsables des centres de santé partenaires, et les autorités sanitaires. Cette information concernant l’accueil réservé aux activités du projet par les populations cible a été collectée grâce à des discussions/réunions informelles et formelles (CODIR et COPIL), différentes études (étude socio-anthropologique sur les déterminants de la SR, rapport de la mission du chargé de suivi évaluation du bureau santé d’Expertise France sur la production d’évidences à travers les témoignages des soignants, rapport de l’atelier de capitalisation de la mise en œuvre de MPACOS par PUI, rapport de l’atelier de durabilité du projet MPACOS organisé par CARE, etc.).
D’autres thématiques d’intérêt pourront être identifiées par les experts en cours de mission, et être prises en compte dans le cadre de la capitalisation.
2.6. Méthodologie
La méthodologie à utiliser sera essentiellement qualitative et axée sur :
Phasage du projet de capitalisation
Phase de cadrage
Phase de collecte et analyse documentaire
Phase d’analyse et de finalisation des rapports
Après la validation du rapport final, Expertise France se réserve le droit de demander au/ à la consultant.e de présenter son rapport à l’occasion d’un atelier de restitution organisée à Paris avec les acteurs concernés.
2.7. Pilotage et animation
Consultance externe
Le projet de capitalisation sera confié à une consultance externe. L’équipe de consultance externe (cabinet ou indépendants) peut être constituée d’une ou plusieurs personnes : les membres et leurs profils, rôles et responsabilités seront détaillés dans la proposition technique soumise lors de l’appel d’offre.
En charge d’orienter le processus de capitalisation, ses rôles et responsabilités seront d’apporter un accompagnement méthodologique, d’identifier et formaliser les connaissances partageables pertinentes à capitaliser et enfin, de les rendre partageables.
Pour ce faire, le/la consultant.e travaillera étroitement avec les membres du comité de pilotage et de suivi (voir ci-dessous). L’accompagnement par le/la consultant.e se fera sur l’ensemble de la période, tant à Paris que sur le terrain.
Comité de pilotage et de suivi
Les membres du comité de pilotage et de suivi seront en charge d’animer le processus de capitalisation et de valoriser les résultats et les productions. Ce comité sera composé de :
Au siège :
Sur le terrain :
Leurs rôles et responsabilités seront de :
2.8. Chronogramme
La mission de capitalisation pourra se dérouler entre novembre et décembre 2022. Après la phase d’appropriation et de préparation, une mission sur le terrain sera organisée.
Le volume effectif des prestations de l’expert est estimé à 3 semaines dont 10 jours au Tchad (Provinces du Moyen Chari et Ouaddaï, N’Djamena), répartis comme suit :
Les rapports finaux seront produits dans un délai maximum de 10 jours après réception des commentaires finaux d’Expertise France.
2.9. Livrables attendus
Deux rapports sont attendus à l’issue du processus de capitalisation, pour chacun des 2 projets :
Le rapport de capitalisation, en format Word, doit inclure les parties suivantes :
Le rapport de capitalisation intégrera dans ses annexes les documents suivants: TdRs, liste des personnes rencontrées, calendrier, liste de la documentation exploitée et des outils utilisés dans le cadre de la mission (questionnaires, guides d’entretiens, guides d’observation, etc.) ainsi que tout autre document participant à la compréhension du rapport.
Une synthèse qui reprend les principales parties du rapport et un Power Point de restitution seront produits. Ils devront obéir aux indications de la charte éditoriale d’Expertise France dont une copie sera transmise au/à la consultant.e.
[1] La méthodologie d’approche et les questions à poser seront à la charge de l’expert qui devra les présenter en amont à Expertise France pour validation. Ces focus group permettront de collecter des informations sur les effets des interventions.
[2] Rapports, protocoles, affiches, checklists, grilles d'évaluation des pratiques, outils de formation, recommandations par structure, etc.
[3] La méthodologie d’approche et les questions à poser seront à la charge de l’expert qui devra les présenter en amont à Expertise France pour validation. Ces focus group permettront à nouveau de collecter des informations sur les effets des interventions.
Opérateur de l’État français et filiale du Groupe AFD, Expertise France (EF) est l’agence française de coopération technique internationale. C’est un établissement public placé sous la double tutelle du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE) et du Ministère de l’Économie et des Finances (MINEFI). Elle a été créée par la loi du 7 juillet 2014 relative à la politique de développement et de solidarité internationale. Elle intervient sur des domaines clés du développement durable et contribue aux côtés de ses partenaires à la concrétisation de l’Agenda 2030. Son action vise à renforcer les capacités de ses partenaires à définir, piloter et mettre en œuvre des politiques publiques adaptées aux besoins des populations. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires : i) gouvernance démocratique, économique et financière ; ii) stabilité, sécurité internationale et paix ; iii) développement durable, climat et agriculture et iv) santé et développement humain.
