Réf.
2021/ECTSM/6243
Type d'offre
Experts
Type de contrat
Contrat de prestation de services
Secteurs d'activité
Menaces globales et criminalité organisée
Date limite de candidature
28/02/2021 23:59
Durée de la mission
Expertise perlée
Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel
Durée
21 mois
Département Paix, stabilité, sécurité - P2S > Pôle Menaces globales et criminalité organisée
Mis en ligne le : 18/02/2021
Le projet WECAPS réalise des actions au profit des partenaires portuaires afin de réduire les vulnérabilités, mettre en œuvre une politique de gestion de la sécurité, et renforcer les capacités du port ou des administrations en charge de responsabilités sécuritaires pour intervenir en cas de crise.
Cette formation s’inscrit dans le cadre de la volonté de WECAPS de renforcer les pays ciblés pour être capable de gérer une crise mineure ou majeure dans une installation industrialo-portuaire.
Objectifs des missions de formation :
Les missions « formation à la gestion de crise » prévues par WeCAPS s’inscrivent dans la démarche de renforcement des capacités des décideurs à gérer un évènement de moyenne ou grande ampleur sur leur zone de compétence ou dans leur sphère de responsabilités.
Les formations à la gestion de crise prévues dans le cadre de WeCAPS se déclinent sur trois niveaux :
La gestion des matières dangereuses dans son volet NRBC et ses activités associées sont totalement intégrées dans la stratégie de formation à la gestion de crise.
L’équipe « Formation Gestion de Crise WECAPS » est composé d’un responsable d’activité (adjoint à l’expert clé protection civile / sécurité) et de plusieurs experts en fonction des niveaux de formations.
L’expert « sécurité maritime » intervient sur l’ensemble des formations de gestion de crise.
Principe des formations :
Les formations de gestion de crise sont réalisées sur 2 ans (2021 et 2022) avec une équipe d’encadrement resserrée (2 à 3 experts) et modulable en fonction de l’importance des ports.
Formation de niveau 1 : dispensée sous un format de séminaire de 5 jours au profit des ports principaux et secondaires de 6 pays (Sénégal / Cote d’Ivoire / Ghana / Togo / Cameroun / Congo Brazzaville). Cette formation s’adresse aux acteurs de terrain en charge de la gestion des opérations de secours (cadres des services opérationnels de type capitainerie et centres opérationnels, aux commandant des opérations de secours de la protection civile).
Les formations de niveau 1 abordent les aspects techniques, analysent les risques de l’environnement portuaire, étudient les principes des séquences opérationnelles (alerte / engagement des réponses opérationnelles / tactiques et contraintes opérationnelles…)
Sous forme d’ateliers ou de mises en situation professionnelles, ces formations pragmatiques permettent une appropriation des risques locaux et une sensibilisation des réactions opérationnelles adaptées.
Le niveau 1 permet principalement de renforcer les compétences des décideurs de niveau terrain dans le domaine de la compréhension des phénomènes dangereux, de mettre en œuvre les actions immédiates adaptées à chaque situation prévisible, d’identifier et de renseigner les autorités, de développer une culture croisée du risque et d’acquérir les principes fondamentaux de la gestion de crise.
Formation de niveau 2 : dispensée durant 3 à 5 jours dans les 6 pays (Sénégal / Cote d’Ivoire / Ghana / Togo / Cameroun / Congo Brazzaville) cette formation s’adresse aux préfets, aux hauts fonctionnaires des administrations et/ou aux hautes autorités militaires en charge d’intégrer une chaine de décision opérationnelle et/ou de diriger les opérations dans le cadre de l’occurrence d’évènements majeurs.
Les formations de niveau 2 abordent les grands principes de la gestion de crise, de mise en place d’équipes et de structures dédiées à la résolution d’événements majeurs, de processus de prise de décision et de communication de crise.
Formation de niveau 3 : dispensée durant 5 jours uniquement dans les ports principaux des 6 pays au profit des cadres des ports et des administrations chargées d’intégrer les structures de commandement des opérations de grande envergure.
Les formations de niveau 3 abordent les grands principes de la gestion de crise au profit de l’autorité administrative en configuration interservices, le développement d’une culture croisée du fonctionnement des services mobilisables lors d’évènements majeurs, la stratégie et la mise en œuvre d’une politique de communication commune.
L’objectif de cette formation est de réunir et faire travailler sous un format collaboratif et dans un esprit d’échange des bonnes pratiques les services sur les sujets de la culture du risque portuaire, connaître les facteurs déclencheurs d’une situation de crise et le cycle de vie d’une crise, situer les rôles, les responsabilités et les périmètres de chaque service ou administration. Dans une optique d’amélioration continue, certains stagiaires formés recevront une compétence de formateurs afin d’assurer le maintien des compétences et de développer l’expertise locale.
Le niveau 3 permet de développer une culture de la gestion des risques, un réseau de « gestionnaire de crise » interservices, une connaissance approfondie des systèmes et des moyens susceptibles d’être activés en situation de crise. Enfin, cette formation permet de tester le niveau de maîtrise de l’organisation de gestion de crise et la robustesse de la chaîne de commandement à l’occasion d’exercices de crise sur table spécifiques à chaque pays.
Description des tâches
Au minimum, les tâches menées par l’expert sécurité maritime « formation gestion de crise » consistent à :
Livrables attendus
Un rapport sera remis à l’issue de chaque mission de formation de gestion de crise par le responsable de l’équipe « formation gestion de crise », à laquelle l’expert devra collaborer. Remise du rapport à l’issue de la mise en œuvre de chaque action (délai maximum 15 jours après fin de la formation).
