Réf.
2024/EDTPLRDSAEA/12172
Type d'offre
Experts
Type de contrat
Contrat de prestation de services
Conditions de l'offre
50 h/j
Domaines d'expertises
Développement durable ; Suivi et évaluation
Date limite de candidature
08/12/2024 23:59
Durée de la mission
Court terme
Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel
Durée
03 mois
Département Développement durable - DD > Pôle Agriculture
Mis en ligne le : 10/11/2024
1. OBJECTIF ET RESULTATS ATTENDUS
L’objectif général de la mission et de contribuer à la durabilité et à la montée en volume de l’aquaculture algérienne par le biais du renforcement des capacités techniques des fonctionnaires de l’administration de tutelle en matière d’analyse, d’évaluation et de validation des projets d’aquaculture soumis par des investisseurs privés.
1.1. Objectifs de la spécifiques de la mission
La présente mission d’expertise poursuit les objectifs spécifiques suivants :
1.1.1. Offrir une formation technique approfondie sur l’analyse des projets aquacoles, en tenant compte des critères de viabilité économique, environnementale et technique ;
1.1.2. Élaborer des outils et des guides de référence pour la validation des dossiers de projets ;
1.1.3. Améliorer la coordination entre les différentes institutions impliquées dans le processus d'octroi d’autorisations ;
1.1.4. Encourager l'utilisation d'outils de planification spatiale, tels que le SIG, dans le processus de validation et de suivi des projets.
1.2. Résultats attendus de la mission
Les résultats attendus de la mission sont les suivants :
1.2.1. Le personnel de l'administration des pêches sera formé à l'évaluation rigoureuse des projets d’aquaculture.
1.2.2. Un manuel de bonnes pratiques pour l’évaluation des projets aquacoles sera élaboré, publié et diffusé à l’ensemble des bénéficiaires .
1.2.3. Des outils de validation et de suivi adaptés aux spécificités du secteur seront développés.
1.2.4. Le processus d’instruction et de décision pour l’octroi des autorisations sera amélioré grâce à une meilleure coordination institutionnelle et l’utilisation d’un SIG dédié.
2. ACTIVITES PREVUES DANS LE CADRE DE LA MISSION
Pour l’atteinte des résultats ci-avant détaillés, les activités suivantes sont prévues dans le cadre de la mission :
2.1. Séquence initiale de présentation, d’analyse de la documentation existante, de cadrage et de prise de connaissance du circuit et du système en vigueur pour l’évaluation et l’approbation des projets d’aquaculture (4 jours) ;
2.2. Élaboration des programmes de formation allégés pour chaque sous-filière, incluant des connaissances de base sur les différents aspects de l'aquaculture (18 jours) ;
2.3. Séances de travail conjointes MPPH/DDA/EB pour la sélection des participants aux ateliers de formation parmi les fonctionnaires de la DDA, DPA et CNRDPA, en prenant en considération leurs compétences et leur implication dans le processus d'évaluation des projets (2 jours)
2.4. Organisation d’ateliers de formation-action pour chaque sous-filière, couvrant, entre autres, les aspects suivants (18 jours : 3 x 6 jrs) :
• Structures d’élevage à terre et en mer : formation technique sur la conception et l'installation des infrastructures aquacoles ;
• Dimensionnement et installation des fermes aquacoles : approche technique, environnementale et réglementaire pour le bon dimensionnement et le choix des sites appropriés pour l’installation de projets aquacoles ;
• Protocoles de validation : élaboration de guides techniques et d’un guide spécifique pour l'approbation des études technico-économiques, établissant les différentes étapes du protocole d’analyse/évaluation/approbation des projets, incluant des dispositifs d’amélioration de la coordination institutionnelle entre les différentes autorités impliquées dans le processus d’évaluation et de délivrance des autorisations ;
• Mise en situation des participants aux formations : études de cas pour la mise en pratique des compétences acquises et des protocoles développés (dernier jour de l’atelier) ;
2.5. Restitution des résultats : atelier final pour la présentation des résultats obtenus à partir des études de cas, l’évaluation des compétences acquises par les participants et la présentation du protocole de validation établi (2 jours) ;
