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Réf.
2024/RDMDIEDCPLPQ/11803

Type d'offre
Experts

Type de contrat
Contrat de prestation de services

Domaines d'expertises
Suivi et évaluation

Date limite de candidature
22/09/2024 23:59

Durée de la mission
Court terme

Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel

Durée
6 mois

Description de la mission

1.1          Objectifs de la mission

1.1.1         Raison d’être et objectifs de l’évaluation et de la capitalisation

Au regard du caractère pilote du projet, et selon les préconisations du plan SERA adopté pour le projet, l’équipe Qawafel souhaite mener une évaluation externe à mi-parcours. Cette évaluation intermédiaire est planifiée alors que le projet est arrivé à mi-parcours, et que des réorientations stratégiques sont possibles pour rattraper le retard accumulé sur certaines activités.  

Cette évaluation est un jalon important du projet pour assurer sa redevabilité envers le bailleur de fonds l’Agence française de développement, l’agence de mise en oeuvre (Expertise France), et les bénéficiaires du projet, soit les startups, primo-exportateurs et exportateurs confirmés, à s’internationaliser (stratégie d’internationalisation, études de marchés, learning expedition, etc.) ou à renforcer leurs activités à l’international (investissement, implantation commerciale et/ou de production).

De plus, l’écosystème de l’internationalisation vers d’autres pays du continent africain étant encore émergent en Tunisie, une capitalisation sur le savoir-faire et les processus poussant les entreprises à s’internationaliser sera réalisée dans le cadre de cette mission.

1.1.2         Objectifs et attentes générales de la mission

Cette mission d’évaluation et de capitalisation a pour principal objectif de fournir au Ministère de l’Economie et de la Planification, au CEPEX, aux structures publiques et privées d’accompagnement, à l’agence Expertise France (équipes terrain et siège), et à l’AFD :

·         Une analyse globale et indépendante de la performance qu’a eu la première partie du projet Qawafel en prêtant une attention particulière à ses résultats intermédiaires, en comparaison avec les objectifs fixés ;

·         Des bonnes pratiques et des recommandations, de manière à améliorer, le cas échéant, les actions présentes et futures.

En particulier, cette mission servira à identifier les activités ayant bien fonctionné, et d’expliquer les raisons de l’échec ou du retard accumulé sur d’autres. Cette évaluation intermédiaire et capitalisation permettra également d’expliquer les raisons de ces retards ou échecs, ainsi que de formuler des bonnes pratiques et des recommandations sur un éventuel réalignement des activités pour parvenir aux résutlats tels que formulés au début du projet.

Le prestataire devra fournir les éléments de preuves expliquant les analyses, les liens de cause à effet et tenter d’identifier les facteurs générant ou entravant le progrès. Son travail doit encourager la responsabilisation, la prise de décisions, et l’apprentissage.

1.2          Périmètre de l’évaluation

L’évaluation portera sur les éléments suivants :

·         Période : mai 2023 (début du projet) – septembre 2024 ;

·         Composantes : toutes les composantes ;

·         Pays : Tunisie ;

·         Bénéficiaires : AFD, MEP, les structures d’accompagnement et entreprises, ainsi que les partenaires institutionnels.  

 

2           Critères et questions évaluatives

L’évaluation mobilise les critères définis par le Comité dAssistance au Développement (CAD) de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) : pertinence, efficacité, et cohérence.

Les questions dévaluation détaillées ci-dessous ont été développées de manière participative au sein de l’équipe du projet. Elles seront revues par le prestataire au moment de la phase de démarrage de l’évaluation, afin de proposer une version finale dans le rapport de démarrage validé par le comité de pilotage.

 

Critères d’évaluation

Question évaluatives

Pertinence

1/ Dans quels cas constate-t-on que le projet Qawafel s’inscrit dans l’écosystème de l’internationalisation en Tunisie, et comment se positionne-t-il en référence pour les structures publiques et privées appuyées en Tunisie ?

1.1.  La portée et l’objectif de Qawafel sont-ils clairement expliqués et identifiés par les partenaires et acteurs de l’écosystème, de manière à ce qu’ils positionnent Qawafel comme un canal

1.2.  Est-ce que le contenu publié par Qawafel permet d’accroître l’intérêt et la mobilisation des bénéficiaires à l’internationalisation de leur activité ?

Efficacité

2/ Quels sont les freins rencontrés par le projet Qawafel pour la prise en compte des thématiques de l’internationalisation par l’Etat tunisien, et quelles sont les stratégies pour les contourner et permettre aux entreprises de s’internationaliser ?

2.1. Est-ce que la législation tunisienne au sujet de l’internationalisation impacte les efforts des entreprises tunisiennes sur les marchés africains, et si oui de quelle manière ?

2.2. Quels sont les leviers sur lesquels se concentrer pour permettre à l’environnement entrepreneurial tunisien de se développer à l’international, et surtout en Afrique dans les 4 pays cibles du projet ?

 

3/ Comment le projet contribue-t-il au renforcement de l’écosystème ?

3.1. Quel est le changement observé sur le nombre et l’offre de services des structures intermédiaires tunisiennes du secteur ?

3.2. De quelle manière les structures intermédiaires tunisiennes de l’écosystème de l’internationalisation ont-elles renforcé leurs compétences et se sont professionnalisées ?

 

4/ Comment permettre aux approches de plaidoyers et lobbying de fonctionner et générer des impacts positifs sur le développement des activités des entreprises tunisiennes à l’international ?