Conformément à son rôle d’« assemblier » de l’expertise française, publique et privée, le Contrat d’objectif et de moyens 2020-22, conclu le 19 mai 2020 entre Expertise France et l’Etat français, précise que « l’agence mettra ses compétences au service de la stratégie internationale de l’Etat pour être l’opérateur de coopération technique de tous les ministères. Pour ce faire, l’agence s’attachera encore à renforcer les liens avec les ministères et leurs opérateurs afin de répondre au mieux à leurs attentes et de mobiliser une expertise de qualité pour développer des projets ». De fait, Expertise France dispose et développe des conventions de coopération, dans le cadre des actions de coopération internationale, avec de nombreuses sources d’expertise publiques ou privées, dont les CHU.
Actuellement, Expertise France mène des projets d’appui à la santé maternelle, néo-natale et infantile, enjeu prioritaire de santé publique au Tchad, sur financements de l’AFD et du MEAE pour un volume financier de 4,5M€ :
Le projet MPACOS (mars 2019 – décembre 2022) vise à améliorer l’accès des populations à des soins de santé de base de qualité, en améliorant la disponibilité et l’utilisation des services (i) de santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescent(e)s (SMNIA), (ii) de santé sexuelle et reproductive (SSR) et (iii) de planification familiale (PF) dans les régions frontalières du Ouaddaï et du Moyen Chari. Il s’articule autour de trois composantes contribuant chacune au renforcement du système de santé :
Composante 1 : Gouvernance et système de santé
Il s’agit d’appuyer les équipes cadres des districts sanitaires (DS) et délégations sanitaires régionales (DSR) dans la mise en place de processus efficaces et participatifs de planification des actions sanitaires à l’échelon local. Sur la base d’un diagnostic des besoins, le projet viendra renforcer les capacités des administrations sanitaires en gestion, en planification et coordination mais également faciliter une plus grande participation des acteurs décentralisés (communes et communautés) dans la gestion des questions de santé.
Composante 2 : Amélioration de l’offre de soins en SMNI/SSR/PF
Il s’agira de renforcer la qualité de l’offre disponible en améliorant les infrastructures d’une part, et en renforçant les compétences des personnels de santé en matière de savoir-faire techniques (soins obstétricaux et néonatals, hygiène et prévention des infections) et de savoir-être (écoute non-jugeante, accueil et orientation). Des missions de formations continue de compagnonnage avec des partenaires associatifs et hospitaliers du Nord seront mise en place à cet effet.
Composante 3 : Amélioration de la demande en matière de soins
Suite à la réalisation d’une étude socio-anthropologique visant à caractériser les déterminants de l’accès aux soins dans les zones ciblées, le projet mènera des actions à l’échelle communautaire pour promouvoir la demande de soins. Les résultats attendus sont : i) une augmentation de l’utilisation des services de planification familiale par les 15-19 ans, ii) une connaissance accrue au sein des communautés des services disponibles, des signes de dangers et de l’importance du recours aux soins et iii) l’instauration d’un dialogue sur certains freins critiques à l’accès des femmes aux soins.
Expertise France est le chef de file de ce projet, et a choisi de déléguer la maîtrise d’ouvrage des activités des composantes 2 et 3 du projet à des ONG internationales familières du terrain et capables d’intervenir dans des contextes sécuritaires complexes, c’est le cas pour Première Urgence Internationale (PUI) dans le Ouaddaï et CARE France à travers CARE Tchad dans le Moyen Chari. L’ONG Actions Santé Femmes (ASF) et le Mouvement Français du Planning Familial (MFPF) ont également été mobilisés pour des missions de compagnonnages auprès des prestataires de soins dans le domaine de la SSR et du droit des femmes.