2.6. Rapport final avec des recommandations pour l’amélioration du processus de validation (6 jours).
3. INDICATEURS DE RESULTAT DIRECT DE LA MISSION
Les indicateurs suivants devront être renseignés dans le rapport de mission :
3.1. Nombre des cadres et d’ingénieurs formés ;
3.2. Nombre d’ateliers de formation impartis et nombre de participants ;
3.3. Nombre de guides élaborés ;
3.4. Existence d’un protocole de validation des projets approuvé et adopté.
Sources de vérification
• Rapports des ateliers et des formations ;
• Feuilles de présence ;
• Rapport final de mission.
4. PRESENTATION DU PROGRAMME
L’objectif général du projet « Economie Bleue, Pêche et Aquaculture » est de contribuer au développement économique de l’Algérie en développant durablement l’Economie Bleue (EB) notamment dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture en cohérence avec les actions que le Gouvernement algérien sera amené à lancer au titre de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale pour l’Economie Bleue (SNEB).
La logique d’intervention du projet s’articule autour des actions phares prévues par la SNEB avec une attention particulière portée au développement des activités de pêche et d’aquaculture. Il s’agit d’un secteur clé réparti sur l’ensemble de la bande côtière du pays (plus de 2000 km) et capable de fédérer l'ensemble des intervenants sectoriels de l’EB. Le présent programme a pour but d’accompagner le développement des opportunités économiques du secteur au profit des communautés côtières, d’une utilisation rationnelle des ressources et de la sauvegarde de l'environnement.
Le projet « Economie Bleue – Pêche et Aquaculture » vient ainsi appuyer l’opérationnalisation de la SNEB-2030 autour de trois objectifs spécifiques (OS) et dix résultats ;
• OS1 – L’économie bleue soutient la création d'emplois, de valeur et de nouvelles opportunités d'investissement au profit des communautés côtières par la diversification des services, l’innovation, la mise en place de la Planification des Espaces Maritimes (PEM) et la promotion de l’aquaculture marine et continentale ;
• OS2 – Les revenus et les conditions de travail des pêcheurs artisans sont améliorés ;
• OS3 – L’Algérie dispose des capacités opérationnelles pour assurer le suivi, le contrôle et la gestion de la pêche sur l’ensemble de son territoire en répondant aux définitions et exigences d’encadrement et de rapportage auprès des instances régionales de régulation (CGPM, CICTA).
La présente mission est liée de manière étroite à l’OS1, notamment en ce qui concerne la promotion d’une aquaculture durable, compétitive, diversifiée et sûre vis-à-vis de la santé du consommateur.
5. CONTEXTE DE LA MISSION
Depuis les années 2000, l’aquaculture connait une activité croissante en Algérie grâce aux plans de développement économique mis en place par le gouvernement. Aussi, l’existence d’un modèle d’aquaculture méditerranéenne, optimisé et consolidé, a également joué un rôle, bien qu’il soit jusqu’à présent concentré sur un groupe restreint d’espèces, ouvrant à un potentiel de diversification encore significatif.
A partir des années 2010, la demande privée d’autorisations d’aquaculture et de concessions sur le domaine public maritime (DPM) a expérimenté une progression très significative en Algérie, en particulier pour l’aquaculture marine. L’aquaculture d’eau douce ou continentale commence également à susciter un intérêt croissant chez les investisseurs privés.