4.1. Dans quels cas et de quelles manières impliquer les personnalités politiques décisionnaires et alliées ?

4.2. Comment diffuser les opportunités (légales, fiscales, etc.) aux entreprises et startups afin qu’elles s’en saisissent et en profitent ?

4.3. Comment collecter des informations de plaidoyer de manière efficace, pertinente, et utile aux instances ciblées par ces notes de plaidoyer ?

4.4. De quelle manière faire remonter les informations de plaidoyer à la bonne instance, au bon moment, dans le bon format qui permet de conduire à un changement ?

Cohérence

6/ Dans quels cas le projet bénéficie-t-il des synergies avec les autres projets sectoriels d’Expertise France et de quelle manière est-il possible de maximiser ces échanges ?

6.1. Quels sont les aspects sur lesquels il est intéressant de créer des synergies entre les projets d’Expertise France ?

6.2. Quel est le résultat des synergies entre projets sectoriels d’Expertise France ?

 

Le prestataire devra impérativement fournir des éléments à chacune des questions d’évaluation soulevées par l’examen des critères. Dans le cadre de cette analyse, le prestataire s’assurera que les informations objectives collectées pour chacun des six critères d’évaluation permettent de recouvrer l’ensemble des étapes marquantes du cycle du projet.

Le prestataire devra en outre vérifier si les questions transversales de l’égalité des genres, la préservation de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique ont été prises en compte lors de l’identification/la formulation des documents et à quel degré celles-ci se sont retrouvées dans la mise en œuvre et la supervision de l’action. Un plan de gestion environnemental et social a en effet été élaboré par un expert pour le projet Qawafel. Ce document fera partie des documents de cadrage envoyés au prestataire.

3           Description de la mission

3.1          Déroulement

Il est demandé au prestataire d’associer étroitement Expertise France et le comité de pilotage de l’évaluation à la construction de son raisonnement, par des liens réguliers tout au long de la mission, de la note de cadrage jusqu’à la réunion de présentation du rapport provisoire. En particulier, un partage des constats et des premiers éléments d’analyse doit se faire dès la fin de la mission, avant la rédaction du rapport provisoire. 

3.1.1         Phase de cadrage

Au cours de cette phase préparatoire, le prestataire doit :

·         Rassembler et consulter toutes les informations et tous les documents relatifs au projet à évaluer (instruction, exécution, suivi) et à la compréhension de son contexte de mise en place. Les documents à consulter seront fournis par Expertise France et l’AFD.

·         Identifier toutes les parties prenantes du projet ;

·         Reconstruire la logique d’intervention du projet en étudiant le cadre logique du projet afin de : (i) clarifier les objectifs de l’intervention et de les traduire en une hiérarchie de changements attendus et (ii) aider à juger la cohérence interne de l’intervention et iii) identifier les hypothèses de départ (ou postulats, souvent implicites) qui ont guidé a priori le montage du projet, et d’en évaluer a posteriori le bien-fondé ;

·         Approfondir le cadre de l’évaluation sur la base des termes de référence, des documents collectés et de la logique d’intervention reconstruite. Plus particulièrement, il s’agira : (i) de préciser les principales questions évaluatives; (ii) d’établir les étapes du raisonnement qui permettront de répondre à ces questions (critères de jugement) ; (iii) de préciser les indicateurs à utiliser pour répondre aux questions et les sources d’informations correspondantes (documentation, entretiens, focus group, enquêtes, …).

Livrable 1 : Note de cadrage

A partir de ce travail méthodologique le prestataire proposera un document synthétique de cadrage de l’évaluation (qui ne devra pas faire plus de 15 pages) après le démarrage de ses travaux, comprenant les éléments suivants :

-          Une description détaillée des objectifs et enjeux de l’évaluation et de la capitalisation

-          Une description détaillée du périmètre de l’évaluation : temporel, géographique, actions constitutives du projet évalué

-          Une analyse des parties prenantes

-          Une reformulation du questionnement évaluatif proposé dans ce document (Voir « Critères et questions évaluatives ») associée à des critères de réussite, des indices et indicateurs et aux outils de collecte que l’équipe d’évaluation prévoit de déployer pour apporter des éléments de réponse sous la forme d’une matrice d’évaluation

-          Une description détaillée de l’approche méthodologique retenue et des outils de collecte à son service pour la phase d’évaluation

-          La formulation des questions de capitalisation sur la base des informations collectées lors de l’exercice de ligne de temps (identification des moments d’inflexion, de moments clefs)

-          La stratégie de diffusion de la capitalisation

-          Un calendrier de réalisation de la mission d’évaluation actualisé.

 

Ce cadrage fera l’objet d’un échange entre le comité de pilotage et le prestataire et permettra de discuter avec le prestataire de la manière dont il/elle entend structurer la démarche d’évaluation et de capitalisation et d’en vérifier la faisabilité.

En cas de reconstitution de la logique d’intervention, il convient de s’assurer que les objectifs redéfinis par le prestataire sont bien partagés par l’équipe projet.

Cette phase préparatoire est une phase clé de la mission d’évaluation et de capitalisation, elle permettra de valider la méthodologie proposée par le prestataire.

Au cours de cette phase, le prestataire organisera des rencontres avec les membres du comité de pilotage, les responsables des 3 composantes du projet, le point focal au MEP, ainsi que la chargée du projet au sein de l’AFD. D’autres rencontres pourront être organisées à la demande du prestataire.

La chargée de suivi-évaluation redevabilité apprentissage (SERA) du projet Qawafel, qui sera le point focal du/de la consultant.e, mettra à la disposition du prestataire une boîte à outils composée des documents ressources du projet (offre technique, rapport de démarrage).

