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Réf.
2025/EGEIPR/14387

Type d'offre
Experts

Type de contrat
Contrat de prestation de services

Domaines d'expertises
Genre, droits et modernisation de l'Etat ; Education, Enseignement supérieur et Recherche

Date limite de candidature
04/01/2026 23:55

Durée de la mission
Expertise perlée

Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel

Durée
4 mois

Description de la mission

Sous la supervision du chef de projet, et en lien avec la Direction Pays à Kinshasa, le siège d’Expertise France à Paris et les partenaires universitaires et institutionnels (MESU), l’expert.e aura pour mission d’apporter son appui technique sur l’élaboration des activités liées à la prise en compte des problématiques de genre et d’inclusion pour la stratégie et les missions des cellules GENRE du projet, notamment :

  • La réalisation d’une étude sur l’état d’opérationnalisation des « Cellules Genre » des établissements universitaires partenaires du projet et du MESU (1),
  • La réalisation et la restitution d’une étude sur les Violences Basées sur le Genre (VBG) dans l’enseignement supérieur en RDC (2),
  • La mise à jour du Plan d’Action Genre (PAG) du projet (3).

Réalisation d’une étude sur l’état d’opérationnalisation des « Cellules Genre » du MESU et des universités 

Dans le cadre de l’étude de faisabilité du projet réalisée en 2022, un diagnostic sur les enjeux de genre dans l’écosystème de l’enseignement supérieur en RDC avait mis en lumière un certain nombre de contraintes expliquant le faible taux d’accès des filles et les difficultés liées à leur maintien et réussites dans les filières des sciences de l’ingénieur : freins liés au mariage et soutien du père et/ou du mari nécessaire, disparités selon la zone rurale ou urbaine et du milieu social,  ségrégation des filières les plus porteuses en termes d’employabilité et de rémunération, corps enseignant et gouvernance des établissements à majorité masculine, problématique des violences basées sur le genre (VBG), peu ou pas de prise en compte des enjeux de genre dans les établissements partenaires.

Dans le cadre de la rénovation des programmes de licence et master et de la refonte des écoles doctorales de 7 établissements d’enseignements supérieur en RDC dans leurs filières des sciences de l’ingénieur, le projet porte une attention particulière aux conditions d’apprentissage et d’enseignement pour les étudiant.es et enseignant.es au travers de la mise en place de dispositifs institutionnels dédiés à l’équité et la prévention des violences.

Ces dispositifs prendront la forme de « Cellules Genre » au sein des universités et au sein du MESU et auront vocation à assurer écoute, accompagnement, sensibilisation et appui institutionnels pour prévenir et adresser les violences basées sur le genre et promouvoir l’équité.

Durant la phase de lancement du projet, des « Cellules genre » ont été créées au sein des établissements partenaires. Elles sont à ce stade composées majoritairement de personnels universitaires et ne disposent ni de budget propre ni de bureaux. Le projet doit accompagner la création et la mise en route de ces Cellules et coordonner des travaux d’infrastructure permettant d’accueillir le personnel et les étudiant.es et enseignant.es bénéficiaires de ces dispositifs dans chaque établissement. Il est néanmoins prévu que les activités de ces cellules puissent démarrer avant l’inauguration de ces infrastructures.

L’objectif de cette première étude est d’évaluer l’état actuel d’opérationnalisation des Cellules Genre du MESU et des universités partenaires afin d’identifier leurs forces, faiblesses, capacités, besoins, et leur niveau d’intégration institutionnelle.

Ø  Cartographier l’existence et la structure des Cellules Genre : statut, organisation, composition, fonctionnement.

Ø  Analyser leur niveau d’intégration institutionnelle : reconnaissance officielle, ressources humaines, budget, mandats et responsabilités.

Ø  Evaluer les compétences métiers dont disposent les membres de la cellule en vue de la réalisation du plan de formation et du plan d’action des cellules.

