Réf.
2025/PDESPPSA/14014
Type d'offre
Experts
Type de contrat
Contrat de prestation de services
Domaines d'expertises
Menaces globales et criminalité organisée ; Prévention, réduction et adaptation aux risques naturels, accidentels et malveillants
Date limite de candidature
13/10/2025 23:55
Durée de la mission
Expertise perlée
Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel
Durée
36 mois
Département Paix, stabilité, sécurité - P2S > Pôle Menaces globales et criminalité organisée
Mis en ligne le : 06/10/2025
L'objectif principal de ce recrutement d’un pool d’expert.e.s est d'assister les ports partenaires du projet SCOPE Africa dans le soutien et le renforcement de leur politique de sûreté, où le code ISPS constitue le principal guide. L'accompagnement des ports sera élaboré sur mesure et en fonction des besoins et des priorités que les ports eux-mêmes indiquent, en adoptant une approche « bottom-up ». L'accompagnement peut consister en conseil, assistance technique, formation, analyse, audit etc. concernant les installations portuaires en prenant en compte l’environnement et les activités spécifiques de chaque port.
Les avantages, outre l’amélioration de la gouvernance en matière de sûreté du port, sont les avantages commerciaux dont les ports peuvent bénéficier par une augmentation de leur niveau de sûreté. Par exemple, une meilleure optimisation des temps de transit dans le port, des opérations plus efficaces, améliorer les flux des marchandises et des véhicules dans le port, une capacité augmentée, un meilleur contrôle des flux de marchandises, la réputation dont le port jouit, etc.
1. Tâches spécifiques de la mission (liste non-exhaustive)
· Conseiller le port sur l’organisation de sa sûreté portuaire générale
· Assister aux réunions avec les responsables de sûreté du port/installation portuaire
· Formuler les recommandations adéquates au profit du port à court (« quick wins ») et long terme (stratégie sûreté)
· Réviser les plans de formations sûreté portuaire du port
· Préparer des TdR pour des formations (certifiantes, sur mesure, générales,…)
· Réaliser des formations (agents de sûreté, ASIP/PfSO,…)
· Réaliser des exercices de benchmarking
· Réaliser la revue des plans de sûreté
· Effectuer des inspections terrain au port ou IP
· Assister à la préparation et la réalisation d’un exercice de sûreté ou d’une mise en situation
· Assister au développement d’un plan de contrôle d’accès
· Assister aux projets de digitalisation la gouvernance sécuritaire
· Assister le port dans la gouvernance de la sûreté du plan d’eau
· Contribuer à la sécurisation de la situation physique dans le port (zones de risque d’intrusion et de vol, zones d’accès restreints (ZAR) …)
· Appui au Centre de Contrôle de Sûreté (CCS) (caméras, plans des zones, formation, instructions, …)
· Aviser sur les Systèmes de sûreté (Caméras, Alimentation, Systèmes de détection, maintenance, …)
· Appuyer les Postes de Contrôle (PCS)
· Contribuer aux formations/ateliers en format régional du projet
Toutes les tâches sont préparées en concertation avec les responsables de la sûreté portuaire des ports partenaires et se déroulent sous l'autorité et avec l'approbation de Directeur technique et de la Cheffe de projet.
2. Livrables attendus
· Rapport de mission
· Feuilles de temps
· Les livrables spécifiques à chaque mission attribuée seront précisés dans les bons de commande
3. Résultats attendus
L’accompagnement en gouvernance en matière de sûreté sera un succès, si :
· Les usagers du port (personnel du port, opérateurs, clients, visiteurs) constatent que le port est mieux protégé grâce à un contrôle renforcé.
· Les actes de malfaisance, terrorisme et autres incidents de sûreté sont réduits par une intervention rapide en cas des calamités.
· L'importance commerciale du port se développera pour offrir un refuge aux compagnies maritimes et d'autres clients.
· Le projet, ses activités et ses résultats sont visibles et jugés favorablement par tous les partenaires, intervenants potentiels, et le secteur maritime. Le projet peut s’appuyer sur de nombreux supports pertinents (conférences, séminaires…) pour transmettre des informations et les événements liés au projet sont bien organisés et couverts.
· Il est essentiel que les relations entre les différents acteurs dans et autour du port soient bonnes. Les parties concernées sont les personnes et les organisations dont les opinions et les actions ont un impact sur le succès du projet ISPS dans le port.
· Ces parties incluent les employés du port, les syndicats, les sous-contractants, les clients, les partenaires commerciaux et les opérateurs. Mais aussi la communauté locale, les autorités gouvernementales comme les Ministères – la Police – Militaires – Douane – Direction de la Marine Marchande – etc… ; et les autorités internationales comme les garde-côtes américaines USCG qui ont également un rôle essentiel à jouer dans la réussite de l’ISPS.
Le projet « Securing Corridors, Ports and Exchanges in Western and Central Africa » (SCOPE Africa), financé par l'Union européenne dans le cadre de l'Instrument de Voisinage, de Développement et de Coopération Internationale, sera mis en œuvre par un consortium piloté par Expertise France en partenariat avec l'agence de coopération belge, Enabel. Le projet vise à renforcer la connectivité intra-africaine en soutenant la sûreté et la sécurité des ports stratégiques en Afrique de l'Ouest et du Centre, afin de faciliter le commerce et le transport et de contribuer ainsi au développement économique durable de la région
La durée de l'action est de 48 mois, à compter de février 2025. Les régions ciblées sont l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale, avec 10 ports d'intervention prioritaires : Praia (Cap-Vert), Dakar (Sénégal), Monrovia (Liberia), Abidjan (Côte d'Ivoire), Lomé (Togo), Lagos (Nigéria), Douala et Kribi (Cameroun), Libreville (Gabon) et Pointe-Noire (République du Congo).
L’intensification des échanges maritimes impose un renforcement de l’interface entre la mer et la terre, tant en raison de son importance économique que des impératifs de sécurité et de sûreté qui en découlent. En Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, les infrastructures portuaires jouent un rôle fondamental dans l’acheminement des personnes et des marchandises vers les pays enclavés, tenant compte du fait que près de 90 % du commerce destiné au continent transite par voie maritime. Avec une croissance annuelle de 7 % du commerce maritime, l’Afrique suscite un intérêt croissant de la part des acteurs économiques internationaux, tant pour son potentiel que pour les vulnérabilités qu’elle présente.
Cette dynamique s’accompagne en effet de risques majeurs dont les répercussions sur la sécurité humaine et les économies locales et régionales peuvent être considérables en cas de perturbation des activités portuaires. Ces risques incluent aussi bien des accidents industriels – à l’image de la catastrophe survenue dans le port de Beyrouth le 4 août 2020 – que des menaces terroristes exacerbées par l’instabilité géopolitique régionale. En outre, les ports, en tant que points d’entrée et de sortie stratégiques, sont exploités par des organisations criminelles pour le trafic de marchandises illicites et dangereuses.
Face à ces enjeux, le renforcement de la gouvernance portuaire apparaît comme un impératif. Une gestion rigoureuse et coordonnée permet d’assurer la mise en œuvre de dispositifs organisationnels garantissant la sûreté et la sécurité des opérations commerciales de manière durable et efficace. Ces infrastructures constituent des nœuds stratégiques reliant les routes maritimes aux hinterlands, rendant leur sécurisation et leur performance opérationnelle essentielles à la stabilité régionale.
Dans cette perspective, l’Union européenne joue un rôle clé en apportant un soutien technique, diplomatique et logistique aux initiatives visant à améliorer la sécurité, la sûreté et l’efficacité des ports de la région. A travers sa stratégie Global Gateway - Strategic Corridors, elle prévoit d’investir dans le renforcement des corridors de transport stratégiques, afin de fluidifier les échanges commerciaux et de favoriser l’intégration régionale.
Dans le cadre de cette initiative, SCOPE Africa poursuivra trois objectifs majeurs :
· Objectif spécifique 1 : Renforcer le respect des normes et standards internationaux dans le domaine de la sécurité et de la sûreté portuaires afin d'optimiser la fluidité du commerce et du transport tout en soutenant la résilience environnementale dans les ports cibles.
· Objectif spécifique 2 : Renforcer les capacités des ports cibles à prévenir et à répondre aux incidents de sécurité et de sûreté afin de faciliter les opérations de commerce et de transport.
· Objectif spécifique 3 : Renforcer les structures régionales et le dialogue sur la sécurité et la sûreté des ports afin de contribuer au développement des corridors stratégiques.
A. Formation / compétences
- Diplôme d’Officier de la Marine Marchande, d’agent de sûreté portuaire, HSQS.
- Connaissance des codes ISPS, IMDG ;
- Français et anglais courants, à l’oral comme à l’écrit, la maîtrise du portugais constitue un atout ;
- Compétences professionnelles démontrées sur :
o Travail en équipe
o Autonomie et prise d’initiative
B. Expérience professionnelle
- Un minimum de 10 ans d’expérience professionnelle en sûreté portuaire et gestion ISPS ;
- Une expérience des projets internationaux de coopération en Afrique de l’Ouest et du centre, et plus particulièrement ceux financés par l’Union Européenne.
- Connaissance des acteurs locaux sur la sûreté maritime et portuaire.
C. Type de recrutement
· Contrat de prestation de service à bons de commande
· Déplacements en Afrique de l’Ouest et du centre à prévoir
Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.