3.1.2         Phase de collecte

Une collecte de données primaires est prévue entre le 18 et le 30 novembre 2024. Cette collecte se fera en Tunisie, principalement à Tunis, mais aussi dans les gouvernorats d’activité du projet.

La collecte de données incluera l’utilisation de méthodes de collecte qualitatives et quantitatives telles que :

·         Une revue documentaire incluant les données de suivi / études menées dans le cadre du projet /RETEX, évaluations intermédiaires, etc.

·         Des visites terrain sur les différents sites de mise en œuvre incluant par exemple des observations de pratiques

·         Des enquêtes par questionnaires

·         Des focus groupes

·         Des entretiens individuels

·         Des études de cas

·         Un ou plusieurs ateliers rassemblant les parties prenantes du projet pour identifier les leçons apprises et les bonnes pratiques ;

·         Etc…

Une réunion de restitution à chaud par le prestataire, des résultats préliminaires suite à la phase de collecte devra être réalisée auprès des partenaires du projet/contributeurs et en particulier des partenaires institutionnels de Qawafel. 

Livrable 2 : Un rapport intermédiaire (première version du rapport)

 A l’issue de la phase de collecte, le prestataire produira une première version du rapport qui restituera les éléments collectés pour chacun des outils de collecte déployés par l’équipe d’évaluation. 

Ce document, qui pourra prendre la forme plus légère d’un diaporama, doit permettre de partager les premiers éléments de collecte et d’assurer la traçabilité des constats et conclusions de l’évaluation depuis les données collectées. 

Il sert de support à une réunion intermédiaire qui réunit l’équipe d’évaluation sélectionnée et EF, l’AFD et le MEP. Celle-ci permettra principalement :

·         De partager un niveau de connaissances commun des éléments collectés ;

·         D’esquisser collectivement les grandes lignes de l’analyse croisée ;

·         Et d’identifier d’éventuelles lacunes de la collecte qui nécessite un complément de collecte.

 

Phase de co-construction des recommandations et de bonnes pratiques

Dans le but d’avoir des recommandations utiles, pertinentes et opérationnelles, le prestataire devra inclure le comité de pilotage de l’évaluation. Pour ce faire, des ateliers de co-construction des recommandations sur la base des résultats préliminaires établis par le prestataire et de l’analyse des données collectées au cours de la mission seront réalisés

De plus, un atelier « ligne de temps » visant à retracer les étapes phares du projet et identifier les moments d’inflexion sur lesquels il faudrait approfondir l’évaluation et la capitalisation pour l’identification des leçons apprises et la formulation de bonnes pratiques/savoir-faire, entre la phase de réunion de cadrage et la collecte de données, pourra être réalisé.

 

3.1.3         Phase de restitution et diffusion

Livrable 3 : Un rapport final provisoire

Un rapport final provisoire qui ne devra pas dépasser les 60 pages hors annexes sera produit à l’issue des travaux complémentaires d’analyse et de contrôle qualité du prestataire ainsi qu’un support de présentation sous format Power Point.

Ce rapport final provisoire sert de support à une réunion entre l’équipe d’évaluation sélectionnée et EF, l’AFD et le MEP. Celle-ci permettra principalement :

·         De partager et discuter les conclusions provisoires relatives aux questions d’évaluation mais aussi aux leçons apprises et bonnes pratiques relatives à la capitalisation ;

·         De s’assurer que ces conclusions soient suffisamment étayées et d’identifier d’éventuelles lacunes d’analyse qui nécessiteraient un complément d’analyse ;

·         De co-construire les recommandations issues de l’évaluation et de la capitalisation.

·         D’ajuster leur formulation pour aboutir à une production collective de recommandations définitives.

 

Livrable 4 : Rapport final définitif et synthèse

Un rapport définitif, intégrant les observations d’EF, de l’AFD et du MEP, les recommandations identifiées ainsi qu’une synthèse de 5 pages, sera par la suite produit par le prestataire. Une réunion finale entre l’équipe projet Qawafel et le prestataire permettra de valider officiellement la dernière version du rapport d’évaluation et capitalisation.

Si les observations faites expriment des différences d’appréciation non partagées par les consultants, celles-ci peuvent être annexées au rapport définitif et commentées par les consultants.

La présentation des résultats de la mission aura lieu au cours de la deuxième semaine de décembre, en présence des membres du comité de pilotage de l’évaluation. La restitution finale, post révision du rapport de mission et co-construction des recommandations aura lieu mi février, en même temps que la révision des livrables.

Après avoir, de manière progressive, exposé ses observations, puis formulé ses constats et porté des jugements sur le projet à l’aune des questions évaluatives, le prestataire devra livrer ses conclusions générales de façon à porter une appréciation d’ensemble sur l’intervention évaluée. Ces conclusions doivent être hiérarchisées par ordre d’importance et classées par ordre de fiabilité.

Le prestataire identifiera des leçons et/ou des recommandations stratégiques et/ou opérationnelles. Ces dernières doivent être liées aux conclusions, regroupées et classées par ordre de priorité. Pour garantir leur opérationnalité et leur adéquation aux activités et résultats du projet, elles seront co-construites avec le comité de pilotage de l’évaluation.

Le prestataire devra formuler des conclusions et des recommandations spécifiques sur l’intégration du genre dans les opérations.

Livrable 5 : Fiche de capitalisation

Le prestataire réalisera une fiche de capitalisation, reprenant les bonnes pratiques et les recommandations en termes d’internationalisation en Afrique pour un projet tel que Qawafel. Cette fiche devra être opérationnelle et duplicable pour d’autres projets du même type.

