Réf.
2020/TLEECDPDCI/6100
Type d'offre
Experts
Type de contrat
Contrat de prestation de services
Domaines d'expertises
Facilitation des affaires et intégration économique régionale
Date limite de candidature
31/12/2020 23:59
Durée de la mission
Long terme
Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel
Durée
48 mois
Departement Economie Durable et Inclusive - EDIN > Pôle Entreprenariat et Innovation
Mis en ligne le : 23/12/2020
L'expert occupera les fonctions de Coordonnateur de l'UCP (Unité de Coordination du Programme) du PADEIR et assumera en même temps le rôle d'expert permanent en appui aux trois axes du programme :
Il sera désigné par l'attributaire comme Régisseur du devis-programme qui sera mis en œuvre dans le cadre du projet. Il sera chargé de la planification, de la coordination et du suivi de la mise en œuvre des actions du Programme, en étroite concertation avec le MICA (Ministère de l'Industrie du Commerce et de l'Artisanat), le BACE (Bureau d’Appui à la Coopération Extérieure) et toutes les structures et institutions concernées ainsi qu'avec l'ensemble des bailleurs de fonds impliqués dans les secteurs concernés. En même temps, il sera chargé de la bonne mise en œuvre des trois axes du Programme et encadrera le personnel responsable du MICA.
Contexte pays
Madagascar présente une originalité dans la structure de ses exportations. Pays classé au 8ème rang des pays les plus pauvres de la planète, son secteur des exportations témoigne pourtant d’une relative diversification géographique et de produits. Cette dynamique devrait se poursuivre au cours des prochaines années, portée également par la relance des investissements et un secteur industriel relativement dynamique. Les principaux produits d'exportation des biens en 2018 étaient les produits agricoles avec une part de 45,8% dont les principaux sont la vanille 24,78% et les produits halieutiques 4,98% ; suivis des produits miniers avec une part de 5,80% et les produits textiles et confection avec une part de 20,23%. Les exportations de Madagascar s’élevaient à plus de 2,9 milliards USD en 2018. Quant aux importations, elles étaient dominées par les biens d’équipements, les produits pétroliers, les produits alimentaires et les matières premières. Ces quatre catégories ont pesé pour 69% dans les importations. Le pays tire surtout profit du commerce des services. Les services ont représenté près d'un tiers des exportations totales de biens et services, en raison notamment de l'importance du tourisme.
Le pays connaît un déficit structurel de sa balance commerciale, toutefois en voie de réduction ces dernières années grâce à l'excédent commercial avec l'UE. A cet effet, sa balance commerciale a dégagé un excédent de 377 millions d'Euros avec l'UE en 2018. Viennent ensuite les USA dans le cadre de l'AGOA, 45% des produits exportés par Madagascar sont des produits agricoles et halieutiques, 20% des produits du secteur textile-habillement, et pour le reste, majoritairement des produits miniers. Les produits exportés représentent toutefois une faible valeur ajoutée, sauf ceux du textile.
Le pays se focalise avant tout sur les marchés européens (39%) et américains (13 %) de ses exportations et dans une moindre mesure l’Asie, notamment la Chine (7%). Mais il se donne peu les moyens de conquérir les marchés des pays voisins. On constate que les exportations vers l’Afrique du Sud ne représentent qu'environ 102 millions USD en 2018, toutefois en forte augmentation. Les deux régions SADC et COMESA ne représentent respectivement que 6,08% et 3,3% du total des exportations malgaches.
Projet et objectifs
Le Programme d’Appui au Développement des Exportations et à l'Intégration Régionale (PADEIR) vise à aider Madagascar à renforcer sa capacité exportatrice, à tirer profit des APE et à adapter la logique d'intervention définie par la stratégie globale de l'UE en matière d'aide au commerce (climat des investissements/libre échange/compétitivité) à la réalité malgache et aux ressources disponibles. Ce qui devrait contribuer in fine à son développement économique durable et inclusif. (Objectif global)
En effet, si Madagascar exporte déjà massivement vers l’UE (mais peu vers les pays voisins), il existe un potentiel important basé sur certains avantages comparatifs (et chaînes de valeur), qui ne demande qu’à être exploité. (Objectif spécifique).
Les entreprises doivent pouvoir bénéficier d’un appui institutionnel renforcé afin de parvenir à un cadre juridique et politique adapté, et des services à l’exportation améliorés. Ce changement doit passer par un renforcement des acteurs institutionnels en charge du pilotage et de la mise en œuvre de la politique de promotion des exportations, qui sont particulièrement faibles voire inexistants à Madagascar : le Ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat (MICA), le Ministère des Affaires Etrangères (MAE) et la future Agence de Promotion des Exportations (APEX).
Les réformes de l'environnement des affaires et du climat des investissements, précédemment couvertes par PROCOM, ne sont pas reprises telles quelles dans le PADEIR, en raison du nombre élevé d'initiatives des PTF déjà existants. En revanche, la facilitation du commerce et la suppression des entraves au commerce international, que ce soit pour des questions de normes et de qualité ou phytosanitaires ou de procédures de dédouanement, sont couvertes par ce programme.
Enfin, la compétitivité propre des entreprises doit être appuyée afin de pouvoir offrir des produits et services plus attrayants et mieux adaptés à la demande étrangère. Afin que cet appui ait un impact, il se focalisera sur certaines chaînes de valeur à fort potentiel : le textile, le tourisme et les TIC/e-commerce. Le manque de ressources humaines compétentes est une des lacunes principales qui se retrouve dans tous les secteurs : il sera en partie comblé par une meilleure offre en formation professionnelle financée par le Fonds Malgache de Formation Professionnelle (FMFP). Les besoins plus spécifiques seront couverts par des appuis canalisés par les organisations intermédiaires des secteurs concernés.
Les résultats escomptés se situent au niveau de trois axes principaux :
L'UCP qui va être mis en place aura pour mission d'atteindre ces 3 résultats à travers :
L'UCP sera en charge de
Qualifications et compétences
L'expert devra avoir :
Expérience professionnelle générale
L’expert(e) doit justifier de :
Expérience professionnelle spécifique
L’expert(e) doit démontrer une expérience d'un minimum de sept (7) ans répartis cumulativement dans les domaines suivants :
Serait un atout :
La date prévue pour le début du projet est fixée au premier semestre 2021, pour une durée de 48 mois à partir de cette date
Pour toute question merci de contacter:
latif.diop@expertisefrance.fr
paola.brienza@expertisefrance.fr
Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.