Rappel des résultats et activités du projet MPACOS
Résultat 1 : Les capacités de gouvernance des Délégués Sanitaires Régionales (DSR) et des Districts sanitaires (DS) sont renforcées
Résultat 2 : L'implication des mairies, des COGES et des COSAN dans l'élaboration des plans de santé est renforcée
Résultat 3 : Un plan d'action Genre est mis en œuvre
Résultat 4 : Les centres de santé, les hôpitaux régionaux et de district sont dotés de médicaments, de matériels médicaux et d'infrastructures permettant d'assurer des services de SRMNI
Résultat 5 : Les capacités des ressources humaines en santé sont renforcées
Résultat 6 : La satisfaction des patient.e. s est améliorée
Résultat 7 : La population est sensibilisée (aspects médicaux et droits) en matière de SSR
Activité 7.4 : Appui au COSAN pour la sélection et le recrutement des ASC (parité Hommes-Femmes)
Le projet TISSER (octobre 2020 – décembre 2022) a pour objectif de contribuer à renforcer la santé de la mère et de l’enfant et la santé sexuelle et reproductive à N’Djamena[1] et dans les provinces du Ouaddaï et du Moyen Chari [2].
Il est mis en œuvre par Expertise France en collaboration avec Actions Santé Femmes (ASF), le Mouvement Français du Planning Familial (MFPF), l’Association tchadienne pour le Bien-Etre Familial (ASTBEF), l’Association des Femmes Juristes du Tchad (AFJT) et l’école de formation des sages-femmes du CHU de Bordeaux à travers la mise à disposition de leurs experts pour effectuer des missions de renforcement des compétences des soignants et acteurs communautaires. Bien que ne recevant aucune subvention dans le cadre de ce projet, les équipes terrain de CARE Tchad et PUI déjà mobilisées dans le cadre du projet MPACOS, ont apporté un soutien organisationnel et logistique capital à la réalisation des activités du projet TISSER dans leurs zones d’interventions respectives.
Le projet s’articule autour de 4 objectifs spécifiques :
1) Favoriser l’appropriation et la mise en œuvre du guide du prestataire sur les «Recommandations pour la pratique clinique des soins obstétricaux et néonatals d’urgence en Afrique» et la Politique des Normes et Services de la Planification Familiale dans les zones d’intervention du projet.
Il s’agira de former les prestataires de soins des zones ciblées dans le Moyen Chari et le Ouaddaï mais aussi des membres du Ministère de la santé, des enseignants de l’école de sages-femmes de N’Djamena, etc. à l’utilisation quotidienne du guide du prestataire et de la politique des normes et services de la planification familiale.
Le guide du prestataire sur les «Recommandations pour la pratique clinique des soins obstétricaux et néonatals d’urgence en Afrique» a été rédigé par le bureau régional de l’OMS, en collaboration avec la Société Africaine de Gynécologie et d’Obstétrique (SAGO), le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et financé en partie sur fonds Muskoka. Ce guide à l’usage des prestataires a pour objectif d’améliorer leur pratique quotidienne de l’obstétrique et de la néonatologie. Ce guide aide à améliorer les pratiques SONU qui constituent une des pratiques à haut impact dans le cadre de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
La Politique des Normes et Services de la Planification Familiale a été révisée en 2021 par la direction de la santé sexuelle et reproductive du Ministère de la santé avec l’appui financier de l’UNFPA.
2) Améliorer l’enseignement initial des sages-femmes grâce au renforcement des pratiques d’enseignement théorique, d’encadrement des stages et de la coordination entre les deux.
Un partenariat avec une école de sages-femmes française sera mis en place afin d’organiser des formations pour renforcer les pratiques d’enseignement à l’Ecole Nationale des Agents Sanitaires et Sociaux (ENASS) ainsi que l’encadrement des stagiaires sages-femmes à l’hôpital de la mère et de l’enfant à N’Djamena.
3) Adapter les formations auprès des acteurs de santé dans les zones d’intervention du projet aux enjeux socio-culturels de l’accès aux soins de santé primaire et aux services de santé de la reproduction.
Etudier les déterminants socio-culturels de l’accès aux services de santé de la reproduction dans les zones d’intervention permettra de mieux adapter les modules de formations prévus dans les projets TISSER et MPACOS en particulier sur les champs de l’accueil, de l’écoute et de l’information des usagers, ainsi que les messages de sensibilisation visant à améliorer la demande de soins et la fréquentation des formations sanitaires par les usage.r.e.s pour les services de santé maternelle, néonatale et infantile.
4) Développer l’accueil, l’écoute et l’information des usagers sur les services de santé de la reproduction.