3.2          Livrables attendus

Les livrables devront être soumis par email sous format Word aux destinataires qui seront indiqués au/à la consultant.e lors de la phase de démarrage. Ils devront être rédigés en français.

Livrables

# pages max.

Date de livraison

1.       Note de cadrage

20

31 octobre 2024

2.       Rapport intermédiaire

30

15 décembre 2024

3.       Rapport final provisoire

60

31 janvier 2025

4.       Rapport final définitif et synthèse selon le format demandé par EF (environ 5 pages)

65

20 février 2025

5.       Fiche de capitalisation

2

20 février 2025

En outre, un support de présentation type diaporama devra être produit pour chaque réunion de pilotage.

Un rapport final provisoire qui ne devra pas dépasser 60 pages hors annexes (cf. plan proposé en annexe 1) sera produit à l’issue des travaux du prestataire ainsi qu’un support de présentation sous format Power Point. Expertise France formulera ses remarques et observations au prestataire dans les trois semaines suivant la réception du rapport provisoire. Il pourra être transmis à l’AFD qui pourra également émettre ses commentaires.

Le rapport définitif, intégrant ces observations, devra être disponible dans les 15 jours suivant la réception des commentaires. Si ces observations expriment des différences d’appréciation non partagées par le prestataire, celles-ci peuvent être annexées au rapport définitif et commentées par le prestataire.

4           Organisation des travaux

4.1          Pilotage de l’évaluation et gouvernance du projet

L’évaluation est gérée par la chargée suivi-évaluation redevabilité apprentissage (SERA) du projet Qawafel, avec l’aide d’un comité de pilotage composé de la chargée SERA de Qawafel, le chef de projet, le point focal au sein du MEP, un.e représentant.e de l’AFD.

Les fonctions principales des membres du comité de pilotage de l’évaluation sont :

·         De faciliter les contacts entre l’équipe d’évaluation, les services de l’AFD et les parties prenantes externes ;

·         De s’assurer que l’équipe d’évaluation a accès à toutes les sources d’information et de documentation liées à l’action à évaluer et les consulte ;

·         De discuter et de commenter les rapports produits par l’équipe d’évaluation. Les commentaires de chaque membre du groupe de référence sont rassemblés par le chef de projet, puis transmis à l’équipe d’évaluation ;

·         D’assister le processus de rétroaction (feedback) à partir des résultats, des conclusions, des recommandations et des leçons tirées de l’évaluation ;

·         D’assurer un bon suivi du plan d’action une fois l’évaluation terminée.

4.2          Modalités de coordination

Il est demandé au prestataire d’associer étroitement les membres du comité de pilotage de l’évaluation (Expertise France, Ministère de l’Economie et de la Planification, l’AFD) à la construction de son raisonnement, par des liens réguliers tout au long de la mission, de la note de cadrage jusqu’à la réunion de présentation du rapport provisoire. En particulier, un partage des constats et des premiers éléments d’analyse doit se faire dès la fin de la mission, avant la rédaction du rapport provisoire.

4.3          Calendrier

La mission se déroulera entre octobre 2024 et février 2025 telle que détaillée ci-dessous. Les dates sont pour l’instant données à titre indicatif et pourront être révisées : 

Activités

Lieu

Période

1.       Phase de cadrage

Tunis

14 octobre – 8 novembre

2.       Collecte de données

Tunisie

18 novembre – 29 novembre

3.       Analyses et contrôles des sources

Tunis

2 décembre – 6 décembre

4.       Restitutions finales

Tunis

9 décembre – 21 février

Description du projet ou contexte

1.1          Contexte général

Contexte pays

La Tunisie a été durement frappée par la pandémie de Covid-19 et le pays a connu un coup de frein économique plus sévère que la plupart de ses pairs dans la région. Le PIB s’est contracté de 9,2 % en 2020. Le chômage s’est aggravé pour passer de 15 % avant la pandémie à 18,4 % à la fin du troisième trimestre 2021. Les femmes (24,1 % au troisième trimestre 2021) et les jeunes (15-24 ans) sont particulièrement touchés. Au troisième trimestre 2020, le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur était de 30,1 %, (40,7 % chez les femmes). Aux effets de la pandémie, s’ajoutent les pressions inflationnistes actuelles alimentées par les tensions sur les cours mondiaux et renforcées par la guerre en Ukraine. La dégradation de la situation des entreprises publiques, fait également peser des risques importants sur les finances publiques.  La dette publique est passée de 74,2 % du PIB en 2019 à 89,7 % en 2020 et à 90,2 % en 2021 selon le FMI. Elle ne comprend pas l’endettement des entreprises publiques, qui atteindrait en sus 40 % du PIB, dont plus de 15 % du PIB serait garanti par l’État.

Malgré une amélioration par rapport à 2019 (8,5 %), le déficit du compte courant s’établissait à 6,8 % du PIB en 2020 et le déficit budgétaire s’est quant à lui creusé pour atteindre 10 %, en raison notamment de l’impact sur les dépenses publiques du programme de riposte à la COVID-19 mais aussi à la suite d’une baisse des recettes imputable au ralentissement de l’activité économique et aux mesures de report d’impôts.

L’économie tunisienne a donc été significativement affectée par ces chocs exogènes. Mais forte de sa résilience et des stratégies mises en œuvre par le gouvernement, elle retrouve progressivement son dynamisme d’avant la pandémie. Avec une croissance économique de 1,6 % au quatrième trimestre 2021, 2,4 % au premier trimestre 2022 et 2,8 % au deuxième trimestre 2022, le pays a vu le chômage passer de 18,4 % au troisième trimestre 2021 à 15,3 % au deuxième trimestre 2022.