Ø  Évaluer leurs capacités techniques : compétences en genre, VBG, gestion des plaintes, communication, suivi-évaluation.

Ø  Identifier les activités réalisées (sensibilisation, formation, reporting, accompagnement, gestion de cas).

Ø  Évaluer les mécanismes et outils existants : procédures, protocoles, données disponibles, systèmes de signalement et identifier les défis, goulots d’étranglement et besoins prioritaires pour renforcer leur efficacité.

Ø  Proposer des recommandations opérationnelles pour améliorer leur fonctionnement et leur durabilité.

Résultats attendus :

Ø  Une cartographie complète et détaillée de toutes les Cellules Genre (MESU et universités.)

Ø  Une évaluation consolidée de leur état d’opérationnalisation, en les classant selon leur degré d’opérabilité

Ø  Une analyse des gaps institutionnels, organisationnels et techniques, accompagnée de recommandations réalistes et adaptées au contexte local.

Ø  Un plan de renforcement des capacités pour les Cellules Genre, contenant des propositions d’actions à intégrer dans le Plan d’Action Genre du PAES.

 

Réalisation d’une étude sur les violences basées sur le genre (VBG) 

En se basant sur la littérature récente réalisée uniquement en RDC, ainsi que sur des données récoltées par l’expert.e auprès des universités partenaires et les acteurs pertinents de l’enseignement supérieur ainsi que les acteurs dédiés au genre en RDC, l’Expert.e réalisera un état des lieux approfondi des VBG dans les établissements partenaires et au sein du système de l’enseignement supérieur, afin d’identifier les situations de risque, les mécanismes de prévention/protection existants, ainsi que les besoins d’amélioration institutionnelle. L’étude identifiera les normes sociales, les dynamiques institutionnelles et les facteurs de risques favorisant la survenance de VBG.

L’Expert.e analysera les mécanismes existants de prévention, de signalement, de prise en charge et de sanction dans les cas de VBG. Une analyse du niveau de connaissance et d’appropriation des dispositifs institutionnels par les étudiants, le personnel administratif et les enseignants. Pour finir, des recommandations seront formulées pour renforcer les capacités des Cellules Genre des universités partenaires et améliorer les stratégies de prévention et de réponse aux VBG.

L’Expert.e travaillera avec les universités partenaires, le MESU, les associations en charge de la lutte contre les VBG et tous autres acteurs pertinents. L’Expert.e devra prendre en compte les différences entre chaque établissement partenaire et les provinces d’implantation.

Restitution des points clefs et des recommandations aux partenaires

Un rapport contenant les conclusions et les recommandations, adapté au contexte du pays contenant :

o    Principales conclusions

o    Recommandations stratégiques

o    Recommandations opérationnelles

o    Boite à outils (exemples : schéma du processus de traitement des VBG, fiches pratiques (que faire en cas de VBG), modèles de signalements de VBG, coordonnées utiles etc.).

-          Un workshop final comprenant le MESU, les universités partenaires, et les parties prenantes pertinentes. L’expert.e établira la liste des participants en étroite collaboration avec l’équipe projet.

 

Actualiser le Plan d'Action Genre du projet

Une proposition de PAG avait été faite dans le cadre de l’étude de faisabilité et de préparation du projet en 2022. Le PAG vise à s’assurer que les questions de genre et d’inclusion sont prises en compte dans la mise en œuvre du projet, sur l’ensemble des composantes de renforcer la dimension genre au sein du PAES. 

Au-delà de la création de « Cellules Genre » au sein des universités appuyées, les activités liées à la prise en compte du genre n’ont pas démarré, il s’agira d’actualiser le PAG pour réorienter et préciser les axes envisagés initialement :

  • Feuille de route de la « Cellule genre » du MESU :
  • Feuille de route des « Cellules genre » des universités : quelles formations, quels rôles des personnels des cellules, dimensionnement et fonctionnement de la permanence d’accueil et d’écoute des victimes de VBG et toute proposition pertinente.
  • Plan de lutte contre les VBG au sein des établissements appuyés
  • Plan de communication sur les VBG en milieu universitaire et actions ciblées sur les EESU appuyés 

L’Expert.e actualisera le PAG en intégrant les constats issus de l’opérationnalisation des Cellules Genre et de l’étude sur les VBG.