Malgré ce contexte favorable, des mécanismes incitatifs mis en place par le Gouvernement, et d’autres avantages comme la qualité environnementale du littoral et la faible concurrence pour l’espace avec d’autres secteurs tels que le tourisme, le nombre des projets achevés et les chiffres de production aquacole en Algérie restent modestes et éloignés des prévisions ambitieuses fixées par l’Etat, en dépit d’une augmentation régulière des demandes d’autorisations. Plusieurs facteurs expliquent cet écart entre les prévisions, les expectatives des entrepreneurs et la réalité du secteur, parmi lesquels nous pouvons citer les suivants :
• Manque de rigueur dans de nombreux dossiers de demande d’autorisation et de concession, dû en grande partie à l'inexpérience et au manque de compétences des demandeurs et des bureaux d’études d’appui, responsables de la rédaction des projets ;
• Absence d’un système de planification spatiale (SIG) permettant la prise de décisions concernant la validation des projets sur la base des facteurs critiques tels que l’identification des zones propices, la capacité de charge par zone, les caractéristiques océanographiques, ou les interactions avec d'autres secteurs, notamment la pêche ;
• Faibles capacités de l’administration de tutelle en ce qui concerne l’analyse, l’évaluation et la validation des projets réunissant un minimum de garanties de viabilité.
Les deux premiers points sont également abordés dans le cadre du programme « Économie Bleue » par des missions spécifiques visant à certifier les bureaux d’études rédacteurs de projets et à développer un SIG spécifique pour l’aquaculture algérienne. La présente mission se concentrera sur le troisième défi : renforcer les capacités des fonctionnaires de l’administration des pêches en matière d’analyse, d’évaluation et de validation des projets d’aquaculture soumis par des investisseurs privés.
Le dispositif public d’encadrement et d’accompagnement pour le développement de l’aquaculture en Algérie se présente comme suit :
• Le Ministère de la Pêche et des Productions Halieutiques (MPPH) supervise le développement et la gestion des ressources halieutiques en Algérie. Sa mission principale est de promouvoir une exploitation durable des ressources marines et de soutenir les communautés locales. Le MPPH régule la pêche, élabore des réglementations et met en œuvre des mesures de conservation et de gestion des stocks de poissons. Il modernise les infrastructures de pêche, soutient l'innovation technologique et encourage la diversification économique, notamment par l'aquaculture.
• La Direction du Développement de l'Aquaculture (DDA) du MPPH, joue un rôle clé dans la promotion et le développement de l'aquaculture en Algérie. La DDA élabore des stratégies pour favoriser la croissance de l'aquaculture, soutient les projets innovants et veille à ce que les pratiques respectent les normes environnementales. Elle travaille également à la formation des aquaculteurs et à la vulgarisation des bonnes pratiques pour une aquaculture durable.
• Les Directions de la Pêche et de l'Aquaculture (DPA), présentes dans chaque wilaya, sont les relais locaux du MPPH. Elles sont chargées de la mise en œuvre des politiques nationales au niveau régional. Les DPA supervisent les activités de pêche et d'aquaculture, veillent au respect des réglementations, et apportent un soutien technique et logistique aux acteurs locaux. Elles jouent un rôle crucial dans la gestion durable des ressources et la promotion des bonnes pratiques.