Au niveau politique, le pays sort d’une période d’incertitude et de tensions politiques qui ont mené à la suspension en juillet 2021 puis à la dissolution en mars 2022 du Parlement. Le pays a organisé le 25 juillet 2022 un référendum constitutionnel qui a débouché sur l’adoption et la promulgation d’une nouvelle constitution le 17 août 2022. Des élections législatives se sont tenues le 17 Décembre 2022 et un nouveau parlement a pris place le 13 mars 2023 pour entériner une nouvelle dynamique sociopolitique et consolider le dynamisme économique retrouvé grâce notamment à une amélioration du climat des affaires et des mesures d’accompagnement du secteur privé dans le renforcement de sa compétitivité, en particulier à l’international. En outre, les arrestations de journalistes et avocats contestataires du pouvoir en place ont eu pour effet d’instaurer un climat politique et institutionnel changeant et incertain pour celles et ceux opposés au régime politique actuel.

Contexte sectoriel et enjeux

L’ouverture de la Tunisie aux échanges internationaux et son intégration dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) ont fortement progressé depuis le milieu des années 90, témoignant des avantages comparatifs du pays. Les exportations ont sensiblement augmenté, tirées par le secteur manufacturier, avec une transformation en faveur de secteurs plus intensifs en technologies et compétences.

Le commerce extérieur est ainsi le troisième moteur de l’économie derrière la consommation et l’investissement. Si elles ont baissé entre 2019 et 2020, passant de 46,1 % à 37,9 % ; en 2021 les exportations de biens et services sont reparties à la hausse et représentaient 45,7 % du PIB[1], avec l'Union européenne comme principal partenaire commercial de la Tunisie, représentant plus de la moitié de ses importations et exportations. Parmi les pays de l'UE, la France est le premier partenaire commercial avec 26 % des exportations tunisiennes et 14,2 % de ses importations. L'Italie, deuxième destination principale des exportations tunisiennes, est le premier fournisseur de biens et de services. Enfin, l'Allemagne, l'Espagne, la Chine et la Turquie figurent également parmi les principaux partenaires commerciaux du pays.

1.2          Présentation du projet

Sur une période de 36 mois (mai 2023 – avril 2026), le projet Qawafel vise à accompagner les entreprises tunisiennes dans leur expansion et à contribuer au renforcement des liens économiques et commerciaux entre 4 pays cibles : la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Mauritanie et le Kenya.

L’étude réalisée par le Conseil d’Analyse Économique (CAE) entre 2019 et 2020 avec l’appui du cabinet Deloitte Tunisie a permis d’identifier plusieurs pistes pour favoriser l’internationalisation des PME tunisiennes à l’échelle du continent africain.

15 mesures transversales sur 4 axes :

§ Le « branding » pays et la diplomatie économique ;

§ L’accompagnement et l’appui à l’internationalisation ;

§ Le financement et les incitations ;

§ La logistique et les douanes.

5 secteurs porteurs pour les entreprises tunisiennes et identifiés selon le niveau de corrélation entre les besoins des marchés cibles et l’offre tunisienne, l’intensité concurrentielle, la taille du marché adressable, la maturité des acteurs tunisiens et les barrières réglementaires et fiscales :

§ Les TIC ;

§ L’agroalimentaire et les FMCG[2] ;

§ L’éducation et l’enseignement supérieur ;

§ La santé et l’industrie pharmaceutique ;

§ Les BTP et services.

20 propositions de mesures sectorielles pour les 5 secteurs susmentionnés.

15 pays priorisés avec un « score d’opportunités » construit selon l’attractivité économique, le risque pays et les barrières à l’entrée. Les pays d’Afrique subsaharienne identifiés à fort potentiel pour les PME tunisiennes sont, entre autres, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Kenya, l’Éthiopie, le Rwanda.

 

Après des entretiens en 2021 entre l’Agence AFD Tunis et des acteurs publics et privés de l’écosystème export, Expertise France a conduit 3 missions entre Mars et Août 2022. Ces missions ont permis de rencontrer différentes parties prenantes, de discuter des conclusions de l’étude et d’entamer le travail de réflexion sur la structuration d’un projet d’appui à l’internationalisation des entreprises tunisiennes à l’échelle du continent africain.

Comme mentionné plus haut, une des missions a coïncidé avec l’adoption, fin mars 2022 par le gouvernement, de mesures d’urgence économique dont un des axes vise à améliorer l’environnement des affaires et à renforcer le développement des PME, en particulier leur compétitivité à l’export.

Le projet d’appui à l’internationalisation des entreprises tunisiennes, Qawafel, entend donner une suite opérationnelle à certaines des recommandations émanant de l’étude et contribuer aux actions du gouvernement en matière d’internationalisation vers les pays du continent des PME tunisiennes.

Le terme « Qawafel », nom historique utilisé pour définir l'exportation entre les pays africains, fait référence aux caravanes ou aux expéditions de commerçants qui parcouraient les vastes étendues du continent africain, reliant les différentes régions par des routes de commerce florissantes, et au fil des siècles, ces caravanes étaient devenues les piliers du commerce intercontinental, facilitant l'échange de marchandises, de connaissances et de cultures entre les peuples d'Afrique.

Qawafel symbolisant ainsi le parcours des startups et PME tunisiennes qui s'aventurent et s'étendent sur le continent africain, vient rendre hommage à cette tradition d'ouverture, de collaboration et de prospérité partagée qui a autrefois uni les nations africaines. Le nom est notamment repris en swahili.

