Réf.
2025/CDCADNEMPCK/12512
Type d'offre
Experts
Type de contrat
CDDU
Domaines d'expertises
Climat et Agriculture ; Climat et territoires ; Prévention, réduction et adaptation aux risques naturels, accidentels et malveillants
Date limite de candidature
14/02/2025 23:55
Contrat
Salarié
Durée
24 mois (renouvelable sous conditions)
Département Coopération Bilaterale et Mobilisation de l'Expertise - CBME > Pôle relations experts (REX)
Mis en ligne le : 15/01/2025
La France et le Canada souhaitent approfondir leur coopération en matière de protection civile, de gestion des crises et de lutte contre les feux de forêt. L’année 2023 a constitué un tournant historique en matière de coopération opérationnelle dans le domaine de la lutte contre les feux de forêt avec le déploiement au Québec de plus de 350 pompiers français durant 60 jours après un appel canadien à la solidarité internationale en raison de l’ampleur exceptionnelle de la crise. En Avril 2024, un Déclaration d’Intention a été signée entre le ministère fédéral des Ressources Naturelles du Canada (NRCan) et le Ministère de l’Intérieur Français dans le domaine de l’assistance mutuelle et la coopération pour la gestion des feux de forêts. Au Canada comme aux Etats-Unis, il y a plusieurs intérêts croisés bien identifiés pour mieux coopérer en termes de protection civile: l'expertise canadienne à l'Ouest en matière de feux et de crises climatiques diverses, l'expertise californienne également et la perspective de grands évènements sportifs internationaux (FIFA2026, JO Los Angeles 2028). L'intention est donc de développer une coopération qui ne concerne pas exclusivement la thématique des feux de forêts mais aussi tous les domaines auxquels sont confrontés les sapeurs-pompiers (feux urbains, risques technologiques, risques industriels et naturels…) ainsi que l’organisation et le fonctionnement des services (volontariat, gestion de crise, gestion du commandement opérationnel, formations…).
L’ensemble des agences canadiennes de gestion des feux de forêt constatent que les conditions, les menaces et les risques liés aux feux de forêt évoluent rapidement au niveau national et mondial et qu'aucune agence ne pourra réussir si elle travaille de manière isolée. L'établissement de relations plus formelles avec la France et d'autres pays européens contribuerait à faire progresser la gestion des incendies de forêt. Un expert français intégré à la structure opérationnelle du BC Wildfire Service sera un appui pour les opérations stratégiques et tactiques et aidera à identifier, diriger et mettre en œuvre le partage des connaissances et les partenariats sur des questions d'intérêt mutuel.
La France cherche à davantage tirer parti du « laboratoire » que représentent les contextes américains et canadiens (au niveau provincial, comme fédéral). De manière générale, les moyens technologiques innovants, l’expérience et l’expertise des services de ces deux pays exposés depuis longtemps à des risques auxquels la France est désormais confrontée, seraient une source d’inspiration pour les services et les politiques publiques françaises. Pour approfondir cette coopération thématique nouvelle en Amérique du Nord il a été décidé de recruter un Expert technique international à compétence régionale installé au BC Wildefire Service.
Descriptif de la structure d’accueil : British-Columbia Wildfire Service (Ministry of Forest- BCWS) Le BC Wildfire Service est une division du ministère des Forêts et est l'agence provinciale responsable de la gestion des incendies sur les terres publiques de la province. Les terres de la Couronne représentent environ 94 % du territoire de la Colombie-Britannique. Les pompiers forestiers n'interviennent pas dans les incendies de bâtiments, mais travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales et les Premières nations lors des incendies de forêt. Le BC Wildfire Service fournit également un soutien pour d'autres risques dans la province lorsque les mécanismes d'intervention locaux sont débordés. Le BC Wildfire Service considère que la gestion des incendies englobe les activités des quatre piliers de la gestion des urgences : la prévention et l'atténuation, la préparation, l'intervention et le rétablissement.
- Autorité directe sous laquelle travaillera l’ETI : l’ETI travaillera directement sous le département des Opérations Provinciales du BCWS et sera impliqué dans divers projets stratégiques et opérationnels.
- Composition (effectif et fonctions) de l’équipe/service au sein duquel travaillera l’ETI : le BCWS a deux quartiers généraux (le principal étant à Kamloops), 6 centres incendies et 33 « zones » réparties à travers la Province pour la gestion du risque incendie.
En tant qu’expert(e) français inséré dans le service provincial de lutte contre les feux de forêt BC Wildfire Service, il s’agira de développer les échanges en matière de formations, de doctrines (opérationnelles et prévention), et de retour d’expérience. Dans une perspective régionale, l’ETI donnera la priorité aux activités avec le BCWS, tout en conservant le lien avec le niveau fédéral avec le ministère des Ressources Naturelles / Service Canadien des Forêts. L’ETI entretiendra des contacts avec le Centre Interagences canadien des feux de forêt (CIFFC) et les autres Provinces ou Territoires canadiens comme le Québec chaque fois que nécessaire.
