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Réf.
2024/CDALCDLCSLPDDL/10700

Type d'offre
Experts

Type de contrat
Contrat de prestation de services

Date limite de candidature
25/02/2024 23:29

Durée de la mission
Court terme

Contrat
Indépendant / Entrepreneur Individuel

Durée
4 mois

Description de la mission

I. OBJECTIF DE LA MISSION
 L'objectif principal de cette mission est d'aider la Commission de la CEDEAO et les États membres à se repositionner pour une mise en œuvre efficace du code et de la politique d'investissement de la Communauté dans le cadre de l'ECIM, parallèlement au protocole d'investissement de la ZLECAF. En effet, il est évident que la mise en œuvre du code et de la politique d'investissement de la CEDEAO en même temps que celle du protocole d'investissement de la zone de libre-échange africaine exige un certain niveau de compétences techniques de la part de la Commission et des États membres.
II. TÂCHES ET RESPONSABILITÉS DU CONSULTANT
 Travaillant sous la direction générale de la Commission de la CEDEAO, et sous la supervision directe de la Direction du Secteur Privé, en collaboration avec la Direction du Commerce, le consultant devra entreprendre les activités suivantes :
a. Identifier les similitudes et les différences entre les dispositions du code des investissements de la CEDEAO et le protocole d'investissement adopté par la ZLECAF.
b. Recommander un (des) mécanisme(s) de soutien pour réaligner le code d'investissement de la CEDEAO sur le protocole d'investissement adopté par la ZLECAF.
c. Définir le rôle du Conseil de l'ECIM dans la mise en œuvre du Code d'investissement de la CEDEAO et du Protocole d'investissement de l'AfCFTA.
d. Développer un cadre pour renforcer la capacité de la Commission de la CEDEAO et des États membres dans l'exécution du mandat du Conseil de l'ECIM en vue de la mise en œuvre effective du Code d'investissement et de la ZLECAF.
e. Identifier d'autres processus, conditions et exigences qui aideront le conseil de l'ECIM à s'acquitter efficacement de ses tâches.
f. Identifier et examiner les procédures de travail, les modalités et les lignes directrices des comités nationaux de coordination (CNC) existants sur l'investissement dans les
différents États membres ; et recommander des procédures harmonisées pour tous les États membres.
g. Recommander des mécanismes de gouvernance appropriés dans les États membres à des fins d'examen par les pairs, conformément aux meilleures pratiques internationales dans le fonctionnement du Conseil de l'ECIM et des CCN de l'ECIM dans le cadre de la ZLECAF.
h. Guider la Commission de la CEDEAO, et en particulier les directions du commerce et du secteur privé, et les États membres dans leur rôle dans la mission.
i. Développer un cadre de suivi et d'évaluation (S&E) pour mesurer l'efficacité et l'impact du Conseil de l'ECIM et de ses organes dans la mise en oeuvre du Code d'investissement et du Protocole d'investissement de la ZLECAF.
j. Organiser une réunion virtuelle des parties prenantes concernées par l'investissement avec la Commission et les États membres afin de valider et d'adopter le rapport d'étude.
k. Organiser une réunion de sensibilisation des parties prenantes sur les dispositions du protocole d'investissement de la ZLECAF pour les ministères, départements et agences concernés des États membres, ainsi que pour les parlementaires, les associations régionales et commerciales, les acteurs non étatiques, les médias et le monde universitaire.
l. Développer une stratégie régionale de la CEDEAO pour la mise en œuvre du protocole d'investissement de la ZLECAF en accord avec le Conseil de l'ECIM et les CNN de la coordination de l'ECIM des Etats membres dans la ZLECAF.
m. Toute autre tâche pouvant être requise.

Description du projet ou contexte

Informations générales sur le projet européen d'assistance technique (EU-TAF)
 Le projet européen d'assistance technique (EU-TAF) est doté d'un fonds de 24,5 millions d'euros destiné à soutenir la mise en œuvre de la ZLECAF . Ce programme couvre la période de 2022 à 2024 et est financé par l'UE, l'Allemagne, la France, la Suède et mis en œuvre par la GIZ, Expertise France et la FIIAPP.
 (EU-TAF) est l'initiative "Team Europe" destiné à fournir, de manière réactive, flexible et à la demande, l'assistance technique adéquate pour répondre aux besoins du secrétariat de la ZLECAF, de la Commission de l'Union africaine et des agences spécialisées de l'UA, des communautés économiques régionales (CER), des États membres de l'UA, des organisations continentales et régionales du secteur privé et d'autres partenaires potentiels travaillant à la mise en œuvre de la ZLECAF et de l'intégration économique africaine.
Objectifs et résultats de l'EU-TAF
 L'UE-TAF cherche à contribuer à l'intégration économique africaine par la réalisation de la ZLECAF (objectif global). Elle a deux objectifs spécifiques :
i. renforcer la capacité à préparer et à mener les négociations restantes, et
ii. renforcer la capacité institutionnelle des institutions et des pays africains ciblés afin de mettre en œuvre avec succès la ZLECAF.