1.3          Objectifs du projet

Financé à hauteur de 3,8 M€ dans le cadre du Programme de renforcement des capacités commerciales (PRCC), instrument bilatéral français d’aide publique au commerce, Qawafel a pour objectif global de contribuer à la création d’emplois, au développement économique inclusif de la Tunisie et à son intégration aux marchés du continent africain en appuyant l’internationalisation de ses entreprises sur le continent. Le PRCC se concentre sur l'amélioration des compétences et des connaissances des acteurs économiques des pays partenaires, tels que les entreprises, les institutions publiques et les organisations de la société civile. Il vise également à renforcer les institutions liées au commerce, ainsi qu'à promouvoir des politiques commerciales inclusives et durables.

La déclinaison opérationnelle de Qawafel s’intègre dans les deux objectifs principaux du PRCC[3] et vise à atteindre l’objectif spécifique : « Augmentation du nombre d’entreprises tunisiennes s’étant implantées et/ou ayant développées leur exportation dans les quatre pays prioritaires[4] » ; ainsi que les résultats suivants :

v Résultat 1 : Les structures d'accompagnement développent leurs offres de services, sont mieux structurées, plus performantes et pérennes, permettant ainsi une meilleure compétitivité des PME tunisiennes ;

v Résultat 2 : Une diplomatie économique active est initiée par la Tunisie et sa visibilité est renforcée dans les pays prioritaires ;

v Résultat 3 : Le cadre institutionnel est plus propice et certaines réglementations sont révisées et facilitent davantage l’internationalisation des startups et entreprises tunisiennes.

Le projet, basé sur une approche holistique, s’articule autour de trois composantes :

-     Composante 1 : Accompagnement de l’internationalisation des entreprises tunisiennes vers le continent africain ;

-     Composante 2 : Visibilité et diplomatie économique de la Tunisie sur les marchés prioritaires ;

-     Composante 3 : Cadre réglementaire et institutionnel propice.

Pour ce faire, le projet Qawafel peut compter sur son partenaire d’implémentation, le Ministère de l’Economie et de la Planification, ainsi que sur le Ministère des Affaires étrangères.

 

Les activités permettant d’atteindre les résultats mentionnés plus haut sont les suivantes :

Composante 1

-          A1.1. Appui financier et accompagnement technique de structures intermédiaires de l’écosystème de l’internationalisation qui ont vocation à accompagner le positionnement des entreprises et la promotion d’actions commerciales sur les marchés africains (subventions – appels à projets) ;

-          A1.2. Mise en œuvre d’actions de renforcement de capacités, de mise à niveau, de valorisation au profit des startups et entreprises tunisiennes qui ont vocation à s’internationaliser sur les pays prioritaires (subventions – appel à candidature) ;

-          A1.3. Mise en place d’un programme d’assistance technique au profit des structures d’appui dans le but de pérenniser leurs mécanismes d’accompagnement et offres de services.

Composante 2

-          A2.1. Appui à l’opérationnalisation de la stratégie de diplomatie économique tunisienne vis-à-vis des quatre pays prioritaires identifiés ;

-          A2.2. Appui à la montée en compétences des conseillers de diplomatie économique ;

-          A2.3. Appui au renforcement de la présence de la Tunisie aux évènements majeurs en Afrique ;

-          A2.4. Appui à l’internationalisation du FITA en Afrique.

Composante 3

-          A3.1. Mise en place d’une Facilité d’Assistance Technique au profit des parties prenantes publiques visant l’amélioration de l’environnement institutionnel et réglementaire tunisien transverse et/ou sectoriel ;

-          A3.2. Appui à la mise en place de mécanismes de dialogues et de collaborations régionales entre pairs (Tunisie/pays prioritaires) ;

-          A3.3. Opérationnalisation de la plateforme digitale d’appui à l’export.

1.4          Définition du champ d’action du projet

Le présent projet vise, sur une période de 36 mois, à soutenir le renforcement, la structuration et la valorisation de l’écosystème tunisien de l’internationalisation, contribuant à la visibilité de la Tunisie et l’émergence d’initiatives innovantes tunisiennes sur les marchés prioritaires sur le continent. 

D’après le rapport sur le commerce mondial de 2016[5] de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), l’internationalisation est définie comme la stratégie choisie par les PME qui développent leurs activités à l’étranger, prenant ainsi différentes formes : 1) l’exportation directe ; 2) l’exportation indirecte (ventes de biens par l’intermédiaire d’une entreprise nationale qui exporte) ; 3) la relation contractuelle sans participation au capital ; et 4) l’investissement étranger direct (IED) et d’autres formes de participation au capital.

L’internationalisation d’une PME ne se concentre donc pas seulement à son activité de commerce international mais prend en compte aussi son activité d’investissement dans le pays ou marché ciblé. De ce fait, l’internationalisation des entreprises englobe ainsi un grand nombre de parties prenantes, publiques, privées et organismes à but non lucratif.

Dans la mesure du possible, ce projet a pour objectif de soutenir toute démarche d’internationalisation de startups et d’entreprises tunisiennes, et ce à toutes les étapes du parcours, de la prise de conscience de l’importance de s’internationaliser, à l’apprentissage, la planification, la validation du retour sur investissement, et finalement au suivi post transaction, commerciale ou investissement.