Un rapport de mission sera demandé pour chaque activité terrain réalisée, remis 15 jours maximum après la mission.
L’expert devra également fournir un rapport mensuel récapitulant les activités réalisées durant le mois.
Enfin, d’autres livrables pourront être demandés en fonction des tâches confiées à l’expert.
Le trafic maritime en Afrique représente une tendance croissante ayant des implications tant économiques que sécuritaires. Il est estimé que 90% du trafic destiné au continent africain transite par voie maritime. Connaissant une croissance de 7% des échanges maritimes, le continent africain, qui représente 5% du trafic mondial et 2% du trafic conteneurs, est considéré avec intérêt par les acteurs du secteur pour son potentiel ainsi que pour ses vulnérabilités. Par ailleurs, certains ports d’Afrique de l’Ouest et centrale représentent des infrastructures critiques pour l’approvisionnement des biens depuis et vers les pays enclavés.
Stratégiques, ces infrastructures sont vulnérables aux risques, qu’ils soient endogènes ou exogènes. Le risque industriel est la combinaison d’occurrence d’un accident industriel et de ses conséquences potentielles sur la santé, l’environnement et les biens. Dans un port, ce risque industriel peut provenir des entités qui produisent ou stockent des produits chimiques de base, des produits destinés à l’agroalimentaire ou encore des produits pharmaceutiques. Il peut être également généré par les entités pétrochimiques, radiologiques ou nucléaires ayant des effets toxiques sur les populations ou l’environnement. Par ailleurs, les ports peuvent constituer des cibles pour des organisations criminelles (terrorisme, vol, contrebande, trafics humains et de biens illicites ou dangereux). Des attaques terroristes auraient en effet des conséquences considérables tant sur les populations urbaines, sur les infrastructures portuaires que sur les économies locales et régionales en raison de la disruption des activités portuaires. Ces risques sont d’autant plus élevés dans certains ports que ceux-ci sont enclavés dans des zones à forte densité urbaine.
Compte tenu de ces facteurs de risque, la Commission européenne a développé une politique maritime pour engager le renfort de la sûreté-sécurité des infrastructures portuaires et financer un projet dédié d’assistance technique, Western and Central Africa Port Security – WeCAPS. Ce projet est mis en œuvre par Expertise France et s’appuie sur les cadres réglementaires internationaux et les bonnes pratiques en matière de régulation de la sécurité portuaire comme fondations stratégiques. Celles-ci incluent notamment la conformité avec le chapitre XI2 de la Convention SOLAS, son code ISPS annexé, la mise en œuvre de bonnes pratiques industrielles et des normes en vigueur, le soutien à la formation d’acteurs engagés dans la sécurisation d’infrastructures portuaires…
Les activités proposées par le projet visent à contribuer et à renforcer à la protection des ports d’Afrique de l’Ouest et Centrale contre les risques tant en termes de sécurité que de sûreté. Afin d’atteindre cet objectif général, le projet soutient l’accroissement des capacités des partenaires à prendre en compte les vulnérabilités portuaires. Les activités sont regroupées en quatre composantes clés :
L’activité « formation à la gestion de crise » s’inscrit dans la composante 2 du projet.
Formation / compétences
Expérience professionnelle
Exigences spécifiques supplémentaires
Une expérience sur les points suivants sera un plus :
Le recrutement de l’expert sécurité maritime « formation de gestion de crise » sera assuré par Expertise France. L’expert « sécurité maritime » recruté pour les formations de gestion de crise sera piloté par le responsable formations gestion de crise (adjoint à l’expert clé protection civile / sécurité).
Durée de mise en œuvre : Actions de préparation et de mise en œuvre des formations des 3 niveaux ciblés par WECAPS suivant une planification validée par la chargée de projets et le chef d’équipe sur proposition de l’expert clé sécurité-protection civile.
Missions représentant une durée de 140 jours maximum pour l’expert « sécurité maritime » répartis sur une période allant du 1er mars 2021 jusqu’au 31 décembre 2022.
Contractualisation : La contractualisation se fait par un contrat cadre de prestation de service à bons de commande (chaque formation fera l’objet d’un bon de commande auprès de l’expert, lorsque ses conditions de mise en œuvre seront rassemblées). L’expert devra s’assurer du respect de l’ensemble des exigences administratives et fiscales liées à son activité dans son pays.
Budget : À déterminer en fonction du profil du candidat. Proposition de budget à fournir par le candidat et à inclure dans la lettre de motivation
Conditions de travail et logistique :
Conditions de candidature : le candidat devra transmettre les éléments suivants (tout élément manquant entraînera la non-éligibilité de la candidature) :
Critères de sélection pour la liste restreinte (/ 100 points)
Formation (25 points) |
Titulaire d’un diplôme d’officier de la marine nationale (20 points) |
Titulaire d’un diplôme de sécurité (chimie ou nucléaire) (5 points) |
Expérience professionnelle (45 points) |
Expérience d'au moins 15 ans en qualité d’officier embarqué (10 points) Expérience du mécanisme de l’action d’état en mer (10 points) Expérience de formations et opérations de sécurité maritime dans un pays non-OCDE, en particulier en Afrique de l'Ouest et Centrale (15 points) Expérience en communication de crise (10 points) |
Autres (30 points) |
Compétences de travail en français et anglais (10 points) Proposition financière (20 points) |
Critères de sélection lors de l'entretien oral avec maximum 3 personnes éligibles et sélectionnées sur la liste restreinte (/ 100 points)
Compétences en communication orale (10 points) |
Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
Document(s) joint(s) : Formulaire de candidature expert individuel.docx
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.