Les activités proposées devront être adaptées au contexte du pays et prendre en compte les spécificités éventuelles de chaque établissement et des provinces d’intervention. 

 

Livrables intermédiaires

Echéances

Méthodologie d’intervention et calendrier de la mission de terrain.

Mission collecte de données y compris en région (15j modulables) : semaine du 02/02/2026

Mission de restitution : semaine du 16/03/2026

22/01/2026

Méthodologie de la revue du plan d’action genre, de l’étude sur les VBG et sur l’opérationnalisation des cellules Genre.

20/02/2026

Restitution intermédiaire de l’étude sur l’état d’opérationnalisation des « Cellules genre » des établissements et du MESU

Semaine du 23/02/2026

Restitution intermédiaire de l’étude sur les VBG (en ligne)

Semaine du 23/02/2026

Paiement de la tranche 1 (60%)

Après Validation des livrables intermédiaires par l’équipe EF.

Livrables finaux

Échéances

Étude sur l’état d’opérationnalisation des « Cellules genre » des établissements et du MESU

02/03/2026

Rapport de conclusion et des recommandations sur les bonnes pratiques de lutte contre les VBG au sein des Universités partenaires.  

02/03/2026

Atelier de restitution auprès des partenaires

Semaine du 16/03/2026

Plan de lutte et de communication contre les VBG au sein des établissements appuyés.

02/03/2026

Plan d’action genre détaillé et actualisé (à partager 1 semaine en amont de la mission de restitution à l’équipe EF pour validation).

02/03/2026

Versement tranche 2 (40%)

Après réalisation de l’atelier de restitution et validation des livrables par équipe EF.

Les livrables proposés seront revus par le chef de projet du PAES, appuyé par les équipes du siège (chargée de portefeuille et référent.es techniques) pour validation finale.

Description du projet ou contexte

Le PAES (CAD 1) vise à contribuer à l'amélioration de la qualité du système d’enseignement supérieur en République démocratique du Congo à travers la modernisation des filières de formation, le renforcement de la montée en compétences des enseignant·es et le développement de partenariats universitaires et de coopérations scientifiques.

Le projet a démarré en mars 2024 et s’oriente autour de trois axes :

  • Soutenir la rénovation, la contextualisation, et la professionnalisation des formations de niveau Licence et/ou Master prioritairement dans les secteurs de l’ingénierie et au travers de la promotion de la prise en compte du genre via des partenariats universitaires franco-congolais.: Sept établissements d’enseignement supérieur sont soutenus suite à un appel à projet pour : (i) La création de nouvelles filières en sciences de l’ingénieur en partenariat avec des universités françaises ; (ii) Le renforcement de capacités des enseignant·es ; (iii) La création de cellules dédiées au renforcement des liens entre les établissements et le monde professionnel, (iv) L’opérationnalisation de cellules genre, et (v) La rénovation des bâtiments et leur équipements, via notamment la réfection et l’équipement des bâtiments concernés par les nouvelles filières, la rénovation de l’alimentation électrique et la mise en place d’un accès internet robuste permettant le développement et l’utilisation d’outils numériques, la rénovation et l’équipement des bibliothèques, la garantie d’une conception inclusive et respectueuse de standards environnementaux de qualité. 
  • Contribuer au renouvellement et au renforcement du corps professoral par une formation doctorale rénovée et des capacités de recherche renforcées en coopération avec des laboratoires français : cinq écoles doctorales sont soutenues suite à un appel à projet (i) dans le renforcement des capacités de leurs laboratoires de recherche ; (ii) dans le renforcement de capacités des doctorant·es pour  la rédaction et la diffusion de leurs résultats scientifiques (via des aides à la publication, l’organisation de manifestations scientifiques et la mise à disposition de bourses de courte durée) ; et (iii) dans le renforcement de leur environnement de recherche sera rénové grâce à des réhabilitations et constructions d’infrastructures et leur équipement
  • Participer au renforcement des capacités de pilotage et de gestion du Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire grâce à (i) la mise en place d’une politique relative au développement de l’égalité femmes-hommes, avec un renforcement de la cellule genre du MESU, de manière à mieux inclure les doctorantes et ainsi diversifier la relève universitaire et à (ii) un appui à la cellule numérique du MESU pour favoriser l’enseignement ouvert et à distance.