L’expression d’« écosystème de l’internationalisation » est ici utilisée pour désigner l’ensemble des acteurs qui interagissent en faveur de l’internationalisation des entreprises, incluant :

·         L'Etat et les acteurs responsables de la définition des stratégies et des politiques publiques ;

·         Les acteurs de l'accompagnement publics et privés : opérateurs publics, autorités régionales et locales, pôles de compétitivité, réseaux d'accompagnement associatifs ou professionnels, incubateurs, accélérateurs, etc. ;

·         Les acteurs du financement : banques privées, banques publiques, sociétés de garantie, sociétés d’assurances, investisseurs privés, capital investissement, capital amorçage, etc. ;

·         Les entreprises, dans leurs différentes tailles et typologies.

Les bénéficiaires finaux du projet sont donc l’ensemble des entreprises tunisiennes, startups inclues, qui ont vocation à s‘internationaliser, ou qui veulent renforcer leur stratégie d’internationalisation, particulièrement sur le continent africain.

 

D’un point de vue géographique, le projet se focalise sur les résultats en Tunisie, étant donné que les bénéficiaires finaux et directs se trouvent en Tunisie



[1] Banque Mondiale Tunisie, données pays

[2] Fast-Moving Consumer Goods sont les biens de consommation courante à rotation rapide : achetés fréquemment, rapidement consommés et remplacés régulièrement tels que les aliments, produits d’hygiène personnelle, produits ménagers, produits pharmaceutiques en vente libre, etc.

[3] Le PRCC se structure autour de deux objectifs : 1/ Développer des politiques commerciales et faciliter l’intégration régionale économique des pays en développement, et 2/ Développer une offre compétitive des pays en développement sur les marchés régionaux et internationaux. (Le Programme de renforcement des capacités commerciales | AFD - Agence Française de Développement)

[4] Les quatre pays prioritaires ont été définis, durant la phase de démarrage et selon un classement basé sur plusieurs critères jugés importants pour la réussite du projet : le Sénégal, la Mauritanie, la République démocratique du Congo et le Kenya.

Profil souhaité

1.1          Profil demandé

1.1.1         Expertises attendues

1)      Nombre d’expert.e.s par mission : Un.e ou plusieurs (cabinet d’expertise).

2)      Profil de l’expert ou des expert.e.s désigné.e.s en charge de l’exécution de la présente mission 

 

Qualifications et expérience

  • Titulaire d’un bac +5 dans un domaine pertinent à la mission : commerce international, coopération internationale, économie/financement du développement, ingénierie et évaluation de projet ;
  • Expérience professionnelle de 10 ans minimum ;

·         Expérience dans la définition des politiques en économie internationale, notamment dans la mise en place d’accords commerciaux à l’échelle continentale ;

·         Expérience de coordination multi-acteurs ;

·         Une expérience dans des projets similaires ou des connaissances en gestion de projet seraient très appréciées ;

·         Bonne connaissance de la Tunisie et des échanges commerciaux avec les pays d’Afrique subsaharienne serainet un atout.

Compétences métier :

·         Excellente connaissance des dispositifs dévaluation et de capitalisation de programmes et projets de coopération internationale.

·         Bonne connaissance de lapproche du changement.

·         Excellente capacités en analyse de relations partenariales.

·         Expérience minimum de 7 ans dans l’élaboration de systèmes dévaluation et de capitalisation.  

·         Expérience d’animation dateliers multi-acteurs sur des sujets complexes.

·         Expérience en conception et gestion de base de données.

·         Capitalisation et conception de matériel didactique.

Compétences administratives :

·         Excellent maîtrise des outils bureautiques (MS Office : Word, Excel, PowerPoint et de leur équivalents LibreOffice) et de lInternet ;

·         Excellentes qualités de communication et dorganisation.

Compétences linguistiques :

·         Excellente maîtrise du français, écrit et parlé (bonnes capacités de rédaction, de synthèse et d’analyse…) ;

·         Maîtrise de l’arabe (dialecte tunisien).

Informations complémentaires

Les offres devront inclure :

 

·         Preuve denregistrement au registre des sociétés (K-bis, RNE ou équivalent)

·         Une offre technique complète: proposant une analyse sur les éléments des termes de référence, la méthodologie, le.s CV mentionnant les expériences similaires, ainsi que les éléments mentionnés dans ces termes de référence (plan de travail détaillé sur les différentes phases et entre les expert.e.s, chronogramme). Le prestataire détaillera également sa vision de la capitalisation (une définition, l’intérêt de capitaliser sur les projets, et les manières de faire) ;

·         Une offre financière, reprenant le budget global de l’évaluation, en détaillant les éléments budgétaires suivants : coût journalier de l’intervenant.e ; décomposition des temps dintervention par étape de travail ; coûts annexes (prestations et documents complémentaires) ; frais de transport, frais logistiques, frais de traduction ; avec propositions de modalités de paiement.

 

Annexe 1 – Plan type du rapport d’évaluation

Le rapport d’évaluation ne devra pas excéder 40 pages hors annexes (dans une police de caractère 12). Les informations détaillées sur le contexte, le projet ou les aspects généraux de la méthodologie et de l'analyse doivent être répertoriées en annexe.

La page de couverture du rapport comprendra le préambule suivant :

« L’objet de l’évaluation du projet est de formuler une opinion motivée sur la pertinence, la cohérence, l’efficience, l’efficacité, l’impact et la viabilité du projet financé au regard du contexte, de la politique et des procédures d’intervention d’Expertise France. L’évaluateur a examiné les réalisations du projet en fonction des objectifs qui étaient fixés. Il a, par ailleurs, procédé à l’examen du processus d’exécution et de fonctionnement du projet dans ses différentes phases de mise en œuvre et de suivi. 

