La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), conformée par 54 des 55 pays africains, est la première étape pour atteindre l'objectif d'un marché unique continental. Depuis les prémices en mars 2018 à Kigali, au Rwanda, lorsque l'accord ZLECAf a été ouvert à la signature, des étapes importantes ont été enregistrées, dont 47 ratifications de l'accord à ce jour, et l'approbation récente des protocoles sur la politique de concurrence, l'investissement et les droits de propriété intellectuelle, lors du 36e sommet de l'UA le 19 février 2023. Cet accord historique offre une promesse importante pour la transformation du continent, et ouvrira de nouvelles économies d'échelle. Il créera des bases plus solides pour la diversification économique.

La ZLECAf devrait stimuler le commerce intra-africain, promouvoir la transformation structurelle et générer d'importantes opportunités d'emploi en Afrique, notamment pour les femmes et les jeunes. Malgré l'élan politique important et la forte justification économique, la réalisation de la ZLECAf nécessitera le renforcement des capacités institutionnelles pour achever les négociations, mettre en œuvre et honorer les accords, avec la participation active du secteur privé et une coopération efficace entre les parties prenantes au niveau continental, régional et national.

Description de la facilité 

La facilité d'assistance technique de Team Europe d’appui à la ZLECAf et à l'intégration économique continentale (TE TAF) vise à contribuer au programme d'intégration économique africaine, principalement par la réalisation de la ZLECAf. La Facilité a deux objectifs spécifiques : (1). Le TE TAF est un mécanisme efficace, réactif et flexible pour répondre aux besoins de l'Union africaine (Secrétariat de la ZLECAf, CUA et certaines agences spécialisées de l'UA), des CER, des États membres de l'UA et autres partenaires continentaux potentiels et organisations régionales du secteur privé.

La Commission de l'UA, en particulier le département du développement économique, du commerce, du tourisme, de l'industrie et des mines (ETTIM), joue un rôle clé dans la mise en œuvre de la ZLECAf, en assurant la supervision et la coordination des politiques commerciales et industrielles au niveau continental, afin de favoriser l'harmonisation des instruments juridiques entre les États membres. La composante 2 du TE- TAF, se concentre sur le renforcement de la capacité de la CUA à faire avancer les politiques économiques et industrielles continentales complémentaires à la ZLECAf. Conformément à ce résultat, l'ETTIM a piloté la mise en œuvre de cadres politiques clés en matière d'industrialisation et de commerce, notamment le développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA), la stratégie de l'UA pour les PME, la stratégie de l'Union africaine pour les produits de base, la dynamisation du commerce intra-africain (BIAT) et la vision minière de l'Afrique.

À ce jour, le Centre africain de développement des minéraux (AMDC), qui a entamé la phase II de sa mise en œuvre en mai 2022, a également progressé dans son parcours pour devenir une institution spécialisée de l'Union africaine, sous la direction du département. Avec 4 ratifications sur les 15 requises pour que l'AMDC devienne une agence spécialisée de l'UA à part entière, il est nécessaire que l'ETTIM lance des initiatives pour sensibiliser les États membres.

Au cours de la période allant de novembre 2022 à janvier 2023, un programme de travail conjoint ETTIM - TAF 2023 a été élaboré et est en cours de mise en œuvre.

Justification

En s'appuyant sur le flux de travail actuel de l'AUC-ETTIM, et en se concentrant sur le programme de travail 2023 de la TAF, le département a identifié le besoin d'une meilleure visibilité de son travail continental. Cela s'appuie sur des travaux antérieurs notamment des programmes visant à accroître la sensibilisation aux politiques industrielles et commerciales continentales du département, qui ont abouti à l'organisation (en collaboration avec la GIZ) d'une session de formation des médias sur le thème "Sensibilisation des médias aux stratégies liées au développement industriel accéléré de l'Afrique (AIDA)" : Industrial Policy Literacy Capacity Building Session for Business/Economic Journalists", du 25 au 27 septembre 2019, au siège de la CUA, à Addis-Abeba, en Éthiopie. Le programme, à l'époque, a bénéficié à environ 30 journalistes provenant des cinq régions du continent. À ce jour, la plupart de ces journalistes sont restés une ressource vitale pour le département ETTIM, étant disponibles sur appel pour assurer la couverture d'événements stratégiques tels que les célébrations de la Semaine africaine de l'industrialisation (Aiw2019-2022), le Sommet de l'UA, les célébrations de la Semaine africaine de l'intégration, entre autres événements clés. Une communication positive et des articles de presse (réseaux sociaux, électronique, écrite, etc.) ont été générés sur des sujets continentaux tels que la ZLECAf, avec un impact positif sur la sensibilisation.

L'une des principales résolutions de l'atelier était de développer une stratégie de communication pour l'ETTIM afin d'améliorer la visibilité et la sensibilisation au travail du département sur le commerce et l'industrialisation sur le continent. L'objectif ultime de la stratégie est d'améliorer la compréhension des politiques et programmes commerciaux de l'UA parmi les principales parties prenantes, y compris les États membres, les acteurs du secteur privé, les organisations de la société civile, les partenaires de développement et les médias, afin de stimuler les perspectives de mise en œuvre et d'harmonisation des statuts politiques clés. La stratégie fournirait également des outils que l'ETTIM pourrait exploiter au fur et à mesure que le département lance des programmes afin de se positionner pour communiquer efficacement les programmes, y compris l'engagement des parties prenantes à travers son espace de programmation.

Cela permettra sans aucun doute d'améliorer le partage des connaissances sur les stratégies clés d'industrialisation en cours d'exécution par la CUA, afin de marquer les premières étapes vers l'amélioration de l'image ainsi que des rapports précis sur le programme de développement du continent. En outre, il a été convenu de mettre en place un bureau de communication au sein de l'ETTIM pour coordonner la campagne de sensibilisation, tout en servant de point focal pour toutes les communications du département. Compte tenu de ce contexte et de la nécessité d'améliorer la visibilité des activités de l'ETTIM, en mettant davantage l'accent sur le cadre politique du commerce et de l'industrialisation du continent, le département cherche à engager un consultant/expert en communication à long terme, pour mener à bien les activités stratégiques décrites plus haut.