A travers un partenariat avec le Mouvement Français du Planning Familial, avec qui Expertise France travaille depuis de nombreuses années dans le cadre des projets PASST2 et MPACOS au Tchad, les prestataires de soins et les acteurs de la santé communautaire des centres de santé ciblés par le projet seront formés sur comment accueillir, écouter, et informer les usage.r.e.s des services de SRMNIA. Il est en effet nécessaire de travailler autant sur la posture que sur le savoir ou les compétences techniques. Par ailleurs, un travail en binôme avec l’Association tchadienne pour le Bien-Etre Familial (ASTBEF) sera également mis en place et favorisera l’appropriation.
Rappel des résultats et activités du projet TISSER
Résultat 1.1. Les équipes soignantes des zones d’intervention du projet disposent du guide « Recommandations pour la pratique clinique des soins obstétricaux et néonatals d’urgence en Afrique » et sont en capacité de l’utiliser.
Résultat 1.2. Les équipes soignantes des zones d’intervention du projet disposent de La Politique des Normes et Services de la Planification Familiale et sont en capacité de l’utiliser.
Résultat 2.1. Les pratiques d’encadrement des stagiaires sages-femmes sont renforcées au sein du Centre Hospitalo-Universitaire de la Mère et de l’Enfant à Ndjamena.
Résultat 2.2. Les pratiques d’enseignement sont renforcées dans la filière sages-femmes de l’Ecole Nationale des Agents Sanitaires et Sociaux (l’ENASS) à Ndjamena.
Résultat 2.3. Le dispositif d’organisation des stages est amélioré au sein de l’ENASS et du CHU-ME
Résultat 2.4. Les échanges et le travail en équipe des enseignants et encadrants des étudiants sages-femmes
Résultat 3. Les actions de formation développées au sein du projet sont adaptées aux déterminants socio-culturels de l’accès aux services de santé de la reproduction grâce à une étude sociologique.
Résultat 4. Les prestataires de soins et les acteurs communautaires dans 13 zones de responsabilité sont formés pour accueillir, écouter et informer les usagers sur les services de santé de la reproduction.
Le projet MPACOS a démarré en 2019 avec la signature le 14 février 2019 de la convention AFD CTD 1212 01 M (contrat principal), en application de la convention cadre en date du 20 décembre 2018 entre l’AFD (bailleur de fonds) et Expertise France (chef de file du consortium). Des contrats particuliers de subvention ont ensuite été signés (courant décembre 2019) entre Expertise France et 3 des membres du consortium à savoir Première Urgence Internationale (PUI), CARE France et le Mouvement Français du Planning Familial (MFPF). Un contrat cadre de service a été signé avec Actions Santé Femmes (ASF). Un accord de consortium, signé courant 2020 par les différents membres, définit les conditions et modalités en vertu desquelles les Partenaires s’engagent à collaborer les uns avec les autres dans le cadre de la mise en œuvre du Projet en tant que membre d’un Consortium.
L’année 2019 a permis de travailler avec l’ensemble des porteurs du projet sur un programme d’activités. Une grande réunion de définition d’un cadre logique et des indicateurs s’est tenue à N’Djamena les 18 et 19 mars 2019 et a permis d’aboutir à un cadre logique[3] et une liste d’indicateurs. A noter que les indicateurs des résultats 1 et 2 ont été fixés à l’issue du diagnostic de la gouvernance et de l’audit genre. Le consortium a rencontré de nombreuses difficultés courant 2019 (discussions avec l’AFD et le SPONGAH pour le paiement du 1%, signature de la lettre d’approbation et de l’accord de projets avec le Ministère de l’Economie et de la Planification du Développement, signature de la convention avec le Ministère de la Santé Publique et de la Solidarité Nationale, etc.) suivies de celles liées à la pandémie de la COVID19 début 2020.
L’année 2020 a été celle du démarrage réel de la mise en œuvre des activités du projet par les différents membres du consortium. Elle a elle aussi connu quelques périodes de perturbations parmi lesquelles une importante crise sanitaire au Tchad caractérisée par la pandémie de la Covid-19 déclarée en mars 2020 et l’épidémie de Chikungunya déclarée fin juillet 2020. Cette crise sanitaire avec son corollaire de mesures de restrictions prises par les autorités nationales et internationales (fermeture des frontières, restrictions des déplacements à l’intérieur du pays, fermeture des commerces non alimentaires, interdiction des regroupements de plus de 50 personnes, suspension des transports en commun, etc.) a particulièrement impacté la mise en œuvre du projet en 2020 (report des missions des équipes d’ASF et du MFPF pour assurer les formations prévues pendant la période, retard dans la livraison des commandes internationales des médicaments, difficultés d’approvisionnement pour les articles non alimentaires, difficulté d’organiser des sensibilisations de masse, entre autres). La saison des pluies 2020 (de mai à octobre) qui a enregistré des records en termes de pluviométrie, a particulièrement affecté les districts sanitaires partenaires du projet dans les deux provinces, les inondations rendant difficiles les déplacements et l’accès à certains centres de santé partenaires et à certaines populations bénéficiaires.