Cette évaluation est financée par l’Agence Française de développement dans le cadre projet Qawafel. Les observations, appréciations et recommandations exprimées dans ce rapport le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. »

Le rapport peut s’articuler autour du plan indicatif suivant :

1. Table des matières et liste des acronymes

2. Résumé (2 pages maximum)

En première page : il rappelle les données clefs (produit financier et montant, date de signature de la convention, date d’achèvement, durée du projet) et décrit le projet : contexte, intervenants et mode opératoire, objectifs, contenu et réalisations attendues. Le consultant indiquera également en 3 à 4 lignes les principaux points de réussites ou d’échecs à retenir (ces lignes seront utilisées pour une présentation interne à Expertise France de l’évaluation).     

En seconde page : le consultant présentera les principales conclusions sur la performance du projet, à l’aune des questions évaluatives ou, dans la mesure du possible, selon les critères d’évaluation du CAD d’après le reclassement des questions évaluatives. Le consultant présentera à droite de la deuxième page les conclusions générales et les enseignements tirés de l’évaluation.

3. Méthodologie de l’évaluation (3 à 4 pages)

Cette partie rappelle de manière résumée (renvoyer les détails en annexe si nécessaire) la méthodologie adoptée, les modalités générales de déroulement de la mission d’évaluation et les difficultés éventuelles rencontrées. 

Le consultant devra avoir le souci de présenter clairement les méthodes d’investigation et d’analyse utilisées, les procédures suivies pour collecter l’information, s’assurer de sa qualité et de sa validité. 

4.  Récit détaillé du projet (5 à 10 pages)

Si le récit s’avère trop long (c’est-à-dire s’il est supérieur à 5-10 pages), alors on le mettra en annexe, et seule une synthèse de ce récit figurera dans le corps du rapport. Cette synthèse insistera sur les faits et facteurs qui nourrissent l’analyse évaluative

Cette partie doit comprendre :

·         une présentation générale du contexte et de son évolution au cours de la période de mise en œuvre ;

·         une description du projet (objectifs, contenu, montant, produit financier, intervenants, mode opératoire), classement environnemental et social ;

·         un résumé du déroulement du projet depuis son démarrage (renvoyer éventuellement en annexes les détails sur les chiffres et les données collectées) mettant en évidence les principaux évènements qui l’ont marqué, présentant l’affectation et le volume des financements mobilisés, rappelant les principales difficultés rencontrées et mentionnant, le cas échéant, les réorientations survenues. Dans ce cadre, le consultant veillera à distinguer la phase d’instruction du projet, sa phase d’exécution (de la signature du contrat bailleur jusqu’à l’achèvement du projet), et enfin les faits marquants intervenus entre la date d’achèvement du projet et la date de l’évaluation.

 

5. Performance du projet (entre 12 et 17 pages)

Il est recommandé d’organiser l’analyse évaluative par questions évaluatives.

Le consultant doit expliciter clairement le cheminement progressif des étapes entre les observations (données brutes), les constats (indicateurs élaborés, ratios) et les jugements portés. [Il devra veiller à bien prendre en compte les jugements sur les questions de genre.

6. Conclusions (4 pages)

L’évaluation doit aboutir à un jugement argumenté et à des conclusions sur les performances du projet mis en œuvre par Expertise France. Ce chapitre doit synthétiser l’appréciation globale du consultant sur les performances du projet à l’aune de l’analyse évaluative. Les forces et faiblesses du projet doivent être clairement explicitées. Cette synthèse ne suit pas l’ordre des questions ni celui des critères d’évaluation. 

Le consultant s'efforcera de formuler des conclusions en nombre limité de manière à garantir leur qualité. Il clarifiera ou supprimera tout jugement de valeur qui ne serait pas suffisamment étayé par des faits. Il s'efforcera également d'utiliser les critères d'évaluation de manière équilibrée. Les conclusions et enseignements éventuels sont listés, classés et priorisés en quelques pages. Les limites méthodologiques seront mentionnées, tout comme les opinions divergentes, s'il y en a.

7. Leçons et/ou recommandations (2 pages)

Le consultant présente dans cette partie les leçons qu’il peut tirer et propose des recommandations à l’issue de son analyse. Il s’efforcera de maintenir une distinction claire entre les conclusions qui n’entraînent pas d’action particulière et les leçons/recommandations. Ces dernières doivent toutefois découler des conclusions. Les leçons/recommandations doivent être regroupées et classées par ordre de priorité. 

Annexes du rapport

Les annexes doivent comporter :

·         Les termes de référence ;

·         La liste des personnes rencontrées ;

·         Le calendrier de la mission ;

·         Le compte rendu des entretiens de terrain ;

·         La liste des documents consultés ;

·         La liste des activités spécifiquement examinées et la carte de situation des interventions ;

·         Les détails éventuels de la méthode d'évaluation retenue ;

·         Le cadre logique de l’intervention reconstruit ex post ;

·         Les tableaux sur les financements mobilisés, les résultats ou les impacts.

 

 

Annexe 2 – Théorie du changement et cadre logique du projet Qawafel

 

 

Critères de sélection des candidatures

Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :

  • Formation/compétences/expériences du candidat

Date limite de candidature : 22/09/2024 23:59

Document(s) joint(s) : TdR évaluation intermédiaire-VF.docx - Qawafel-CL - Eval intermédiaire.xlsx

Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :

  • gouvernance démocratique, économique et financière ;
  • paix, stabilité et sécurité ;
  • climat, agriculture et développement durable ;
  • santé et développement humain.

Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.

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