Réf.
2022/CEEAEGDRDF/8531
Type d'offre
Experts
Type de contrat
Contrat de prestation de services
Domaines d'expertises
Mobilisation des ressources, gestion et redevabilité publiques
Date limite de candidature
31/03/2023 12:59
Durée de la mission
Court terme
Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel
Durée
1 mois et demi (30 jours)
Département Gouvernance - GOUV > Pôle Mobilisation des Ressources Financières
Mis en ligne le : 07/11/2022
1. Objectif général
L’objectif général du projet est de contribuer à l’amélioration de la gouvernance, à l’efficacité, à la redevabilité et à la performance de la Direction générale des Impôts (DGI) dans sa mission de mobilisation des ressources intérieures.
2. Objectifs spécifiques
Faire recours aux services d’un consultant expert pour assister la DGI dans :
L’expert à court terme va offrir une assistance technique et une expérience pratique à la structure responsable de gestion des risques dans l’exécution de ses tâches quotidiennes, à savoir la gestion des risques associés aux entreprises et particuliers qui ne parviennent pas à s’immatriculer, à déposer leurs déclarations fiscales diverses dans les délais, à payer les impôts exigibles dans les délais, à déclarer et payer l’impôt juste ou qui se soustraient délibérément à leurs obligations fiscales. L’accent sera mis au segment des grands et moyens contribuables.
3. Services demandés
Les services professionnels demandés au consultant expert en analyse et gestion de risques d’incivisme fiscal comprennent entre autres :
4. Livrables
Tout au long de la mission, le consultant devra produire les livrables ci-dessous :
5. Résultats
Les résultats attendus à l'issue du projet :
6. Méthodologie
La mission consiste à exécuter la tâche susmentionnée qui comporte le travail administratif, la collecte d'informations en organisant des entrevues, des visites dans certaines structures de la DGI (centrales, régionales et départementales). Les informations recueillies seront analysées en vue d’élaborer une stratégie de réforme à la DGI.
Une approche participative est recommandée, impliquant les parties prenantes concernées au sein de la DGI, y compris les animateurs des structures. Le consultant doit également avoir des entretiens avec d’autres parties prenantes y compris des experts appuyant la DGI dans d’autres domaines.
Tous les efforts doivent être déployés pour tenir compte des bonnes pratiques internationales y compris celles recommandées par l’outil TADAT.
Les rapports doivent servir à :
Le consultant travaillera en collaboration avec les autres assistants techniques ou conseillers à long terme de la DGI.
[1] Tels que : (1) particuliers, (2) micro et petites entreprises, (3) moyennes entreprises, (4) grandes entreprises, (5) organisations à but non lucratif, (6) organismes d’État, (7) personnes à haut revenu. D’autres paramètres peuvent inclure : (i) le type d’impôt, (ii) le secteur d’activité économique, et (iii) les zones géographiques.