L’année 2021 a été celle de la montée en puissance de la mise en œuvre des activités du projet, avec en particulier la réalisation au cours du dernier trimestre des missions terrain de formation et de compagnonnage par le Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF) et par Actions Santé Femmes (ASF). Cette montée en puissance a cependant connu quelques perturbations liées à la campagne électorale suivie de la tenue des élections présidentielles au Tchad, la crise sociopolitique et militaire en lien avec la rébellion armée du FACT[4] et le décès du Président Idriss Déby (avril 2020), et également liées à la recrudescence des cas de COVID19 et des restrictions que cela a occasionnées.
Les activités de l’année 2022, la dernière année de mise en œuvre du projet MPACOS, ont été focalisées, entre autres, sur la réalisation des dernières missions de formation et de compagnonnage par le Mouvement Français pour le Planning Familial et Actions Santé Femmes, l’accélération des activités de la composante 1, et le rattrapage du retard et l’accélération des activités mises en œuvre par CARE dans le Moyen Chari. Elle sera clôturée par l’organisation d’une mission conjointe EF/AFD/MSPSN de suivi du projet dans les deux provinces partenaires, la réalisation d’une double étude capitalisation et évaluation finale conjointes entre les deux projets, la tenue de la deuxième réunion du comité de pilotage, l’élaboration des rapports finaux et la préparation de la clôture du projet qui fera l’objet d’une cérémonie de clôture.
Le projet TISSSER : à l’exception des difficultés contractuelles de démarrage courant 2019, ce projet qui est complémentaire du projet MPACOS, dont il partage la même thématique principale axée sur la santé sexuelle et reproductive, les mêmes zones d’intervention et les mêmes partenaires, a été confronté aux mêmes difficultés évoquées ci-dessus.
Il convient de rajouter à ces difficultés, celles en lien dans le cadre des appuis à la formation initiale des sages-femmes, avec la contractualisation de l’école de formation des sages-femmes du CHU de Tours par Expertise France. Les experts de ce CHU étant indisponibles à cause des répercussions de la COVID19, cela a contraint Expertise France à trouver une alternative à travers la mobilisation d’ASF et de l’école de formation des sages-femmes du CHU de Bordeaux, occasionnant ainsi un important retard dans la réalisation de la mission d’état des lieux de l’ENASS et du CHU-ME, avec des répercussions sur les dates de réalisation des missions de renforcement des capacités des enseignants et encadreurs de stages de la filière sage-femme, et donc sur la production des livrables et des effets.
Le décalage entre le démarrage des activités du projet TISSER (dernier trimestre 2020) et de celles du projet MPACOS (fin du dernier trimestre 2020), a occasionné un retard dans la réalisation de l’étude socio-anthropologique sur les déterminants de la SR (financé sur le projet TISSER), dont les résultats devaient alimenter la mise en œuvre des deux projets en adaptant leurs interventions aux réalités socio-culturelles des zones de mise en œuvre.
Ainsi, un certain nombre de mesures de mitigation ont été initiées pour permettre de réajuster la mise en œuvre des deux projets, notamment l’organisation pendant les périodes qui ne permettaient pas les missions terrain, par visioconférences des différentes formations prévues dans le respect des mesures barrières. Ces mêmes mesures barrières ont permis la réalisation sur le terrain de certaines activités de sensibilisation et de certaines formations animées par des formateurs locaux avec l’appui méthodologique des ceux d’ASF et du MFPF.
Suite à l’apparition au Tchad des premiers cas de COVID19, et au regard des enjeux identifiés, une demande d’ANO accompagnée d’une note technique a été soumise par le consortium à la validation de l’AFD (obtenue le 13 juillet 2020) en vue du réaménagement sur le projet MPACOS, d’un certain nombre d’activités.
Il s’agissait, à travers ces activités, de prévenir l’extension de la pandémie tout en favorisant la continuité des services de santé maternelle, néonatale, infantile et la planification familiale (objectif du projet MPACOS). Expertise France, CARE International et Première Urgence Internationale ont ainsi décidé d’adapter leurs actions dans le cadre du projet MPACOS pour assurer la continuité des services afin d’éviter une baisse de la fréquentation des centres de santé qui engendrerait in fine une augmentation des taux de morbidité et de mortalité maternelle et infantile, les femmes enceintes et jeunes filles étant de plus particulièrement vulnérables dans les situations de crise.