La collaboration plus large en Amérique du Nord notamment avec la Californie (CAL-OES) ou d’autres agences américaines sera réalisée en liaison avec les ambassades concernées en tenant compte des priorités et des plans de travail établis d'un commun accord avec le BCWS. L’ETI renseignera le BC Wildfire Service et les autres entités canadiennes sur les nouvelles possibilités de collaboration en Europe.
L’ETI pourra participer aux exercices, aux formations, voire être déployé en accompagnement d’opérations dans un but d’études croisées au profit des besoins français afin d’améliorer nos savoir-faire nationaux.
Trois priorités sont définies :
- Coopération institutionnelle : identifier les partenaires fédéraux, provinciaux voire municipaux, faire vivre et incarner la relation, organiser des évènements bilatéraux, participer à des conférences, diffuser les savoir-faire français, organiser des visites croisées de délégations de haut-niveau.
- Coopération technique voire opérationnelle : identifier et favoriser les formations, et échanges d’expertises d’inspiration mutuelle en matière de lutte contre l’incendie (techniques, tactiques et équipement), ainsi que participer aux opérations provinciales, se déplacer et appuyer les déploiements de détachements français en cas d’appel à la solidarité internationale par le Canada.
- Suivi des enjeux industriels et soutex : assurer la liaison et faciliter la relation dans le cadre des contrats aéronautiques français (CONAIR, DHC). Valoriser les savoir-faire technologiques français auprès des opérationnels et institutionnels canadiens et californiens.
A terme il s’agira de ne pas se limiter à la thématique des feux de végétation, mais d’élargir les recherches de coopération et d’aborder, à travers ce poste, la thématique plus large de la réponse aux catastrophes et de la gestion des grands évènements, ainsi que tous les domaines concernant les services d’incendie. D’autres sujets comme la santé mentale des pompiers, la communication, l’alerte aux populations, et l’engagement avec les populations et communautés locales, l’intégration des modèles prédictifs dans la préparation et la réponse aux sinistres constituaient également des terrains d’intérêt face à une multiplication et une extension des feux, avec notamment des échanges sur les méthodes de commandement opérationnel.
Principales tâches et résultats attendues :
L’ETI sera au contact quotidien des autorités provinciales du service d’accueil et de ses centres d’expertise, y compris en matière de gouvernance de gestion de crise. Il/elle sera évalué sur le nombre de formations croisées délivrées, de partage de RETEX, ou d’experts accueillis, ainsi que les évènements professionnels (colloques etc) auxquels l’ETI aura participé lui-même ou fait participé la France.
Le travail sera réparti en blocs de trois mois, avec la définition mutuelle des objectifs et des résultats attendus pour chaque tâche. La période initiale de travail consistera à se familiariser avec l'organisation, puis à apporter un soutien opérationnel aux niveaux provincial et régional en fonction des besoins en matière de lutte contre les incendies (saisonnier). L’ETI s'efforcera d'établir des comparaisons avec l'expérience française et européenne, y compris en apportant un point de vue national. L’ETI sera exposé à tous les domaines de l'organisation, y compris les opérations provinciales, les opérations des centres d'incendie, l'engagement stratégique et les partenariats, et les services généraux. Voici quelques exemples de domaines d’immersion proposés par le BCWS:
Il est attendu un contact au moins annuel à Ottawa avec NRCan/Service des forêts ou dans les centres fédéraux d’expertise (Edmonton) et au Canadian Interagency Forest Fire Centre (CIFFC) afin d’identifier les innovations, de nouveaux projets ou tout développement d’intérêt pour la France.
Le contact avec la Californie se concentrera sur la gestion des grands évènements (JO), ainsi que de manière similaire sur les techniques, formations et équipements de lutte incendie.
Qualifications : officier général, actif ou retraité des pompiers professionnels et de la DGSCGC disposant de l’ensemble des qualifications en matière de lutte contre l’incendie, les feux de végétation et la gestion de crise nationale. Maîtrisant l'anglais (niveau C1 minimum).
Expérience professionnelle : L’ETI devra avoir exercé des responsabilités d’un emploi supérieur de direction, corps ou cadre d’emploi de catégorie A+, du grade de Contrôleur Général de sapeurs-pompiers professionnels.
Nombre d’années d’expérience pertinente souhaité : 25
Documents à fournir :
Rémunération :
La rémunération de cette mission sera fixée par convention signée avec l’agence publique Expertise France:
Rémunération établie selon la politique de rémunération d’Expertise France : salaire de base + le cas échéant forfait famille + prime d’expatriation + prise en charge des frais de logement* et, le cas échéant, de gardiennage* + prise en charge des frais de scolarité * pour les enfants accompagnant l’expert dans le pays de résidence + billets d’avion aller-retour adresse contractuelle – lieu de résidence, soit 1 aller initial, 1 A/R intermédiaire, 1 retour final + prise en charge des frais de déménagement* et de visa* + Couverture sociale (CFE, mutuelle, prévoyance).
(Les éléments signalés par une * correspondent à des frais remboursés à l’expert sur justificatifs, dans la limite du budget alloué par Expertise France).