[2] Système informatisé de suivi des impôts et des contribuables
Depuis plusieurs années, le Niger connaît d’importantes difficultés dans la mobilisation des recettes internes. Les performances enregistrées dans le domaine du recouvrement fiscal et douanier restent inférieures à celles de pays comparables et de la moyenne de l'UEMOA. Rapportées au PIB, les ressources budgétaires internes ont atteint 14.2% en 2019 contre 16.7% en 2018 et 14.4% en 2017 ; avec la revalorisation du PIB la pression fiscale est passé de 10,3% en 2019 à 9,4% en 2020 avec une prévision 13.9% pour 2025 en lien avec les bonnes perspectives pétrolières. Il serait difficile pour le Niger d'atteindre le critère de convergence de l'UEMOA (20%) d'ici 2023 comme prédit par les autorités. Les recettes fiscales hors ressources naturelles représentent en moyenne 80% des recettes intérieures en raison des différentes réformes réalisées et en cours. Par ailleurs, il convient de noter que les 50 plus grandes entreprises du Niger (ayant un chiffre d'affaires égal ou supérieur à 500 millions FCFA) contribuent à 70% des recettes de la DGI et à 40% des recettes internes totales. Aussi, le secteur informel représentant 54% du PIB hors secteur rural contribuait au budget à 0.37% avant 2018 ; cette proportion serait de 3% en 2019. Les exonérations fiscales et douanières restent encore importantes au Niger (27.7% des recettes internes totales en 2019), ce qui rétrécit les recettes cash sur lesquelles reposent les dépenses publiques. Afin de remédier aux faiblesses identifiées et d’améliorer la mobilisation des ressources, un plan stratégique a été adopté par la DGI couvrant la période 2018-2021 et par la DGD couvrant la période 2019-2023. Le Programme de Réformes de Gestion des Finances Publiques (PRGFP IV) qui a couvert la période 2017-2020 et avait pour objectif de contribuer à l’amélioration durable des finances publiques nigériennes a été revu et prolongé sur la période 2021-2025 avec l’adoption de son Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2021-2023). En réponse à une requête du Directeur Général des Impôts (DGI), adressée à la Délégation de l’Union européenne de Niamey, une évaluation du système de l’administration fiscale de la République du Niger a été réalisée fin 2021 au moyen de l’outil diagnostique d’évaluation de l’administration fiscale (TADAT) développé par le FMI. Cette évaluation TADAT constitue une référence qui peut être utilisée pour identifier et déterminer les priorités de réforme. C’est dans ce contexte qu’Expertise France appui les autorités nigériennes dans la mise en œuvre du projet d’appui à la mobilisation des ressources internes, à la gestion de la migration, à la promotion du genre et la gestion des chocs au Niger (22GEF0C151) pour lequel Expertise France a été sélectionné le 9 juin 2022 par l’Union européenne dans le cadre de l'exécution du Contrat relatif à la Construction de l’Appareil de l’Etat (SBC III) du 11e FED. Ce projet vise entre autres objectifs à renforcer le pilotage et la gouvernance du Ministère des finances dans la mobilisation des ressources internes, pour renforcer leurs capacités de gestion.
En effet la DGI n’est pas dotée d'une structure entièrement dédiée à la gestion des risques liés à l’incivisme fiscal et des risques opérationnels. Il n’existe pas non plus de plan spécifiquement dédié à l’amélioration du civisme fiscal ainsi qu’un processus structuré et formalisé pour identifier, évaluer et atténuer les risques qui pèsent sur les impôts. Pourtant, la sélection des dossiers présentant réellement un haut risque est un enjeu majeur pour assurer un rendement satisfaisant des services de contrôles fiscaux de la Direction des grandes entreprises (DGE), de la Direction des moyennes entreprises (DME) et des Directions régionales des impôts (DRI). La fonction de gestion de risques de conformité fiscale devrait appuyer dans l’élaboration du programme annuel des contrôles fiscaux basé sur l’analyse-risque, et ainsi présenter de meilleures opportunités de rendement attendu. L’un des volets du projet est donc de fournir l’appui technique dans la mise en place d’une structure dédiée de gestion de risque liés à l’incivisme fiscal et l’instauration d’une démarche structurée de maîtrise des risques. Cette réforme permettrait à la DGI de mener plus de contrôles ciblés porteurs d’un meilleur rendement et ainsi alléger le fardeau aux entreprises à faible risque.
Le consultant expert en analyse et gestion des risques d’incivisme fiscal doit posséder les qualifications minimales suivantes :
Les dossiers de candidature doivent être conformes au format de l’Union Européenne qui peut être téléchargé à partir du site.
La sous-traitance n'est pas autorisée.
Les candidats doivent fournir un CV détaillé.
Les demandes doivent être accompagnées d’un document d’orientation (minimum 4 pages et maximum dix pages) sur l’analyse d’un système d’évaluation et gestion des risques d’incivisme fiscal (adaptée à une économie comme celle du Niger) résumant la compréhension du mandat, les méthodes utilisées, en soulignant les meilleures pratiques, les défis, les opportunités et les domaines d'intérêt du sujet, un projet de plan et un calendrier pour la réalisation des activités.
Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.