Contexte de la mission
La Stratégie régionale de la CEDEAO pour la mise en œuvre de la ZLECAF a été adoptée en juillet 2023 par la 90th Session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO. Sous la supervision du Commissaire aux affaires économiques et à l'agriculture et la coordination de la Direction du commerce, toutes les Directions techniques du Département, y compris la Direction du secteur privé, ont un rôle à jouer dans l'opérationnalisation de la Stratégie régionale.
En outre, conformément à l'accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), la Direction du secteur privé de la CEDEAO assurera le suivi du protocole de la ZLECAF sur l'investissement.
Dans le cadre de la situation actuelle du personnel de la Commission de la CEDEAO et de ses agences, qui se caractérise par des ressources humaines insuffisantes, les responsabilités supplémentaires découlant de la nécessité de mettre en œuvre les obligations de la ZLECAF nécessiteront un personnel technique entièrement dédié travaillant au sein de la Direction du secteur privé susmentionnée pour soutenir le suivi et la mise en œuvre efficaces du Protocole de la ZLECAF sur l'investissement.
 Le soutien demandé facilitera la réalisation des objectifs continentaux et régionaux de l'intégration socio-économique des pays de la région africaine. Spécifiquement, les missions de la Direction du Secteur Privé de la CEDEAO qui sont soutenues par le Traité révisé de la CEDEAO, les textes légaux spécifiques, les politiques communautaires et la Vision 2050 de la CEDEAO sont toutes ciblées sur la réalisation d'une Union douanière et d'un Marché commun. En outre, le soutien demandé renforcera les actes communautaires de la CEDEAO relatifs à l'investissement.
 La centralité et l'importance de la Direction du commerce de la Commission de la CEDEAO dans le contexte de la mise en œuvre régionale de la ZLECAF ne peuvent être surestimées en raison de la responsabilité de coordination qui lui a été léguée au sein de l'organisation de la CEDEAO, pour conduire et surveiller la mise en œuvre de LA la ZLECAF dans la région de la CEDEAO.
 L'idée d'un marché commun africain des investissements (ACIM) est née de la nécessité d'atteindre les objectifs du traité d'Abuja de la Communauté économique africaine (CEA). L'ACIM est censé (i) promouvoir, faciliter et protéger les investissements qui favoriseraient le développement durable des États membres de l'Union africaine (UA) ; (ii) attirer davantage d'investissements sur le continent en créant une zone d'investissement internationale compétitive, qui permette la libre circulation des capitaux, de la main-d’œuvre, des biens et des services à travers les frontières des États membres ; (iii) élargir l'espace économique pour les différents acteurs continentaux en matière d'investissements, étant donné que les marchés nationaux de la plupart des pays sont trop petits pour attirer à eux seuls des investissements considérables ; (iv) satisfaire les désirs des multinationales en matière d'investissement, en particulier dans les pays en développement ; (iv) satisfaire les désirs des multinationales, des gestionnaires de fonds et d'autres investisseurs du monde entier, qui donnent désormais la préférence à la zone d'investissement continentale, plutôt que de faire du continent africain l'une des principales destinations des investisseurs internationaux tout en améliorant simultanément le climat d'investissement national des États membres ; (v) favoriser la cohérence et l'uniformité en ce qui concerne les règles et les principes qui régiront la protection, la promotion et la facilitation de l'investissement sur le continent africain ; (vi) corriger les distorsions dans la concurrence pour l'investissement entre les États membres de l'Union africaine en ce qui concerne : la libre circulation des personnes et des capitaux, l'accès au crédit commercial, l'achat d'obligations et de titres sur les marchés boursiers des pays membres, l'ouverture de comptes dans les pays membres et le commerce des services, entre autres.
10. Les huit communautés économiques régionales (CER) déploient des efforts considérables pour réaliser leur programme d'intégration économique, et la plupart d'entre elles considèrent l'investissement comme une dimension importante de cette intégration. En conséquence, la plupart des CER sont à divers stades de l'adoption d'accords, de protocoles, de règlements, de codes ou de politiques connexes en matière d'investissement régional visant à consolider leurs régions en tant que zones d'investissement. Le protocole d'investissement de la phase II des négociations sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ainsi que les protocoles sur la propriété intellectuelle et les questions de concurrence ont été adoptés par les chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine (UA) en février 2023. Le protocole d'investissement de la zone de libre-échange continentale africaine devrait s'appuyer sur les résultats suivants obtenus par les huit CER en matière d'investissement.
11. L'une des ambitions du traité révisé de la CEDEAO en 1993 était de mettre en place des mesures visant à réduire la concurrence excessive entre les États membres en matière d'investissements. Le traité révisé a réitéré l'objectif de la Communauté de réaliser une union économique en assurant "l'élimination, entre les États membres, des obstacles à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux", c'est-à-dire en faisant évoluer la région vers un marché commun, puis vers une union monétaire. Une condition préalable essentielle à la réalisation de cet objectif est la mise en oeuvre réussie d'un marché commun des investissements de la CEDEAO (ECIM), où les capitaux, les personnes, les services et les biens circuleront facilement. Bien que le Traité révisé de la CEDEAO ait reconnu l'importance du marché commun, peu de tentatives ont été faites jusqu'à ce que le Secrétariat soit transformé en Commission en 2007.
12. Avec la transformation, le processus d'adoption de politiques communes sur l'investissement a commencé par l'harmonisation et la simplification des cadres juridiques, réglementaires et institutionnels des États membres en vue d'un code commun des investissements et d'une politique d'investissement de la CEDEAO. La Commission a basé son action sur deux dispositions principales relatives à l'investissement dans le Traité révisé de la CEDEAO : (a) la promotion des joint-ventures par les entreprises du secteur privé et d'autres opérateurs économiques, en particulier par l'adoption d'un accord régional sur les investissements transfrontaliers ; (Article 3.2(f)) ; et (b) l'harmonisation des codes d'investissement nationaux conduisant à l'adoption d'un code d'investissement communautaire unique ; (Article 3.2(i)).