Les activités retenues s’intégraient totalement dans le Plan opérationnel de la préparation de la riposte à l’épidémie de COVID19 validé par le Ministère de la Santé Tchadien le 26 mars 2020 en répondant aux objectifs fixés par celui-ci (Renforcer la communication des risques et l’information du public, Identifier et surveiller les contacts de tous les cas, Renforcer les mesures de santé publique) et en s’intégrant dans ses domaines stratégiques d’intervention (Détection des cas, recherche et gestion des contacts, Surveillance épidémiologique, Communication des risques et engagement communautaire, mesures de santé publique, PCI et Prise en charge des cas) mais aussi dans les plans de contingence régionaux du Ouaddaï et du Moyen Chari.
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, en concertation avec les membres du consortium et les partenaires de mise en œuvre et avec l’accord de l’AFD et du MEAE, ces projets n’ont pas fait l’objet d’une évaluation intermédiaire. Celle-ci sera remplacée par une capitalisation qui se fera idéalement dans la même période que l’évaluation finale.
De ce fait, afin de permettre que la capitalisation soit alimentée par les résultats de l’évaluation finale des deux projets, les deux exercices d’évaluation et de capitalisation pourront être confiés au même/la même consultant.e et/ou bureau de consultation, et réalisées durant la même période.
Si tel n’était pas le cas, des dispositions seront prises par Expertise France pour favoriser un partage de documents, des échanges réguliers et une collaboration très étroite entre les expert.es en charge de la capitalisation et ceux/celles en charge de l’évaluation finale.
[1] N’djamena : Ecole Nationale des Agents Sociaux et de la Santé (ENASS), Hôpital Mère-Enfant (HME)
[2] Moyen Chari : DS de Sahr et Kyabé et Centres de santé de Banda Canton, Djoli, Ngondey, Boyama, Kouyako.
Ouaddaï : DS de Adré et Abéché et CS de Arkoum, Borota, Goungour, Hadjer Hadid, Djoroko, Koïbo, Malanga.
[3] Voir Annexe 2 Cadre logique page 12
[4] Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad
La candidate ou le candidat aura obligatoirement les compétences, connaissances et expériences suivantes :
La personne en charge du processus d’évaluation et de capitalisation devra être en mesure de présenter des garanties suffisantes de disponibilités pour la réalisation des activités liées à cette mission.
Organisation de la mission
Lieu : N’Djamena, Ouaddaï (Abéché et Adré), Moyen Chari (Sarh et Kyabé).
Equipement
La personne recrutée devra être équipée des moyens nécessaires à la réalisation des prestations. Des bureaux seront mis à disposition chaque fois que ce sera nécessaire afin d’assurer les différentes rencontres avec les partenaires et le comité de pilotage et de suivi.
Moyens de communication
La personne recrutée devra être autonome en matière de communication (téléphone et internet). Un téléphone avec une puce d’un opérateur téléphonique tchadien sera remis à l’expert international à son arrivée dans le pays. L’expert intègre les charges de communication (téléphone et internet) afférentes à l’étude dans sa proposition financière.
Déplacements / Hébergement
Les déplacements sur le terrain seront assurés en avion et par des véhicules d’Expertise France ou par des prestataires recrutés par Expertise France dans les Provinces et à N’Djamena.
Formalités administratives
L’expert.e international.e devra s’acquitter des formalités administratives en matière de visas, de vaccins et d’assurances. Expertise France effectuera les démarches pour l’obtention de l’autorisation de circuler indispensable pour se rendre dans les Provinces du Ouaddaï et du Moyen Chari.
Sécurité
L’expert.e est tenu.e de respecter l’ensemble des consignes de sécurité d’Expertise France.
Un briefing sécurité sera organisé par le Référent Sécurité en début de mission. Les visites sur le terrain se feront sous la responsabilité du Chef des projets santé et la personne recrutée sera dans la mesure du possible accompagnée par un membre du staff Expertise France pendant toute la durée de sa mission.
Les règles de sécurité d’Expertise France et de l’Ambassade de France ne permettront pas toujours aux expert.e.s de se rendre dans tous les DS, notamment pour la province du Ouaddaï.
Les consultant.e.s invités à soumissionner devront fournir les éléments ci-dessous :
Proposition technique incluant :
Proposition financière incluant :
Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.