Les activités se déroulent sur Kinshasa, Kisangani, Lubumbashi et Kolwezi, auprès d’établissements d’enseignement supérieur congolais et en partenariat avec des établissements français. Des missions intra-RDC sont à prévoir.

Profil souhaité

  • Formation avancée en genre (Master 2 ou équivalent) ou une formation en sociologie, développement international 
  • Expérience significative (supérieure à 5 ans) dans l’intégration des considérations de genre dans les projets de développement internationaux, appui technique aux projets, formation et renforcement des capacités, sensibilisation des équipes et des contreparties sur les VBG. 
  •  Expérience démontrée dans la conduite d’enquêtes sur les VBG et l’évaluation de structures Genre
  • Expérience dans l’élaboration de plans d’action genre ou de stratégies institutionnelles sensibles au genre. 
  • Une expérience de terrain en RD Congo sur les questions de Genre, est un atout.
  • Connaissance du milieu de l’enseignement supérieur en RD Congo, est un atout.
  • Très bonnes capacités de communication écrites et orales, y compris capacité à préparer des rapports de qualité, à formuler des positions sur les sujets sensibles. 
  • Maîtrise de la méthodologie sensible au genre, méthodologie Do No Harm.
  • Maîtrise de concepts d’égalité de genre, empowerment, normales sociales, masculinité positive 
  • Forte capacité à construire des relations de confiance avec les partenaires nationaux et les acteurs extérieurs et à démontrer continuellement un esprit d’ouverture. 
  • Connaissance du milieu de la coopération internationale
  • Capacités à opérer dans des contextes fragiles
  • Maîtrise des méthodes de recherche qualitative et quantitative (entretiens, focus groups, enquêtes, observation, etc.).
  • Compétences en analyse organisationnelle et institutionnelle.
  • Capacité à cartographier des mécanismes, procédures, chaînes décisionnelles et dispositifs de gouvernance.
  • Compétence en analyse des mécanismes de signalement et de gestion des cas VBG.

Informations complémentaires

Les candidat.es intéressé.es sont invité.es à soumettre une offre technique et financière complète comprenant : 

  • une note méthodologuqye (3 à 5 pages) présentant la compréhension du mandat, la méthodologie proposée, les outils et la planification de l'appui
  • une offre financière détaillée (honoraires par jour-homme/femme et estimation globale par phase)
  • un CV détaillé (6 pages maximum) présentant les expériences pertinentes pour ce poste d'expertise perlée Genre et Inclusion 

 

 

Critères de sélection des candidatures

Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :

  • Formation/compétences/expériences du candidat
  • Compétences du candidat en lien avec la mission d’expertise
  • Évaluation de l’expertise du candidat dans le domaine recherché
  • Compréhension par le candidat des enjeux du projet de coopération
  • Compréhension par le candidat du rôle de la mission au sein du projet de coopération

Date limite de candidature : 04/01/2026 23:55

Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :

  • gouvernance démocratique, économique et financière ;
  • paix, stabilité et sécurité ;
  • climat, agriculture et développement durable ;
  • santé et développement humain.

Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.

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