Profil souhaité

PROFIL D'EXPERT
1- Le profil de l'expert est le suivant :
- Qualifications et compétences
Diplôme universitaire supérieur (au minimum une maîtrise) en commerce, en droit, en économie, en études de développement ou dans un domaine connexe en rapport avec la mission.
- Expérience professionnelle générale
Un minimum de sept (7) années d'expérience confirmée dans les domaines de la politique d'investissement, de la formulation de la politique commerciale, de l'intégration et du développement régionaux ou dans des domaines connexes.
- Expérience professionnelle spécifique
 Minimum de dix (10) ans d'expérience prouvée dans l'analyse des investissements dans la région de la CEDEAO
- Expérience professionnelle préalable en matière d'investissement dans le cadre de la ZLECAF avec la Commission de la CEDEAO et/ou dans les États membres de la CEDEAO.
- Langue
L'anglais, le français et le portugais sont les langues de travail de la Commission de la CEDEAO. Pour ce poste, la maîtrise de l'anglais ou du français (tant à l'oral qu'à l'écrit) est requise, ainsi qu'une connaissance pratique de l'autre langue. Une connaissance pratique du portugais serait un atout.

 

Informations complémentaires

Évaluation des offres
- L'offre comprend l'offre technique et l'offre financière.
L'offre technique compte pour 70% de l'évaluation globale de l'offre et l'offre financière pour 30%.
L'offre technique sera évaluée à 100 % comme suit :
I - Pertinence de l'offre technique (55%)
1 - Description détaillée de l'approche et de la méthode de livraison (20%)
2 - Compréhension des objectifs et de la portée de la mission (20%)
3 - Stratégie (concept technique/concepts alternatifs) (10%)
4 - Horaires de travail et horaires (5%).
II. Qualification du personnel proposé (45%)
II-1 Formation : Diplôme universitaire supérieur (au minimum une maîtrise) en commerce, droit, économie, études de développement ou dans un domaine connexe pertinent pour la mission.
II- .2 Expérience professionnelle générale 
- Au moins sept (7) années d'expérience confirmée dans les domaines de la politique d'investissement, de la formulation de la politique commerciale, de l'intégration et du développement régionaux ou dans des domaines connexes dans la région de la CEDEAO 
II- 3 - Expérience professionnelle spécifique 
- Minimum de dix (10) ans d'expérience confirmée dans l'analyse des investissements dans la région de la CEDEAO
- Expérience professionnelle antérieure en matière d'investissement dans le cadre de l'AfCFTA avec la Commission de la CEDEAO et/ou les États membres de la CEDEAO 
2.4 Langue  : Maîtrise de l'anglais ou du français (à l'oral et à l'écrit)  et connaissance pratique de l'autre langue . Une connaissance pratique du portugais  serait un atout.

Critères de sélection des candidatures

Le processus de sélection des candidats s'opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :

  • Formation/compétences/expériences du candidat
  • Formation/diplômes du candidat en lien avec la mission d’expertise

Date limite de candidature : 25/02/2024 23:29

Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :

  • gouvernance démocratique, économique et financière ;
  • paix, stabilité et sécurité ;
  • climat, agriculture et développement durable ;
  • santé et développement humain.

Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.

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