• Le Centre National de Recherche et de Développement de la Pêche et de l'Aquaculture (CNRDPA) est une institution de recherche sous tutelle du MPPH. Le CNRDPA mène des recherches scientifiques pour améliorer les techniques de pêche et d'aquaculture, évaluer les stocks de poissons et développer de nouvelles technologies. Ses travaux contribuent à une gestion plus efficace et durable des ressources halieutiques. Par ailleurs, afin d’accompagner le développement de l’aquaculture, le CNRDPA s’est doté d’une série de stations expérimentales de rechercher et démonstration, dont les plus importantes sont :
- Ferme pilote d’aquaculture marine et Centre conchylicole de Bou Ismaïl (Tipaza) ;
- Stations de pisciculture continentale de Ouricia (Sétif), Tabia (Sidi Bel Abbes) et Harreza (Ain Defla) ;
- Stations de crevetticulture de Skikda et de Ouargla ;
- Station d’aquaculture saharienne de Hassi Ben Abdellah (Ouargla) ;
• Le Laboratoire National de Contrôle et d'Analyse des Produits de la Pêche et de l'Aquaculture et de Salubrité des Milieux (LNCAPPASM) assure la surveillance de la qualité et de la sécurité des produits halieutiques et aquacoles. Le laboratoire réalise des analyses microbiologiques, chimiques et organoleptiques pour garantir que les produits répondent aux normes sanitaires. Il joue un rôle essentiel dans le suivi sanitaire, la protection des consommateurs et la valorisation des produits de la pêche et de l'aquaculture. Le suivi et la préservation de la qualité environnementale des sites d’implantation des projets d’aquaculture, font également partie des missions et prérogatives du Laboratoire.
Ensemble, ces institutions œuvrent pour une gestion intégrée et durable des ressources halieutiques en Algérie, favorisant ainsi le développement économique et la protection de l'environnement.
La présente mission concerne notamment les équipes d’ingénieurs et de techniciens responsables de l’évaluation et de la validation des projets au niveau de la DDA, DPA et CNRDPA.
6. PROFIL DE L'EXPERT
La mise en œuvre de la mission nécessitera le recrutement d’un expert national ou international répondant au profil suivant :
« Expert National/International en Développement de l’Aquaculture »
Catégorie de l’expert : Expert senior (> 10 ans d’expérience)
Qualifications et Compétences :
• Diplôme universitaire (Bac +5 minimum) en Biologie, Géographie, Océanographie ou équivalent ;
• Parfaite maîtrise de la langue française (orale et écrite), la maîtrise de l’arabe est un atout.
• Compétences avérées dans l’élaboration de rapports, manuels et documentation technique ;
• Maîtrise des outils informatiques nécessaires pour la mise en œuvre de la mission ;
Expérience générale :
• Expérience professionnelle minimale de 10 ans dans le domaine du développement des activités aquacoles en général ;
Expérience spécifique :
• Au moins 03 expériences en lien avec l’aménagement et la gestion du secteur de l’aquaculture ;
• Au moins 03 expériences en matière de formation des personnels des administration de tutelle des activités du secteur primaire au suivi des activités aquacoles ;
• Une expérience préalable en Algérie sera considérée comme un atout.
7. LANGUE DE TRAVAIL
Le français est la langue de travail de la mission. Les rapports de mission et tous les documents annexés sont rédigés en langue française.
8. AUTRE
Toute candidature devra être accompagnée d’un CV adapté au modèle EuropAid et d’une note méthodologique.
9. DEROULEMENT ET CALENDRIER DE LA MISSION
Sous la supervision de l’Expert référent pour la pêche et l’aquaculture, et avec l’appui de l’Expert International en Aquaculture, la mission sera réalisée par un expert spécialisé, au cours de la période comprise entre décembre 2024 et mars 2025. Un budget maximum de 50 H/J est provisionné, incluant le temps nécessaire aux déplacements et à la préparation des activités et à la rédaction des rapports de mission.
Le calendrier indicatif de la mission et la répartition des h/j sont donnés dans le tableau ci-dessous :
Activités |
Période |
Hommes/jour |
3.1 |
Décembre 2024 |
4 |
3.2 |
Décembre/janvier 2024 |
18 |
3.3 |
Janvier 2024 |
2 |
3.4 |
Janvier 2024 |
18 |
3.5 |
Février 2025 |
2 |
3.6 |
Février/Mars 2025 |
6 |
Total H/J |
|
50 |
La date de démarrage de la mission est prévue en mi-décembre 2024, voire début 2025 au plus tard, pour une période de 04 mois maximum ;
Le lieu de travail de l’expert est Alger avec des déplacements sur les régions côtières et intérieures en fonction des besoins.
Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :