Réf.
2024/EEBERD/11850
Type d'offre
Experts
Type de contrat
CDDU
Domaines d'expertises
Climat et Agriculture ; Gouvernance économique et financière
Date limite de candidature
13/10/2024 23:55
Contrat
Salarié
Durée
2 ans
Département Coopération Bilaterale et Mobilisation de l'Expertise - CBME > Pôle relations experts (REX)
Mis en ligne le : 06/09/2024
Description de la structure d'accueil : Le/la conseiller.e sera placé.e au sein du Ministère des Pêches et des Ressources Marines sous la tutelle du Cabinet du Ministre.
L’expert.e devra conseiller la Ministre et son Cabinet sur la mise en œuvre d'une stratégie angolaise pour le développement agile de l'Economie Bleue en synergie avec les autres acteurs gouvernementaux.
Placé.e au sein du cabinet de la Ministre, le/la Conseiller.e sera notamment chargé.e de :
- Conseiller les autorités angolaises sur l'adoption d'une politique nationale renforcée pour la promotion de l'économie bleue et la sécurité de l'espace maritime, avec la participation des différents ministères concernés ;
- Soutenir l'élaboration et la structuration d'une stratégie angolaise pour l'économie bleue régionale ;
- Promouvoir la stratégie de l'économie bleue comme essentielle à la diversification de l'économie angolaise auprès des entreprises angolaises, françaises et internationales, des agences de développement et de financement, des entités d'éducation/formation et de recherche ;
- Assurer un lien étroit entre les entités françaises et angolaises liées à l'économie bleue, en facilitant la coopération entre elles ;
- Promouvoir le modèle angolais dans la sous-région, en facilitant les échanges de bonnes pratiques ;
- Soutenir les entreprises françaises afin qu'elles puissent créer des partenariats en Angola avec le secteur privé et le secteur public impliqués et ainsi participer activement à la diversification de l'économie nationale.
Et notamment :
1. Renforcement des capacités locales : engagement en faveur du développement des compétences et de la formation des professionnels angolais dans le domaine de l’économie bleue. Il peut s’agir d’organiser des ateliers, des séminaires et des programmes de formation en collaboration avec des établissements d’enseignement et de recherche.
2. Recherche et innovation : stimuler la coopération dans les projets de recherche et de développement, en particulier dans le domaine de la biotechnologie marine, de la pêche durable et des technologies propres, qui sont des domaines à fort potentiel de croissance.
3. Durabilité environnementale : Mettre davantage l’accent sur les pratiques de gestion environnementale durable, la protection des écosystèmes marins et les mesures d’atténuation du changement climatique, qui sont cruciales pour la santé des océans et des ressources marines.
4. Intégration régionale et coopération internationale : Étendre les initiatives au-delà des frontières nationales, en promouvant l’intégration régionale et la collaboration avec les organisations internationales spécialisées dans l’économie bleue, telles que la Commission intergouvernementale sur l’océan de l’UNESCO, l’UNOC 2025.
5. Développement des infrastructures et de la logistique : Aborder la question du développement des infrastructures portuaires et logistiques essentielles à la croissance de l’économie maritime, y compris la gestion durable des ports et des zones côtières.
6. Économie circulaire et valorisation des ressources : Promouvoir l’économie circulaire dans le secteur marin, en encourageant les pratiques visant à la réutilisation et au recyclage des ressources, ainsi qu’à la valorisation des déchets et des sous-produits de la pêche et de l’aquaculture.
Description du projet : La promotion de l'économie bleue en Angola est à la jonction de la stratégie nationale pour la mer et de la stratégie de diversification de l'économie. Le soutien au secteur permettra à l'Angola de gérer durablement ses ressources marines et d'eau douce, d'accroître l'adaptation au changement climatique et l'atténuation de ses effets, de générer de l'activité économique et de la richesse, de créer de nouveaux emplois décents.
L'Angola dispose d'un solide potentiel à moyen et long terme pour le développement de la pêche, de l'aquaculture et de l'économie bleue. Le pays est doté de 1 650 km de côtes bénéficiant d'une vie marine diversifiée et très productive qui génère 2,7 % de son PNB et 23 % de ses exportations (hors pétrole et diamants) et soutient 150 000 emplois dans les seules activités de pêche. Cela place le secteur au cœur de l'aspiration du gouvernement à faire progresser la diversification économique du pays, à créer des opportunités d'emploi et à accroître la capacité de production alimentaire à la fois pour la consommation nationale et pour l'exportation. Il s'agit de la troisième priorité du gouvernement parmi les chaînes de valeur identifiées à soutenir à ces fins.
Une stratégie nationale pour la mer d'Angola (Estratégia Nacional para o Mar de Angola - ENMA), mise en œuvre au cours de la période 2022-2030, a été préparée en 2022 afin de promouvoir et de diversifier l'économie maritime, d'optimiser les ressources, d'adopter des mécanismes de sécurité et de surveillance dans la ZEE du pays et de promouvoir l'utilisation durable des ressources biologiques. En outre, sous le gouvernement formé à la suite des élections générales d'août 2022, un ministère distinct de la Pêche et des Ressources marines a été (re)créé (et l'ancien secrétaire d'État à la Pêche est devenu vice-président de la République). Peu de temps après la création du nouveau ministère, le gouvernement a officiellement lancé, en décembre 2022, le Plan national de promotion de la pêche (Plano Nacional de Fomento das Pescas - PLANAPESCAS) dans le but, entre autres, d'encourager la gestion durable des ressources aquatiques vivantes et la diversification des sources de revenus publics, de promouvoir la compétitivité et l'emploi dans le secteur.
La ministre des pêches et des ressources marines organise la première conférence angolaise « Expo Economia Azul », du 23 au 26 novembre 2023, sur le thème « Développer une économie bleue promouvant un océan sain et résilient ». Un représentant du secrétariat d’État à la mer français intervient sur l’économie et la finance bleues. Plusieurs entreprises françaises participeront à l’exposition.
Nous avons indiqué à la ministre des pêches que nous pouvions mettre à sa disposition un ETI de la DG Trésor pour appuyer l’Angola sur la thématique de l’économie bleue, notamment dans le cadre de la diversification de son économie (pétrole dépendante).
Par ailleurs, l’agence Expertise France s’est positionnée pour la mise en œuvre, sur subvention européenne, d’un projet « économie bleue » qui viendrait décliner un ensemble d’actions autour de la thématique de la pêche.
En Angola, l’environnement des pétroliers et parapétroliers est un écosystème majeur : le pétrole représente un tiers du PIB, 95% des recettes d’exportation.
Total Énergies possède une présence historique en Angola, sur le pétrole offshore (Total Énergies représente 50% de la production pétrolière, 17% du PIB de l’Angola). Total Énergies développe le captage des gaz torchés sur ses plateformes. A côté de son activité hydrocarbure, l’entreprise française soutient de très nombreuses initiatives : préservation des mangroves, création de structures sous-marines artificielles pour attirer les poissons et éviter que les pêcheurs ne s’approchent des plateformes. Plusieurs entreprises françaises sont positionnées, ou sont en phase de prospection, sur l’économie bleue en Angola, dans divers domaines : sécurité maritime, dépollution, pêcherie, activité portuaire, transport maritime, etc.
Plusieurs thématiques de l’économie bleue sont d’ores-et-déjà prioritaires et nécessitent une coordination interministérielle : la pêche, l’aquaculture, la production de sel, les hydrocarbures, la protection de l’environnement du littoral et de la biodiversité, la lutte contre la pollution, la météorologie, les déchets et l’assainissement, le tourisme (un protocole d’entente entre la France et l’Angola a été signé en 2018), la sécurité maritime, le transport maritime, les infrastructures portuaires, les télécommunications, les énergies renouvelables, etc.
Qualifications requises :
Type de contrat: contrat de travail de droit privé (les agents publics seront détachés auprès d'Expertise France pour la durée de la mission).
Rémunération établie selon la politique de rémunération d'Expertise France: salaire de base + le cas échéant forfait famille + prime de technicité et d'expatriation + prise en charge des frais de logement* et, le cas échéant, de gardiennage* + prise en charge des frais de scolarité* pour les enfants de moins de 21 ans accompagnant l'expert dans le pays de résidence + billets d'avion aller-retour adresse contractuelle - lieu de résidence, soit 1 aller initial, 1 aller-retour intermédiaire, 1 retour final + prise en charge des déménagements* et de visa* + Couverture sociale (CFE, mutuelle, prévoyance).
(Les éléments signalés par une * correspondent à des frais remboursés à l'expert sur justificatifs, dans la limite du budget alloué par Expertise France).
NB: Les candidat(e)s intéressé(e)s par cette opportunité sont invité(s) soumettre leur dossier dans les meilleurs délais, Expertise France se réservant la possibilité de procéder à la présélection avant cette date.
Documents à fournir :
Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.