Réf.
2023/EDEC/9409
Type d'offre
Experts
Type de contrat
Contrat de prestation de services
Date limite de candidature
20/05/2023 12:00
Durée de la mission
Court terme
Durée
30 jours
Département Gouvernance - GOUV > Pôle Modernisation de l'Etat et Gouvernance locale
Mis en ligne le : 30/04/2023
L’objectif de cette mission de consultation est dans un premier temps, de réaliser un état des lieux de la conception de bâtiments caprins à Djibouti auprès des institutions telles que la FAO, le Ministère de l’Agriculture, les bailleurs de fonds internationaux etc. De plus, des entretiens et des visites de modèles de production caprin seront réalisés afin d’en comprendre les caractéristiques (agronomiques, économiques, sociales, mode de gestion etc.). Pour terminer, cette mission aura pour but de proposer un modèle de bâtiment caprin (plan d’aménagement, calendrier de production, races retenues, transformation, marché et mode de gestion) qui réponde aux attentes des éleveurs et du Conseil Régional de Tadjourah.
Les résultats à atteindre dans le cadre de cette mission sont :
Cartographie des acteurs travaillant dans le secteur caprin (national et régional).
Etude de marché des produits caprins. Etude de la filière caprine.
Identification des systèmes d’élevage majoritaires dans la région de Tadjourah. La priorité sera portée sur les élevages en stabulation/claustration.
Identification des modèles de bâtiments caprins proposés par les institutions agricoles (FAO, ministères, bailleurs etc.).
Développer une approche participative pour comprendre les besoins et les envies du Conseil Régional concernant la mise en place de bâtiments d’élevage caprin dans la région de Tadjourah.
Compréhension des enjeux auxquels doivent répondre les éleveurs caprins actuellement à Tadjourah.
Selon les informations récoltées en amont, concevoir un bâtiment d’élevage caprin. Pour cela, plusieurs caractéristiques seront à définir :
Le prestataire devra :
Malgré une croissance forte au cours des 15 dernières années, la République de Djibouti fait encore face à des défis importants en matière de développement humain, de protection sociale et de réduction des inégalités territoriales. En effet cette croissance est portée essentiellement par le secteur tertiaire, les investissements publics et est captée principalement par la capitale Djibouti-ville. Cette structure de l’économie favorise la désertification des 5 régions du pays et accentue les inégalités territoriales. Face à ces défis, le gouvernement a élaboré une stratégie de moyen et long terme « Djibouti 2035 » dont un des outils clefs est la décentralisation. Il ambitionne de renforcer le processus de décentralisation et faire des régions des acteurs clefs du développement national. En effet les régions disposent de potentialités importantes et variées. Elles peuvent jouer un rôle important à condition que ces potentialités soient exploitées efficacement, durablement et de façon inclusive. L’Etat a donc reconnu la décentralisation et la gouvernance locale comme des instruments efficaces pour mieux appréhender les défis territoriaux et apporter des réponses adéquates en matière d’emploi, d’inclusion des femmes et d’adaptation au changement climatique.
En dépit de cette volonté et des avancées notable, le processus de décentralisation peine à se concrétiser. Créées en juillet 2002 par la loi N°174/AN/02/4ème L portant sur la Décentralisation et Statut des Régions, les Conseils Régionaux font face à des défis majeurs en termes d’autonomie financière, d’opérationnalité de leurs administrations et de capacités d’actions de façon générale. Si un avant-projet de loi portant Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) a été élaboré puis adopté en Conseil des Ministres afin d’apporter des solutions à ces défis, il n’a toujours pas été validé par l’assemblée nationale.
C’est dans ce contexte que l’Union européenne, à travers son financement au programme d’Appui à la Décentralisation et aux Initiatives Locales (ADIL) en République de Djibouti vient s’inscrire dans la stratégie du gouvernement. Mis en œuvre par Expertise France, ADIL vise à appuyer la réforme de la décentralisation et accompagner les régions afin qu’elles deviennent de véritables acteurs du développement du pays. Son objectif général est de favoriser le développement local inclusif dans les régions de l'intérieur du pays. Plus spécifiquement, le programme ADIL a pour objectif de renforcer le système local de gouvernance à travers la mise en œuvre d’activité portant sur trois composantes :
Les présents termes de référence portent sur les activités :
Qualifications requises
Une expérience dans la réalisation de dimensionnement de bâtiment d’élevage sera demandée.
La région de Tadjourah est divisée en trois zones agricoles :
- Une zone côtière (qui comprend, entre autres, les villages de Sagallou, Kalaf, Ambabo) avec des palmiers et des cultures maraichères ;
- Une zone de montagne, dont les principales cultures sont les oignons, les mangues et les goyaves ;
- Une zone de plaine (qui comprend, entre autres, les villages de Weima et Adaylou), avec notamment la culture d’arbres fruitiers.
La région dispose des zones qui sont favorables à l’agriculture. Des productions de fruits (mangues, bananes, goyaves, pastèques, dattes), ainsi que des oignons et tomates sont réalisées. Dans la sous-préfecture de Randa, des petits exploitants sont nombreux (une centaine). On note le développement de petits périmètres agro-pastoraux près de forages (comme par exemple à Andaba, Dorra et Hagandé), En outre, on estime dans la région, un total d’environ 380 jardins (sur à peu près 210 hectares). Par ailleurs, l’élevage du bétail est traditionnellement pratiqué sur tout le territoire de la région, en dépit des problèmes causés par le manque d’eau. Enfin, la pêche est pratiquée surtout par les populations de la ville de Tadjourah. Ailleurs, les activités de pêche se trouvent dans un état embryonnaire. En outre, il est à souligner que le manque d’équipement n’a pas permis à la population de développer les potentialités de ce secteur.
L’élevage est la principale activité et les caprins représentent plus de 60 % des animaux élevés à Djibouti. Les deux principales races caprines à Djibouti sont la race Adal et la race Gala qui se caractérisent par leur faiblesse de production laitière.
L’obstacle principal au développement de l’élevage caprin est l’inexistence de la bonne maîtrise de la reproduction et l’amélioration génétique. Dans la région de Tadjourah, le nombre d’animaux est estimé par le service de l’élevage à Tadjourah à environ 150 000. Les petits ruminants représentent 100 824 soit 67 %.
Notons, la prolifération des prédateurs due essentiellement au changement climatique (il n’y a plus de proies pour ces prédateurs qui s’attaquent alors aux animaux domestiques) ; ces prédateurs s’attaquent même aux humains et constituent de ce fait une menace permanente.
Ainsi, le développement du secteur primaire à Tadjourah reste confronté à des obstacles importants liés à l’insuffisance de formation, d’encadrement des acteurs, ainsi que l’insuffisance des équipements et d’intrants agricoles de qualité. Compte tenu des conditions agro-climatiques, la non maîtrise par les acteurs des techniques agropastorales des zones arides (techniques d’irrigation, itinéraires techniques, techniques de récupération des terres, techniques agro-pastorales intensives ou semi- intensives, etc.) ne favorise pas l’accroissement de la productivité du travail dans l’agriculture et dans l’élevage. A cela s’ajoutent les difficultés d’accès à des équipements agricoles adaptés et aux intrants agricoles et pastoraux (fertilisants, semences adaptées, pesticides, fourrage, sous-produits agricoles, sous-produits agro-industriels, produits et services vétérinaires, etc.).
Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.